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Sortir du nucléaire n°23



Décembre 2003

Joyeuses fêtes

L’EPR Noël est une ordure !

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°23 - Décembre 2003

 EPR
Article publié le : 1er décembre 2003


Monsieur Raffarin a beau démentir les déclarations de sa ministre de l’industrie, Madame Fontaine, la décision de construction d’un nouveau réacteur nucléaire, baptisé EPR, est bel et bien déjà prise et sera annoncée fin 2003 ou au pire début 2004. Voilà un bien triste cadeau pour les fêtes. Autant le dire, l’EPR noël est une ordure ! Ce ne serait d’ailleurs pas seulement le 59ème réacteur en France mais bien la tête de série d’un nouveau parc d’une bonne trentaine d’exemplaires.
Cette relance du nucléaire en France est illégitime :
- le “ débat national sur l’énergie ” du printemps 2003 a été organisé de façon non démocratique, sans que les citoyens puissent y prendre part, et dans le seul but de prendre la décision de construire le réacteur nucléaire EPR.
- la question des déchets radioactifs produits par les centrales nucléaires actuelles n’a pas de solution. Il est donc irresponsable de construire d’autres réacteurs qui ne pourront qu’aggraver la situation
- le risque de catastrophe nucléaire reste intolérable sur le plan humain mais aussi financier : si le pire arrive en France, EDF paiera une somme symbolique et aucune assurance ne fonctionnera. Nous invitons d’ailleurs chaque lecteur à vérifier cela sur son contrat d’assurance ! Par ailleurs, la vérité sur le passage du nuage de Tchernobyl en France reste à établir.
De plus, l’été 2003 a montré que le nucléaire était extrêmement vulnérable face à des canicules que les climatologues annoncent plus fréquentes et intenses : les réacteurs actuels, ainsi que ceux qui seraient nouvellement construits, devront donc être arrêtés lorsque la température sera trop élevée. Alors certes, il faut lutter contre le réchauffement climatique, mais dans le but de laisser aux générations futures une Terre habitable. Il est donc complètement absurde de poursuivre cet objectif... en contaminant la planète pour des centaines de milliers d’années avec le nucléaire (déchets radioactifs et éventuelles catastrophes). De toute façon, nous l’avons vu cet été, le nucléaire est un piètre et dangereux outil de lutte contre réchauffement climatique. Il convient d’ailleurs de parler plutôt de dérèglement climatique, ce qui nous permet de rappeler que la centrale nucléaire du Blayais a bien failli causer une catastrophe nucléaire pendant la tempête de 1999.
Autre point faible du nucléaire qui éclate au grand jour en cette année 2003 : la fragilité des réseaux de distribution, exacerbée lorsque les productions sont centralisées… ce qui est exactement le cas avec le nucléaire. On a ainsi vu ces dernières semaines s’effondrer les réseaux aux USA, en Italie, en Suède. A chaque fois, le nucléaire était en cause (y compris pour l’Italie puisque le problème venait du nucléaire… suisse !). Avec les énergies renouvelables, les productions sont décentralisées et les fragiles autoroutes de lignes électriques THT (Très haute tension) deviennent inutiles.
L’humanité est aujourd’hui confrontée à un défi d’une extrême difficulté car il faut, simultanément, sortir du nucléaire et lutter contre le réchauffement climatique, tout en tenant compte de l’augmentation inévitable – et souhaitable – de la consommation énergétique des populations du Sud et de l’Asie qui ont, autant que les autres, le droit à l’énergie.
Impossible ? Pourtant, nous sommes condamnés à gagner ce combat, sauf à accepter l’idée de ne pas léguer une planète habitable à nos descendants. Heureusement, et contrairement aux idées reçues, la solution est très simple et se décline sous deux formes principales :
- une réduction drastique de la consommation énergétique dans les pays riches.
Diverses études montrent que ces pays peuvent facilement réduire de 50% leur consommation énergétique sans même réduire le niveau de confort, en particulier en généralisant les technologies très performantes d’ores et déjà disponibles. Hélas, les multinationales pétrolières et les géants du nucléaire dominent la planète et organisent une perpétuelle augmentation de la consommation : plus elles vendent de litres de pétrole et de kilowattheures électriques, plus elles font de profits ! Ainsi en France, malgré des campagnes publicitaires estampillées “ développement durable ”, EDF parvient à faire battre tous les ans les records de consommation électrique, par exemple en inventant de nouveaux “ besoins ” (ouverture électrique des volets, campagne climatisation, etc.). C’est exactement l’inverse qu’il faut faire et ce n’est pas le dérisoire “ plan climat ” annoncé ces jours-ci par le gouvernement qui permettra d’y parvenir.
- un développement massif des énergies renouvelables.
Impossible de développer cette partie, il faudrait des pages entières. Mais sachez que l’Allemagne produit d’ores et déjà l’équivalent de six réacteurs nucléaires rien qu’avec l’éolien. Et un simple panneau solaire dans chaque village d’Afrique peut faire des merveilles. Certes, on nous rétorque que les énergies renouvelables ont aussi des défauts : mais au nom de quoi les alternatives au nucléaire devraient être parfaites alors que l’atome est lui, de loin, le plus nuisible ? Les énergies renouvelables ne peuvent actuellement fonctionner que couplées avec des productions thermiques ? Mais c’est aussi le cas du nucléaire qui ne peut répondre aux variations de consommation : ainsi le chauffage électrique entraîne la mise en service ponctuelle de centrales au charbon extrêmement polluantes !


