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Sortir du nucléaire n°43



Eté 2009

Alternatives

Le store photovoltaïque, du nouveau sous le soleil !

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°43 - Eté 2009

 Energies renouvelables
Article publié le : 1er août 2009


La toile photovoltaïque pour store résidentiel ou de camping-cars est une première
mondiale. Elle sera commercialisée en 2010 par la société française Dickson.



Siroter un apéritif sur sa terrasse à l’abri des rayons UV tout en récupérant leur énergie, chacun pourra le faire, a priori dès 2010, grâce à la toile de store photovoltaïque. Annoncé comme une première mondiale, soutenu financièrement par Oséo et labellisé par le pôle de compétitivité Up-Tex, “ce projet phare, qui mobilise aujourd’hui une dizaine de personnes chez Dickson, est né en 2005 d’une réflexion interne sur les fonctionnalités futures d’une toile de store”, explique Vincent Baudelet, “market manager” de cette société spécialisée dans les textiles techniques pour l’amélioration de l’habitat, située à Wasquehal (Nord). Deux ans plus tard, avec la coopération de l’Ecole nationale supérieure des arts et industries textiles (Ensait), qui soutient ce projet depuis le début, le tout premier prototype a vu le jour.

Devenu fonctionnel l’an dernier, ce prototype de store photovoltaïque existe d’ores et déjà en deux versions : l’une, résidentielle, mise au point avec le concours de Somfy et l’autre, adaptée aux camping-cars, élaborée en partenariat avec Omnistor. Parmi les autres applications en cours figure, entre autres, un modèle marin pour le taud d’un bateau.

Le produit final sera-t-il conforme à ces prototypes ? Pour la version résidentielle, “nous travaillons encore sur l’amélioration de l’assemblage des cellules sur la toile par laminage et sur la connectique, c’est-à-dire l’acheminement de l’électricité sans perte”, précise Vincent Baudelet, soulignant que ces deux procédés ont fait l’objet de dépôt de brevets par Dickson. “Nous allons fabriquer la toile
acrylique, assembler les cellules et la connectique dessus, avant de la livrer en rouleaux à des confectionneurs ou des fabricants de stores.”

Courant racheté par EDF

Quelle différence fondamentale avec la technologie photovoltaïque classique ? Contrairement aux panneaux rigides à base de silicium cristallin, cette toile solaire utilise des cellules ultra minces, d’une épaisseur inférieure au millimètre et au poids plume (600 grammes par mètre carré). Ces cellules souples, qui couvrent de 60 % à 98 % de la surface de la toile, sont suffisamment flexibles pour être enroulées en même temps que cette dernière. La plage de travail ainsi déployée, supérieure à celle des panneaux rigides traditionnels, compense
en partie la puissance instantanée plus faible des
cellules souples en silicium amorphe.

Comment ce matériau semi-conducteur convertit-il les rayons solaires en électricité ? Quand les photons de la lumière heurtent la surface d’une cellule photovoltaïque, les électrons du silicium sont “arrachés” par le choc, créant un mouvement qui va générer un courant électrique continu. L’électricité ainsi produite par le store sera ensuite dirigée vers un onduleur qui la transformera en courant alternatif avant de le réinjecter dans le réseau d’EDF (pour la France), qui le rachète à un prix très avantageux (0,55 euro le kilowattheure).

Pour optimiser la production d’énergie, même en l’absence des occupants de la maison, et allonger la durée de vie des cellules, un moteur asservi par une centrale météo (soleil-vent) actionne automatiquement le store lors des éclaircies et l’enroule en cas d’épisodes venteux. Mais un temps gris et
pluvieux n’est pas un obstacle à son bon fonctionnement, car “le silicium amorphe est très sensible à la lumière et fonctionne même lorsque le temps est faiblement ensoleillé, contrairement au silicium cristallin”, souligne Vincent Baudelet. Pour l’heure, l’estimation de la production de ce type de store est basée sur un ensoleillement de 1.000 watts par mètre carré pour un rendement maximal des
cellules de 40 W/m2 (soit 4 %).
Retour sur investissement

Comme pour toutes les technologies pionnières, le potentiel de ce nouveau produit est difficile à estimer pour l’instant. “Sur un marché français annuel estimé à environ 150.000 stores bannes par an, il ne semble pas utopique de prendre 5 % de ce volume”, estime Vincent Baudelet. Quant au prix de vente public, les premières estimations le fixent au double de celui d’un store classique. Compte tenu du
crédit d’impôt de 50 % octroyé aux installations photovoltaïques et de la possibilité de revendre l’électricité produite, le retour sur investissement tourne autour de sept ans.

