Une consultation… pour quoi faire ?
Les conclusions de l’ASN n’ont quasiment pas évolué depuis son avis provisoire, et ce malgré 13 000 contributions (majoritairement critiques) à la consultation qu’elle avait lancée, malgré presque 40 000 signatures adressées au président de l’ASN pour lui demander de ne pas homologuer la cuve et la mobilisation de 2000 personnes le 30 septembre dans la Manche. Cette consultation apparaît comme une simple mesure d’acceptabilité sociale d’une décision déjà prise.
Une inquiétante logique dérogatoire
L’EPR pourrait donc être autorisé à fonctionner pendant 6 ans avec un couvercle défectueux, et pendant des décennies avec une cuve qui ne répond pas aux caractéristiques requises, sans que la surveillance ne permette de compenser ce défaut. De tels équipements sont pourtant censés présenter une qualité impeccable.
Cet avis de l’ASN va permettre à Areva de présenter une demande de dérogation afin de contourner les prescriptions des textes officiels [1]. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ dénonce fortement cette logique dérogatoire, qui ouvre un dangereux précédent.
À quoi joue l’ASN ?
L’ASN a-t-elle vraiment eu une marge d’action face aux pressions exercées par les industriels, l’acceptation par la Commission Européenne du rachat d’Areva NP par EDF étant tributaire de la validation de la cuve de l’EDF ? Ou a-t-elle plutôt été complice d’Areva et EDF ? Quoi qu’il en soit, le rôle d’une autorité de sûreté n’est pas de ménager les intérêts de l’industrie nucléaire, mais bien de protéger les populations !
Le Réseau “Sortir du nucléaire“ appelle à renforcer la mobilisation contre la mise en service de l’EPR et envisage dès maintenant le dépôt d’un recours contre cet avis inacceptable.
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Martial Château – 06 45 30 74 66