10 novembre 2015
Le 10 novembre 2015, lors d’analyses approfondies sur le circuit RCV, les équipes de la centrale détectent qu’une des valeurs de calcul utilisée pour l’essai de 2013 est erronée.
Détection tardive de l’indisponibilité d’une pompe de secours sur l’unité de production n° 3
Publié le 17/11/2015
Des essais périodiques sont régulièrement réalisés sur les centrales nucléaires pour tester le bon fonctionnement des matériels.
En 2013 et 2015, lors d’arrêts programmés sur l’unité de production n°3 de la centrale de Paluel, des essais périodiques ont été réalisés sur une pompe de secours située sur le circuit RCV*. Cette pompe assure la sauvegarde de l’étanchéité d’un joint d’une pompe primaire**.
L’étanchéité de ce joint est garantie en y injectant de l’eau sous une pression supérieure à celle du circuit primaire.
Les deux essais s’étaient avérés concluants. Or, le 10 novembre 2015, lors d’analyses approfondies sur le circuit RCV, les équipes de la centrale détectent qu’une des valeurs de calcul utilisée pour l’essai de 2013 est erronée. L’essai périodique est donc déclaré non conforme. La pompe ne satisfaisait pas les critères de débit requis, de ce fait, elle est considérée indisponible selon nos règles générales d’exploitation.
Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement.
Cet événement a été déclaré par la direction de la centrale de Paluel à l’Autorité de sûreté nucléaire le 13 novembre 2015, au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7, en raison de sa détection tardive ce qui constitue un écart aux règles d’exploitation.
*Le circuit RCV, circuit de contrôle volumétrique et chimique, maintient le niveau d’eau constant dans le circuit primaire qu’il traite et filtre. Il comporte les pompes et la pompe de sauvegarde nécessaires à l’étanchéité des joints de la pompe primaire. **La pompe primaire qui assure la circulation de l’eau dans le circuit primaire, assure le débit nécessaire pour refroidir les assemblages combustibles.
Détection tardive de l’indisponibilité d’une pompe contribuant à assurer l’intégrité de la seconde barrière de confinement en cas de perte totale des sources électriques du réacteur
26/11/2015
Centrale nucléaire de Paluel - Réacteurs de 1300 MWe - EDF
Le 13 novembre 2015, EDF a déclaré à l’ASN un événement significatif relatif à la détection tardive de l’indisponibilité d’une pompe du système de contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire du réacteur (RCV), ce qui constitue un écart aux règles générales d’exploitation (RGE).
Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées.
Le 11 novembre 2013, dans le cadre d’un essai périodique réalisé par EDF sur le réacteur n° 3, une erreur avait été commise lors du calcul d’un critère validant l’essai du débit d’une pompe du système RCV. Au vu du résultat obtenu et en l’absence de détection de l’erreur de calcul, EDF avait déclaré l’essai périodique satisfaisant et la pompe testée avait été considérée comme disponible.
Le 9 novembre 2015, EDF a réalisé une évaluation de l’état du système RCV et a identifié des erreurs de calcul affectant les essais périodiques pour les quatre réacteurs. Dès la détection de l’écart, EDF a immédiatement repris les calculs à partir des enregistrements de paramètres réalisés lors de ces essais. Cette vérification a permis de valider la disponibilité des pompes actuellement en fonctionnement sur les réacteurs du site. Cependant, la reprise du calcul de l’essai relatif à la pompe du réacteur n° 3, pour le cycle de fonctionnement suivant l’essai périodique du 11 novembre 2013, a révélé que la pompe aurait dû être considérée comme indisponible entre le 11 novembre 2013 et le 24 avril 2015, date de réalisation de l’essai périodique suivant. Les RGE n’ont donc pas été respectées durant cette période.
En cas de perte totale des alimentations électriques du réacteur, la perte de l’alimentation en eau au niveau des joints des pompes primaires assurée par cette pompe est susceptible d’entrainer une perte d’intégrité de la deuxième barrière de confinement constituée par le circuit primaire, en conséquence de la dégradation de ces joints.
Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, en raison du caractère tardif de sa détection, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.