Source : Les Echos - 14 mai 2009

Siroter un apéritif sur sa terrasse à l’abri des rayons UV tout en récupérant leur énergie, chacun pourra le faire, a priori dès 2010, grâce à la toile de store photovoltaïque. Annoncé comme une première mondiale, soutenu financièrement par Oséo et labellisé par le pôle de compétitivité Up-Tex, “ce projet phare, qui mobilise aujourd’hui une dizaine de personnes chez Dickson, est né en 2005 d’une réflexion interne sur les fonctionnalités futures d’une toile de store”, explique Vincent Baudelet, “market manager” de cette société spécialisée dans les textiles techniques pour l’amélioration de l’habitat, située à Wasquehal (Nord). Deux ans plus tard, avec la coopération de l’Ecole nationale supérieure des arts et industries textiles (Ensait), qui soutient ce projet depuis le début, le tout premier prototype a vu le jour.

Devenu fonctionnel l’an dernier, ce prototype de store photovoltaïque existe d’ores et déjà en deux versions : l’une, résidentielle, mise au point avec le concours de Somfy et l’autre, adaptée aux camping-cars, élaborée en partenariat avec Omnistor. Parmi les autres applications en cours figure, entre autres, un modèle marin pour le taud d’un bateau.

Le produit final sera-t-il conforme à ces prototypes ? Pour la version résidentielle, “nous travaillons encore sur l’amélioration de l’assemblage des cellules sur la toile par laminage et sur la connectique, c’est-à-dire l’acheminement de l’électricité sans perte”, précise Vincent Baudelet, soulignant que ces deux procédés ont fait l’objet de dépôt de brevets par Dickson. “Nous allons fabriquer la toile
acrylique, assembler les cellules et la connectique dessus, avant de la livrer en rouleaux à des confectionneurs ou des fabricants de stores.”

Courant racheté par EDF

Quelle différence fondamentale avec la technologie photovoltaïque classique ? Contrairement aux panneaux rigides à base de silicium cristallin, cette toile solaire utilise des cellules ultra minces, d’une épaisseur inférieure au millimètre et au poids plume (600 grammes par mètre carré). Ces cellules souples, qui couvrent de 60 % à 98 % de la surface de la toile, sont suffisamment flexibles pour être enroulées en même temps que cette dernière. La plage de travail ainsi déployée, supérieure à celle des panneaux rigides traditionnels, compense
en partie la puissance instantanée plus faible des
cellules souples en silicium amorphe.

Comment ce matériau semi-conducteur convertit-il les rayons solaires en électricité ? Quand les photons de la lumière heurtent la surface d’une cellule photovoltaïque, les électrons du silicium sont “arrachés” par le choc, créant un mouvement qui va générer un courant électrique continu. L’électricité ainsi produite par le store sera ensuite dirigée vers un onduleur qui la transformera en courant alternatif avant de le réinjecter dans le réseau d’EDF (pour la France), qui le rachète à un prix très avantageux (0,55 euro le kilowattheure).

Pour optimiser la production d’énergie, même en l’absence des occupants de la maison, et allonger la durée de vie des cellules, un moteur asservi par une centrale météo (soleil-vent) actionne automatiquement le store lors des éclaircies et l’enroule en cas d’épisodes venteux. Mais un temps gris et
pluvieux n’est pas un obstacle à son bon fonctionnement, car “le silicium amorphe est très sensible à la lumière et fonctionne même lorsque le temps est faiblement ensoleillé, contrairement au silicium cristallin”, souligne Vincent Baudelet. Pour l’heure, l’estimation de la production de ce type de store est basée sur un ensoleillement de 1.000 watts par mètre carré pour un rendement maximal des
cellules de 40 W/m2 (soit 4 %).
Retour sur investissement

Comme pour toutes les technologies pionnières, le potentiel de ce nouveau produit est difficile à estimer pour l’instant. “Sur un marché français annuel estimé à environ 150.000 stores bannes par an, il ne semble pas utopique de prendre 5 % de ce volume”, estime Vincent Baudelet. Quant au prix de vente public, les premières estimations le fixent au double de celui d’un store classique. Compte tenu du
crédit d’impôt de 50 % octroyé aux installations photovoltaïques et de la possibilité de revendre l’électricité produite, le retour sur investissement tourne autour de sept ans.

Source : Les Echos - 14 mai 2009



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