31 mars 2018
Le réacteur 2 de la centrale de Saint-Alban est arrêté depuis début février 2018 pour sa 3ème visite décennale. Cinq mois d’arrêt pendant lesquels sont prévus de nombreuses opérations, pour un coût de 53 millions d’euros. Mais les problèmes s’enchainent sur le chantier.
Le réacteur 2 de la centrale de Saint-Alban a été mis à l’arrêt le 2 février 2018. Deux jours plus tard les ennuis commençaient, les pompiers ont été appelés car de la fumée émanait d’un équipement électrique. Entre-temps, les portes de la piscine du bâtiment réacteur sont fermées par erreur, alors qu’elles doivent en permanence rester ouvertes [1]. L’exploitant mettra plusieurs heures pour s’en rendre compte, l’évènement sera déclaré comme significatif pour la sûreté car les spécifications techniques d’exploitation n’ont pas été respectées. Par ailleurs, le réacteur 2 de Saint-Alban est aussi affecté par des problèmes au niveau des grappes de commande depuis novembre 2017. Un problème grave puisqu’il existe un risque que les grappes de commande restent bloquées, en raison de l’usure trop importante d’une pièce qui finie par rompre. C’est arrivé à Saint-Alban et à Belleville, mais le problème est générique, tous les réacteurs de 1300 et de 1450 MWe sont potentiellement concernés. Le 26 février 2018, un travailleur est tombé d’un échafaudage du chantier de la salle des machines. Il a été transporté à l’hôpital. Fin mars, une pompe située dans un local prend feu lors de sa mise en service. Heureusement, personne n’a été blessé. On peut se demander, non sans une certaine appréhension, quelles belles surprises nous réserve encore le site nucléaire dans les mois à venir.
L.B.
Le 31/03/2018
Départ de feu maitrisé à la centrale EDF de Saint-Alban Saint-Maurice
Samedi 31 mars 2018 à 17h05, un départ de feu s’est produit lors de la mise en service d’une pompe sur l’unité de production n°2, actuellement à l’arrêt pour visite décennale. Ce matériel, situé dans un local hors zone nucléaire, sert à brasser une bâche de stockage d’eau.
Les équipes de la centrale se sont immédiatement rendues sur place et ont éteint le départ de feu à l’aide d’extincteurs. Les secours externes ont été appelés conformément aux procédures en vigueur. Ces derniers ont rapidement confirmé que le feu était éteint et sont repartis sans intervenir. Aucun blessé n’est à déplorer.
Cet évènement n’a eu aucune conséquence sur la sécurité des salariés, la sûreté des installations, ni sur l’environnement.
L’unité n°1 est à la disposition du réseau national d’électricité.
[1] La piscine du bâtiment réacteur est vide lorsque le réacteur est en fonctionnement, la piscine n’est remplie, lors de certaines phases d’arrêt, que pour permettre les manutentions (déchargement ou rechargement) d’éléments de combustible.