Il vaut donc bien mieux privilégier la solution “ économies + énergies renouvelables + thermique ” que l’option actuelle “ nucléaire + thermique ”. (Nous ne citons pas l’hydraulique dont le développement est quasiment définitif en France). Qui plus est, l’argent prévu pour relancer le nucléaire serait tellement mieux utilisé pour développer, outre les énergies renouvelables, les productions thermiques modernes qui sont peu polluantes et à haut rendement ainsi que les économies d’énergie.
A terme, la seule solution d’avenir pour l’humanité sera de ne fonctionner qu’avec des énergies renouvelables : elles sont propres et, contrairement au nucléaire, ne permettent pas la mise au point d’armes de destruction massive.
Décider aujourd’hui de construire de nouveaux réacteurs nucléaires serait donc une aberration, tant sur le plan environnemental qu’en ce qui concerne la sécurité d’approvisionnement. Ce serait aussi une lourde erreur stratégique car les réserves planétaires d’uranium s’amenuisent et, malgré les effets d’annonce et les milliards d’euros dépensés, le supposé “ nucléaire du futur ” (surgénération, fusion, etc.) reste un mirage. Ce serait enfin une faute historique car le choix de la sortie du nucléaire représente une opportunité décisive pour faire évoluer les comportements, changer le rapport à l’énergie dans les pays riches, et laisser ainsi une chance d’avenir à la planète.
De fait, le Réseau “ Sortir du nucléaire ” appelle toutes les forces citoyennes à s’unir contre la construction du réacteur EPR, avec un appel à moratoire (à lire en dernière page) d’ores et déjà signé par des personnalités comme José Bové, Manu Chao, Marc Jolivet, Charlélie Couture, Guy Bedos, etc., mais surtout en se mobilisant en nombre lors de la manifestation nationale le samedi 17 janvier à Paris (14 heures, place de la République).
Fable nucléo-caniculaire

EDF, ayant surproduit toute l’année,
Se trouva fort dépourvue
Quand la canicule fut venue.
Pas un seul petit cours d’eau
Pour refroidir tout son réseau.
Son patron alla crier famine
Chez la ministre Roselyne,
La priant de lui prêter
Quelques degrés pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
“Je te construirai, lui dit-elle,
Avant dix ans, foi de libérale,
EPR et moult centrales !”
Roselyne n’est pas râleuse ;
C’est là son moindre défaut.
“Que faisiez-vous au temps chaud ?
De vos centrales réchauffeuses,
Nuit et jour à tout venant.
- Je surconsommais, ne vous déplaise.
- Vous surconsommiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien : dérogez maintenant !”

