Alternatives
Le soleil a rendez-vous avec notre avenir
Au sud-ouest de l’Espagne, le paysage d’Andalousie est magnifique. Au loin, on aperçoit une tour : 115 m de haut, des anneaux de 624 miroirs paraboliques réfléchissent et focalisent le soleil vers le sommet.
On se trouve à Sanlúcar la Mayor où se construit la première tranche d’une centrale solaire thermique d’une puissance de 11 MW électrique. Les miroirs (dits héliostats) dont la surface totale est de 120 m2 suivent la trajectoire du soleil. Cette centrale servira à alimenter 6000 foyers et économisera 18000 tonnes de CO2 par an. La seconde tranche portera la puissance de à 300 MW. Elle pourra alors alimenter une ville de 180 000 habitations. De part le monde, des dizaines de centrales solaires sont en construction. Le Portugal, dans la région d’Alentejo (130 MW), l’Italie où le projet Archimède dirigé par le physicien prix Nobel Carlo Rubbia prend corps en Sicile. Dans cette centrale, le fluide calorique moteur accumule la chaleur pendant le jour (fluide à 500 °C) qui permet une utilisation nocturne du complexe. Israël,l’Afrique du sud ont également des centrales électriques solaires en construction qui seront opérationnelles à l’horizon 2010-2013.
Les zones ensoleillées de la planète ne manquent pas.
Au Portugal, on a mesuré 1800 kWh d’ensoleillement annuel par m2. On peut alors se permettre de rêver à un objectif : A grande échelle et à court terme (30 à 40 ans) toute l’énergie électrique consommée dans le monde serait d’origine solaire rendant du même coup obsolètes toutes les centrales nucléaires à fission et l’utopique ITER.
La technologie des centrales thermiques solaires est connue. En France, le professeur F.Trombe en est le précurseur. Il y a 50 ans, il met au point le premier four solaire à Mont-Louis. Au moment du premier choc pétrolier, EDF s’intéresse à la conversion de l’énergie solaire en électricité. Sous sa direction la centrale THEMIS voit le jour. En 1986 les crédits de recherche sur l’énergie solaire sont asséchés au profit du nucléaire. De nos jours, le lobby nucléaire ayant bien fait son travail, la France est hors jeu. Depuis plus de 30 ans, la Californie, qui est devenue pionnière dans ce domaine, expérimente : une tour solaire dans le désert de Mojave. Au Névada aussi, la vallée Eldorado vient de se doter d’une centrale de 64 MW avec des miroirs paraboliques placés en rangs parallèles. Le développement industriel conduit à la maîtrise et au perfectionnement. Ce qui donne aux Américains le privilège d’exporter leur technologie dans tout le monde.
En Europe, selon les auteurs d’un rapport demandé par le gouvernement allemand, cet objectif serait atteint si l’on construisait des centrales solaires à miroirs sur 0,5% de la surface des déserts inhabités. La proximité des déserts Nord-Africains permettrait l’alimentation électrique de l’Europe. Le transport se ferait en immergeant des câbles haute tension sous la mer. Un autre moyen consisterait à produire de l’hydrogène par électrolyse de l’eau de mer et à le transporter par mer sous forme liquéfiée. L’intérêt pour les pays producteurs et utilisateurs seraient multiples. Des revenus qui prendraient la relève du pétrole en voie d’épuisement, l’irrigation par désalinisation de l’eau de mer. La civilisation de l’électricité solaire et de l’hydrogène verrait le jour, résolvant ainsi l’épineux problème des émissions de CO2.
Poème
EPR et ITER
Maudits réacteurs nucléaires
pas de quoi être fiers
de polluer air,
terre et mer
EPR et ITER
sur Terre
vous n’avez rien
à y faire
EPR et ITER
vous êtes des problèmes planète Terre
EPR et ITER
retournez donc en enfer
Jean-Christophe (Rennes)
Marcel Eminyan
marcel_eminyan@hotmail.com
The German Federal Ministry for the Environment, Nature Conservation and Nuclear Safety
Dr G. Knies et Dr. F. Trieb : www.trecers.net