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Sortir du nucléaire n°27



Juillet 2005

Aberration

La clim’ ne paie pas

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°27 - Juillet 2005

 Maîtrise de l’énergie
Article publié le : 1er juillet 2005


Lorsque, devant les fonctionnaires européens en train de plancher sur la climatisation dans les pays du Sud, l’architecte Françoise Jourda fit part de sa solution alternative, ils en restèrent bouche bée. “La sieste ? Mais il faut climatiser, voyons ! Belle manière d’imposer au Sud la norme de productivité des pays tempérés : 9 heures - 18heures “, rétorqua l’architecte. Pourquoi ne pas respecter la culture de ces pays, où la vie sociale fait une pause quand la chaleur est trop forte ?

Et où l’on sait depuis longtemps ruser avec la chaleur : des murs épais, des maisons intelligemment orientées, des astuces ancestrales pour apporter de la fraîcheur (ainsi le puits provençal, conduit souterrain enterré à deux mètres de profondeur), etc.. Mais rien à faire : la clim’, c’est moderne, donc indispensable.

Et du coup, phobie de la canicule aidant, la France entière s’est, on le sait, ruée sur les climatiseurs, au point que tous les vendeurs sont en rupture de stock. Ce n’est d’ailleurs qu’un début. Le mouvement va s’accélérer dans les années à venir. La France ne représente que 2 % du marché mondial de la clim’, contre 29 % pour les Etats-Unis et 42 % pour le Japon.

Le hic, c’est que la clim’ a au moins six inconvénients :

1. Elle consomme énormément d’énergie. Or, plus on consomme d’énergie, plus la planète se réchauffe.

2. Elle utilise des fluides frigorigènes du type fréon, qui sont de redoutables gaz à effet de serre, jusqu’à 1 300 fois plus nocifs que le gaz carbonique.

3. Elle fait souvent un boucan de tous les diables (on ne compte plus les conflits entre riverains à son sujet).

4. Elle accroît les risques de propagation de légionelle (qui prolifère dans les réseaux mal entretenus et se retrouve dans les panaches de vapeur).

5. Les brusques variations de température (lorsqu’on entre ou sort d’un bâtiment climatisé) fragilisent l’organisme humain, d’où rhumes, pharyngites, angines, etc.

6. Elle favorise ce qu’on a appelé le “sick building syndrome”, qui regroupe une collection de symptômes (irritation des muqueuses et maux de tête, mais aussi manifestations respiratoires, ORL, oculaires, cutanées, sensorielles, neuropsychiques). En gros, dans un immeuble climatisé, une personne sur deux présente au moins un de ces symptômes.

Evidemment, le côté positif est que la clim’ est très bonne pour le PIB : la facture d’EDF grimpe ! Du travail pour les fabricants, les installateurs, les vérificateurs, les services de maintenance, les médecins, les psy, les pharmaciens ! Comment voulez-vous que ça nous laisse le temps de faire la sieste ?
A lire absolument !

Rafraîchir sans clim’, c’est possible, comme nous le prouvent des réalisations concrètes, inspirées de techniques traditionnelles et faisant appel aux technologies les plus modernes. Depuis ces trucs et astuces simples jusqu’à la conception du logement - pour ceux qui envisagent de constuire - en passant par des équipements faciles à installer et à utiliser, ce livre fourmille d’informations pratiques. Que nous soyons locataires ou propriétaires, citadins ou ruraux, en appartement ou en maison individuelle, chacun de nous y trouvera matière à éviter la clim ou au moins à en limiter l’usage. Même les automobilistes y trouveront leur compte. Un livre pratique pour mieux vivre sans polluer et sans se ruiner.

“Fraîcheur sans clim’ ” (Terre vivante),

Thierry Salomon et Claude Aubert.

Un livre de 160 pages à commander au

Réseau “Sortir du nucléaire”

9, rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04

Prix : 22,50 € (port compris).