Même avec l’EPR, le nucléaire est un modèle dépassé

Ministère allemand de l’Environnement
Communiqué de Presse du 4 novembre 2003


Le réacteur européen à eau sous pression - appelé EPR - est une tentative vaine de l’industrie nucléaire européenne de vendre comme « technologie d’avenir » un moyen de production d’énergie inefficace avec niveau de risque élevé, et donc dépassée historiquement.

L’offensive publicitaire pro-EPR n’y change rien :

1. L’énergie nucléaire est à l’échelle européenne un modèle dépassé : Parmi les grands pays de l’UE, la France est le seul pays qui continue à envisager la construction de nouvelles centrales nucléaires. L’Italie est sortie du nucléaire, en Espagne, il n’y a aucun nouveau réacteur en projet, et même la nouvelle politique énergétique de la Grande-Bretagne ne prévoit pas de nouvelles centrales. Avec sa sortie du nucléaire, l’Allemagne se retrouve ainsi en bonne compagnie.

2. L’EPR est un type de réacteur habituel, avec les problèmes bien connus de la production d’électricité nucléaire : l’EPR aussi comporte des risques d’exploitation dont on ne peut prendre la responsabilité. L’EPR aussi amplifie le problème des déchets radioactifs, nulle part résolu. L’EPR aussi pose un risque de prolifération. L’EPR aussi a un niveau d’efficacité comparativement faible, qui le place loin derrière les centrales électriques à haut rendement.

3. Il apparaît comme plus que douteux que l’EPR soit compétitif dans un marché européen de l’électricité libéralisé.

4. Le gouvernement fédéral ne peut empêcher des entreprises allemandes de participer à l’étranger à l’aventure EPR. Mais elles devront supporter seules - et en particulier leurs actionnaires - les risques économiques et la perte de crédibilité qui pourrait en découler au niveau de l’opinion publique allemande.
Stéphane Lhomme

