France : Tricastin : Non respect des RGE sur l’unité de production n° 1

7 octobre 2014

Le 7 octobre 2014, les opérateurs détectent un signal indiquant que le débit d’eau de l’un des circuits servant au refroidissement du système d’aspersion de l’enceinte est nul. Les équipes constatent qu’une vanne endommagée provoque la fermeture automatique du circuit.

Ce que dit EDF :

Non respect des règles générales d’exploitation sur l’unité de production n° 1
06/11/2014

Le 7 octobre 2014, les opérateurs, en salle de commande, détectent un signal indiquant que le débit d’eau de l’un des circuits servant au refroidissement du système d’aspersion de l’enceinte* est nul. Les techniciens décident d’installer un capteur d’essai. Ce dernier retransmet des valeurs identiques.

Après de nouvelles investigations, les équipes constatent qu’une vanne endommagée provoque la fermeture automatique du circuit. Dès la détection de cet écart, la vanne est immédiatement réparée, rendant le système de nouveau opérationnel. La sûreté de l’installation a toujours été assurée par la présence d’un système redondant. Cependant, l’indisponibilité partielle de ce circuit de refroidissement au-delà du délai requis constitue un non-respect des règles générales d’exploitation.

Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté de l’installation, ni sur l’environnement.

Cet écart a été déclaré le 29 octobre 2014 au niveau 0 sur l’échelle INES, qui en compte 7.

Le 4 novembre 2014, après analyses complémentaires et échanges avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la Direction de la centrale a décidé de reclasser cet événement au niveau 1 de l’échelle INES.

*Le système d’aspersion de l’enceinte (EAS) a pour but de faire baisser la pression et la température dans le bâtiment réacteur en cas de situation incidentelle.

https://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45968.html

Ce que dit l’ASN :

Non-respect de la conduite à tenir à la suite de la détection tardive de l’indisponibilité partielle du système d’aspersion de l’enceinte - centrale nucléaire de Tricastin
12/11/2014

Le 29 octobre 2014, l’exploitant de la centrale nucléaire du Tricastin a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à un non-respect de la conduite à tenir fixée par les spécifications technique d’exploitation (STE) associée à l’indisponibilité de la voie B du système d’aspersion de secours de l’enceinte (EAS).

Sur les réacteurs nucléaires à eau sous pression exploités par EDF, le circuit EAS pulvérise, en cas d’accident, de l’eau dans l’enceinte de confinement en béton du réacteur afin d’en diminuer la pression et la température, et de piéger l’iode radioactif. Il est composé de deux voies (voies A et B) redondantes et indépendantes : en cas de perte d’une voie, l’autre est en mesure d’assurer à elle seule l’intégralité de la fonction de refroidissement de l’enceinte de confinement. A l’instar de l’ensemble des matériels des systèmes auxiliaires et de sauvegarde du réacteur, les deux voies du circuit EAS sont refroidies par le circuit de refroidissement intermédiaire (RRI), que ce soit en fonctionnement normal comme en situation accidentelle.

Le 7 octobre 2014, une alarme est apparue en salle de commande pour signaler une défaillance sur le circuit RRI du réacteur.

EDF n’a pas été en capacité d’interpréter immédiatement de manière appropriée les raisons de l’apparition de cette alarme. Ce n’est que le 17 octobre 2014 qu’EDF a établi le bon diagnostic technique de l’installation et a constaté qu’un robinet du circuit RRI s’était mis en position fermée à la suite d’une défaillance mécanique. La fermeture de ce robinet rendait indisponible la voie B du circuit EAS puisque cette voie n’aurait plus été refroidie par le circuit RRI.

Dès détection de l’écart, EDF a remis le robinet en conformité.

Cependant, en cas d’indisponibilité d’une voie du circuit EAS, les spécifications techniques d’exploitation imposent à EDF de remettre en conformité le circuit sous 7 jours, faute de quoi un repli du réacteur doit être amorcé.

En raison de la détection tardive de cet événement, cette conduite à tenir des spécifications techniques d’exploitation n’a pas été respectée.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

https://www.asn.fr/Controler/Actualites-du-controle/Avis-d-incidents-des-installations-nucleaires/Non-respect-de-la-conduite-a-tenir

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