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Sortir du nucléaire n°49



Printemps 2011

Catastrophe nucléaire au Japon

Le nucléaire n’est pas qu’une affaire de spécialistes

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°49 - Printemps 2011

 Luttes et actions  Nucléaire et démocratie
Article publié le : 1er mai 2010


Même si le Réseau "Sortir du nucléaire" a élaboré dès les premiers jours de la catastrophe une information indépendante et fiable sur la situation à Fukushima, reconnue par une part importante du public et des journalistes, nous devons l’affirmer encore et encore : le nucléaire n’est pas une affaire de spécialistes.

Le mouvement antinucléaire a su construire une contre-expertise technique, mais ce n’est pas ce qui fonde sa légitimité. Certes, le nucléaire est une question complexe par sa technicité. Mais il y a plus important : le nucléaire altère notre environnement, notre santé, la structure sociale dans laquelle nous vivons et l’intégrité des générations futures. De ce fait, le nucléaire est une question éminemment politique, et les citoyens n’ont pas à en posséder une connaissance savante pour décider légitimement d’utiliser cette énergie ou de la refuser.

Lorsqu’ils s’arrogent le droit d’arbitrer des questions politiques à la place de la société, les experts transforment leur spécialisation scientifique particulière en un outil de pouvoir anti-démocratique. Ils devraient s’en tenir à un rôle d’information, indépendante et contradictoire, et nous laisser la responsabilité de prendre en conscience les décisions qui nous concernent.

Prétexter de la complexité des questions énergétiques pour en dessaisir les citoyens est un profond déni de démocratie. C’est pourtant bien ce que font les partisans du nucléaire depuis des décennies, en s’acharnant à réduire le débat à son seul versant technique. C’est un non-choix qui est ainsi mis en scène : faire un pas en territoire soi-disant inconnu (une société sans nucléaire)... ou s’en remettre à l’expertise des techniciens. Ceux-là même qui ont mis en place une technologie qui nous impose la pollution radioactive et le risque d’accident majeur en échange de quelques pour-cent de l’énergie que nous consommons chaque jour (17 % en France, 9 % en Europe, 2,4 % dans le monde).

Non, les causes de la catastrophe de Fukushima ne sont pas d’abord naturelles ou techniques. Elles résident dans la décision politique, idéologique, de recourir à l’énergie atomique. N’abdiquons pas notre jugement, soyons responsables : sortons du nucléaire.

Aude Vidal et Xavier Rabilloud

Même si le Réseau "Sortir du nucléaire" a élaboré dès les premiers jours de la catastrophe une information indépendante et fiable sur la situation à Fukushima, reconnue par une part importante du public et des journalistes, nous devons l’affirmer encore et encore : le nucléaire n’est pas une affaire de spécialistes.

Le mouvement antinucléaire a su construire une contre-expertise technique, mais ce n’est pas ce qui fonde sa légitimité. Certes, le nucléaire est une question complexe par sa technicité. Mais il y a plus important : le nucléaire altère notre environnement, notre santé, la structure sociale dans laquelle nous vivons et l’intégrité des générations futures. De ce fait, le nucléaire est une question éminemment politique, et les citoyens n’ont pas à en posséder une connaissance savante pour décider légitimement d’utiliser cette énergie ou de la refuser.

Lorsqu’ils s’arrogent le droit d’arbitrer des questions politiques à la place de la société, les experts transforment leur spécialisation scientifique particulière en un outil de pouvoir anti-démocratique. Ils devraient s’en tenir à un rôle d’information, indépendante et contradictoire, et nous laisser la responsabilité de prendre en conscience les décisions qui nous concernent.

Prétexter de la complexité des questions énergétiques pour en dessaisir les citoyens est un profond déni de démocratie. C’est pourtant bien ce que font les partisans du nucléaire depuis des décennies, en s’acharnant à réduire le débat à son seul versant technique. C’est un non-choix qui est ainsi mis en scène : faire un pas en territoire soi-disant inconnu (une société sans nucléaire)... ou s’en remettre à l’expertise des techniciens. Ceux-là même qui ont mis en place une technologie qui nous impose la pollution radioactive et le risque d’accident majeur en échange de quelques pour-cent de l’énergie que nous consommons chaque jour (17 % en France, 9 % en Europe, 2,4 % dans le monde).

Non, les causes de la catastrophe de Fukushima ne sont pas d’abord naturelles ou techniques. Elles résident dans la décision politique, idéologique, de recourir à l’énergie atomique. N’abdiquons pas notre jugement, soyons responsables : sortons du nucléaire.

Aude Vidal et Xavier Rabilloud



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