Monsieur Raffarin a beau démentir les déclarations de sa ministre de l’industrie, Madame Fontaine, la décision de construction d’un nouveau réacteur nucléaire, baptisé EPR, est bel et bien déjà prise et sera annoncée fin 2003 ou au pire début 2004. Voilà un bien triste cadeau pour les fêtes. Autant le dire, l’EPR noël est une ordure ! Ce ne serait d’ailleurs pas seulement le 59ème réacteur en France mais bien la tête de série d’un nouveau parc d’une bonne trentaine d’exemplaires.
Cette relance du nucléaire en France est illégitime :
- le “ débat national sur l’énergie ” du printemps 2003 a été organisé de façon non démocratique, sans que les citoyens puissent y prendre part, et dans le seul but de prendre la décision de construire le réacteur nucléaire EPR.
- la question des déchets radioactifs produits par les centrales nucléaires actuelles n’a pas de solution. Il est donc irresponsable de construire d’autres réacteurs qui ne pourront qu’aggraver la situation
- le risque de catastrophe nucléaire reste intolérable sur le plan humain mais aussi financier : si le pire arrive en France, EDF paiera une somme symbolique et aucune assurance ne fonctionnera. Nous invitons d’ailleurs chaque lecteur à vérifier cela sur son contrat d’assurance ! Par ailleurs, la vérité sur le passage du nuage de Tchernobyl en France reste à établir.
De plus, l’été 2003 a montré que le nucléaire était extrêmement vulnérable face à des canicules que les climatologues annoncent plus fréquentes et intenses : les réacteurs actuels, ainsi que ceux qui seraient nouvellement construits, devront donc être arrêtés lorsque la température sera trop élevée. Alors certes, il faut lutter contre le réchauffement climatique, mais dans le but de laisser aux générations futures une Terre habitable. Il est donc complètement absurde de poursuivre cet objectif... en contaminant la planète pour des centaines de milliers d’années avec le nucléaire (déchets radioactifs et éventuelles catastrophes). De toute façon, nous l’avons vu cet été, le nucléaire est un piètre et dangereux outil de lutte contre réchauffement climatique. Il convient d’ailleurs de parler plutôt de dérèglement climatique, ce qui nous permet de rappeler que la centrale nucléaire du Blayais a bien failli causer une catastrophe nucléaire pendant la tempête de 1999.
Autre point faible du nucléaire qui éclate au grand jour en cette année 2003 : la fragilité des réseaux de distribution, exacerbée lorsque les productions sont centralisées… ce qui est exactement le cas avec le nucléaire. On a ainsi vu ces dernières semaines s’effondrer les réseaux aux USA, en Italie, en Suède. A chaque fois, le nucléaire était en cause (y compris pour l’Italie puisque le problème venait du nucléaire… suisse !). Avec les énergies renouvelables, les productions sont décentralisées et les fragiles autoroutes de lignes électriques THT (Très haute tension) deviennent inutiles.
L’humanité est aujourd’hui confrontée à un défi d’une extrême difficulté car il faut, simultanément, sortir du nucléaire et lutter contre le réchauffement climatique, tout en tenant compte de l’augmentation inévitable – et souhaitable – de la consommation énergétique des populations du Sud et de l’Asie qui ont, autant que les autres, le droit à l’énergie.
Impossible ? Pourtant, nous sommes condamnés à gagner ce combat, sauf à accepter l’idée de ne pas léguer une planète habitable à nos descendants. Heureusement, et contrairement aux idées reçues, la solution est très simple et se décline sous deux formes principales :
- une réduction drastique de la consommation énergétique dans les pays riches.
Diverses études montrent que ces pays peuvent facilement réduire de 50% leur consommation énergétique sans même réduire le niveau de confort, en particulier en généralisant les technologies très performantes d’ores et déjà disponibles. Hélas, les multinationales pétrolières et les géants du nucléaire dominent la planète et organisent une perpétuelle augmentation de la consommation : plus elles vendent de litres de pétrole et de kilowattheures électriques, plus elles font de profits ! Ainsi en France, malgré des campagnes publicitaires estampillées “ développement durable ”, EDF parvient à faire battre tous les ans les records de consommation électrique, par exemple en inventant de nouveaux “ besoins ” (ouverture électrique des volets, campagne climatisation, etc.). C’est exactement l’inverse qu’il faut faire et ce n’est pas le dérisoire “ plan climat ” annoncé ces jours-ci par le gouvernement qui permettra d’y parvenir.
- un développement massif des énergies renouvelables.
Impossible de développer cette partie, il faudrait des pages entières. Mais sachez que l’Allemagne produit d’ores et déjà l’équivalent de six réacteurs nucléaires rien qu’avec l’éolien. Et un simple panneau solaire dans chaque village d’Afrique peut faire des merveilles. Certes, on nous rétorque que les énergies renouvelables ont aussi des défauts : mais au nom de quoi les alternatives au nucléaire devraient être parfaites alors que l’atome est lui, de loin, le plus nuisible ? Les énergies renouvelables ne peuvent actuellement fonctionner que couplées avec des productions thermiques ? Mais c’est aussi le cas du nucléaire qui ne peut répondre aux variations de consommation : ainsi le chauffage électrique entraîne la mise en service ponctuelle de centrales au charbon extrêmement polluantes !