Chèque à l’ordre de “Sortir du nucléaire”.
Jean-Luc Porquet

Article paru dans le Canard Enchaîné du 30 juin 2004

Lorsque, devant les fonctionnaires européens en train de plancher sur la climatisation dans les pays du Sud, l’architecte Françoise Jourda fit part de sa solution alternative, ils en restèrent bouche bée. “La sieste ? Mais il faut climatiser, voyons ! Belle manière d’imposer au Sud la norme de productivité des pays tempérés : 9 heures - 18heures “, rétorqua l’architecte. Pourquoi ne pas respecter la culture de ces pays, où la vie sociale fait une pause quand la chaleur est trop forte ?

Et où l’on sait depuis longtemps ruser avec la chaleur : des murs épais, des maisons intelligemment orientées, des astuces ancestrales pour apporter de la fraîcheur (ainsi le puits provençal, conduit souterrain enterré à deux mètres de profondeur), etc.. Mais rien à faire : la clim’, c’est moderne, donc indispensable.

Et du coup, phobie de la canicule aidant, la France entière s’est, on le sait, ruée sur les climatiseurs, au point que tous les vendeurs sont en rupture de stock. Ce n’est d’ailleurs qu’un début. Le mouvement va s’accélérer dans les années à venir. La France ne représente que 2 % du marché mondial de la clim’, contre 29 % pour les Etats-Unis et 42 % pour le Japon.

Le hic, c’est que la clim’ a au moins six inconvénients :

1. Elle consomme énormément d’énergie. Or, plus on consomme d’énergie, plus la planète se réchauffe.

2. Elle utilise des fluides frigorigènes du type fréon, qui sont de redoutables gaz à effet de serre, jusqu’à 1 300 fois plus nocifs que le gaz carbonique.

3. Elle fait souvent un boucan de tous les diables (on ne compte plus les conflits entre riverains à son sujet).

4. Elle accroît les risques de propagation de légionelle (qui prolifère dans les réseaux mal entretenus et se retrouve dans les panaches de vapeur).

5. Les brusques variations de température (lorsqu’on entre ou sort d’un bâtiment climatisé) fragilisent l’organisme humain, d’où rhumes, pharyngites, angines, etc.

6. Elle favorise ce qu’on a appelé le “sick building syndrome”, qui regroupe une collection de symptômes (irritation des muqueuses et maux de tête, mais aussi manifestations respiratoires, ORL, oculaires, cutanées, sensorielles, neuropsychiques). En gros, dans un immeuble climatisé, une personne sur deux présente au moins un de ces symptômes.

Evidemment, le côté positif est que la clim’ est très bonne pour le PIB : la facture d’EDF grimpe ! Du travail pour les fabricants, les installateurs, les vérificateurs, les services de maintenance, les médecins, les psy, les pharmaciens ! Comment voulez-vous que ça nous laisse le temps de faire la sieste ?
A lire absolument !

Rafraîchir sans clim’, c’est possible, comme nous le prouvent des réalisations concrètes, inspirées de techniques traditionnelles et faisant appel aux technologies les plus modernes. Depuis ces trucs et astuces simples jusqu’à la conception du logement - pour ceux qui envisagent de constuire - en passant par des équipements faciles à installer et à utiliser, ce livre fourmille d’informations pratiques. Que nous soyons locataires ou propriétaires, citadins ou ruraux, en appartement ou en maison individuelle, chacun de nous y trouvera matière à éviter la clim ou au moins à en limiter l’usage. Même les automobilistes y trouveront leur compte. Un livre pratique pour mieux vivre sans polluer et sans se ruiner.

“Fraîcheur sans clim’ ” (Terre vivante),

Thierry Salomon et Claude Aubert.

Un livre de 160 pages à commander au

Réseau “Sortir du nucléaire”

9, rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04

Prix : 22,50 € (port compris).

Chèque à l’ordre de “Sortir du nucléaire”.
Jean-Luc Porquet

Article paru dans le Canard Enchaîné du 30 juin 2004



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