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Sortir du nucléaire n°27



Juillet 2005

Editorial

Nucléaire, canicule, référendum et mobilisations

Luttes et actions

La canicule 2003 a été un sévère avertissement pour le système nucléaire français. Il fallait en tirer les enseignements : programmer la fin du nucléaire et investir massivement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Or EDF et le gouvernement ont décidé… la construction d’un réacteur nucléaire supplémentaire, l’EPR. Simultanément, ils prolongent jusqu’à 40, voire 50 ou 60 ans, la durée de vie d’installations nucléaires conçues pour 30 ans. Le tout dans un contexte de libéralisation et de plans de restrictions budgétaires dans les centrales.


Canicules, sécheresses… Le nucléaire n’empêche pas le réchauffement climatique - il suffit d’ouvrir les yeux… et de consulter le thermomètre. Au contraire, c’est bel et bien le réchauffement climatique qui s’attaque au nucléaire. Au moment où nous écrivons cet édito (mi juin), il est trop tôt pour connaître l’étendue exacte des difficultés, mais elles sont prévisibles :


- réacteurs nucléaires arrêtés car impossibles à refroidir (eau des rivières "trop chaude")

- risque sanitaire du fait des rejets chimiques et radioactifs massifs dans des rivières au niveau d’eau trop bas.

- importations massives d’électricité non-nucléaire, comme en 2003 ou l’hiver dernier.

- danger maximal avec le fonctionnement à flux tendu des 14 réacteurs nucléaires situés en bord de mer.


Cela nous amène au référendum sur la Constitution. En effet, que l’on ait voté oui ou non, il faut aujourd’hui se battre - ensemble - pour sauver l’environnement en Europe… et même au-delà. Il faut par exemple rejeter l’agriculture productiviste, la démultiplication des transports routiers et aériens. Et bien sûr... se débarrasser du nucléaire.


C’est utopique, certes, mais il y a des utopies qu’il faut transformer au plus vite en réalité, avant qu’il ne soit trop tard. Hélas, on nous annonce de nouveaux réacteurs nucléaires : un pour la fission (EPR), et un pour la fusion (ITER). Message subliminal : "Ne changeons rien au fonctionnement de la société, puisque "bientôt" nous aurons de l’énergie en quantité illimitée et sans déchets."

Hélas, des déchets nucléaires, nous en avons des quantités incroyables, et le pouvoir s’apprête à voter l’enfouissement profond des plus dangereux. Un véritable crime contre les générations futures.

La réponse est évidente, la mobilisation générale, avec deux échéances principales :


- le 24 septembre 2005, à Bar-le-Duc (près du site de déchets nucléaires de Bure) : manifestation nationale contre l’enfouissement des déchets nucléaires… et pour arrêter d’en produire.


- les 15 et 16 avril 2006 : manifestation nationale à Cherbourg, près de Flamanville (Manche), site choisi pour la construction du réacteur nucléaire EPR. Ce sera aussi les 20 ans de Tchernobyl : une raison supplémentaire de se mobiliser pour, au plus vite, sortir de l’âge du nucléaire.

C’est tout le monde du vivant, végétal, animal, humain, qui a besoin de nous. Agissons, il en est encore temps !

Stéphane Lhomme
Dernière minute

Mardi 28 juin : Le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône) a été choisi pour l’implentation du Réacteur ITER (réacteur expérimental de fusion thermonucléaire). Nous aborderons ce sujet dans notre prochain numéro.

La canicule 2003 a été un sévère avertissement pour le système nucléaire français. Il fallait en tirer les enseignements : programmer la fin du nucléaire et investir massivement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Or EDF et le gouvernement ont décidé… la construction d’un réacteur nucléaire supplémentaire, l’EPR. Simultanément, ils prolongent jusqu’à 40, voire 50 ou 60 ans, la durée de vie d’installations nucléaires conçues pour 30 ans. Le tout dans un contexte de libéralisation et de plans de restrictions budgétaires dans les centrales.


Canicules, sécheresses… Le nucléaire n’empêche pas le réchauffement climatique - il suffit d’ouvrir les yeux… et de consulter le thermomètre. Au contraire, c’est bel et bien le réchauffement climatique qui s’attaque au nucléaire. Au moment où nous écrivons cet édito (mi juin), il est trop tôt pour connaître l’étendue exacte des difficultés, mais elles sont prévisibles :


- réacteurs nucléaires arrêtés car impossibles à refroidir (eau des rivières "trop chaude")

- risque sanitaire du fait des rejets chimiques et radioactifs massifs dans des rivières au niveau d’eau trop bas.

- importations massives d’électricité non-nucléaire, comme en 2003 ou l’hiver dernier.

- danger maximal avec le fonctionnement à flux tendu des 14 réacteurs nucléaires situés en bord de mer.


Cela nous amène au référendum sur la Constitution. En effet, que l’on ait voté oui ou non, il faut aujourd’hui se battre - ensemble - pour sauver l’environnement en Europe… et même au-delà. Il faut par exemple rejeter l’agriculture productiviste, la démultiplication des transports routiers et aériens. Et bien sûr... se débarrasser du nucléaire.


C’est utopique, certes, mais il y a des utopies qu’il faut transformer au plus vite en réalité, avant qu’il ne soit trop tard. Hélas, on nous annonce de nouveaux réacteurs nucléaires : un pour la fission (EPR), et un pour la fusion (ITER). Message subliminal : "Ne changeons rien au fonctionnement de la société, puisque "bientôt" nous aurons de l’énergie en quantité illimitée et sans déchets."

Hélas, des déchets nucléaires, nous en avons des quantités incroyables, et le pouvoir s’apprête à voter l’enfouissement profond des plus dangereux. Un véritable crime contre les générations futures.

La réponse est évidente, la mobilisation générale, avec deux échéances principales :


- le 24 septembre 2005, à Bar-le-Duc (près du site de déchets nucléaires de Bure) : manifestation nationale contre l’enfouissement des déchets nucléaires… et pour arrêter d’en produire.


- les 15 et 16 avril 2006 : manifestation nationale à Cherbourg, près de Flamanville (Manche), site choisi pour la construction du réacteur nucléaire EPR. Ce sera aussi les 20 ans de Tchernobyl : une raison supplémentaire de se mobiliser pour, au plus vite, sortir de l’âge du nucléaire.

C’est tout le monde du vivant, végétal, animal, humain, qui a besoin de nous. Agissons, il en est encore temps !

Stéphane Lhomme
Dernière minute

Mardi 28 juin : Le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône) a été choisi pour l’implentation du Réacteur ITER (réacteur expérimental de fusion thermonucléaire). Nous aborderons ce sujet dans notre prochain numéro.



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