Il vaut donc bien mieux privilégier la solution “ économies + énergies renouvelables + thermique ” que l’option actuelle “ nucléaire + thermique ”. (Nous ne citons pas l’hydraulique dont le développement est quasiment définitif en France). Qui plus est, l’argent prévu pour relancer le nucléaire serait tellement mieux utilisé pour développer, outre les énergies renouvelables, les productions thermiques modernes qui sont peu polluantes et à haut rendement ainsi que les économies d’énergie.
A terme, la seule solution d’avenir pour l’humanité sera de ne fonctionner qu’avec des énergies renouvelables : elles sont propres et, contrairement au nucléaire, ne permettent pas la mise au point d’armes de destruction massive.
Décider aujourd’hui de construire de nouveaux réacteurs nucléaires serait donc une aberration, tant sur le plan environnemental qu’en ce qui concerne la sécurité d’approvisionnement. Ce serait aussi une lourde erreur stratégique car les réserves planétaires d’uranium s’amenuisent et, malgré les effets d’annonce et les milliards d’euros dépensés, le supposé “ nucléaire du futur ” (surgénération, fusion, etc.) reste un mirage. Ce serait enfin une faute historique car le choix de la sortie du nucléaire représente une opportunité décisive pour faire évoluer les comportements, changer le rapport à l’énergie dans les pays riches, et laisser ainsi une chance d’avenir à la planète.
De fait, le Réseau “ Sortir du nucléaire ” appelle toutes les forces citoyennes à s’unir contre la construction du réacteur EPR, avec un appel à moratoire (à lire en dernière page) d’ores et déjà signé par des personnalités comme José Bové, Manu Chao, Marc Jolivet, Charlélie Couture, Guy Bedos, etc., mais surtout en se mobilisant en nombre lors de la manifestation nationale le samedi 17 janvier à Paris (14 heures, place de la République).
Fable nucléo-caniculaire

EDF, ayant surproduit toute l’année,
Se trouva fort dépourvue
Quand la canicule fut venue.
Pas un seul petit cours d’eau
Pour refroidir tout son réseau.
Son patron alla crier famine
Chez la ministre Roselyne,
La priant de lui prêter
Quelques degrés pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
“Je te construirai, lui dit-elle,
Avant dix ans, foi de libérale,
EPR et moult centrales !”
Roselyne n’est pas râleuse ;
C’est là son moindre défaut.
“Que faisiez-vous au temps chaud ?
De vos centrales réchauffeuses,
Nuit et jour à tout venant.
- Je surconsommais, ne vous déplaise.
- Vous surconsommiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien : dérogez maintenant !”

Même avec l’EPR, le nucléaire est un modèle dépassé

Ministère allemand de l’Environnement
Communiqué de Presse du 4 novembre 2003


Le réacteur européen à eau sous pression - appelé EPR - est une tentative vaine de l’industrie nucléaire européenne de vendre comme « technologie d’avenir » un moyen de production d’énergie inefficace avec niveau de risque élevé, et donc dépassée historiquement.

L’offensive publicitaire pro-EPR n’y change rien :

1. L’énergie nucléaire est à l’échelle européenne un modèle dépassé : Parmi les grands pays de l’UE, la France est le seul pays qui continue à envisager la construction de nouvelles centrales nucléaires. L’Italie est sortie du nucléaire, en Espagne, il n’y a aucun nouveau réacteur en projet, et même la nouvelle politique énergétique de la Grande-Bretagne ne prévoit pas de nouvelles centrales. Avec sa sortie du nucléaire, l’Allemagne se retrouve ainsi en bonne compagnie.

2. L’EPR est un type de réacteur habituel, avec les problèmes bien connus de la production d’électricité nucléaire : l’EPR aussi comporte des risques d’exploitation dont on ne peut prendre la responsabilité. L’EPR aussi amplifie le problème des déchets radioactifs, nulle part résolu. L’EPR aussi pose un risque de prolifération. L’EPR aussi a un niveau d’efficacité comparativement faible, qui le place loin derrière les centrales électriques à haut rendement.

3. Il apparaît comme plus que douteux que l’EPR soit compétitif dans un marché européen de l’électricité libéralisé.

4. Le gouvernement fédéral ne peut empêcher des entreprises allemandes de participer à l’étranger à l’aventure EPR. Mais elles devront supporter seules - et en particulier leurs actionnaires - les risques économiques et la perte de crédibilité qui pourrait en découler au niveau de l’opinion publique allemande.
Stéphane Lhomme



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