11 octobre 2022
Le 11 octobre 2022, un incendie a pris dans un atelier de l’usine Orano de Malvési [1]. Cette usine purifie à grand coup de produits chimiques l’uranium importé de l’étranger pour en faire du combustible nucléaire.
Dans quel atelier le feu a-t-il pris ? Pourquoi ? Quels sont les dégâts ? Y a-t-il eu rejets de polluants radioactifs et/ou chimiques dans l’environnement ? Quelles conséquences pour les salarié.es ? Aucun élément n’est livré par l’exploitant dans son communiqué, qui informe uniquement sur la venue des secours extérieurs et la maîtrise du sinistre. Le terme "radioactivité" n’est même pas employé. Une communication qui a le mérite d’exister, mais réduite à sa forme la plus minimaliste.
L.B.
Précisions d’Orano Malvési suite à un départ de feu maîtrisé sans conséquence à l’intérieur d’un atelier du site
11/10/2022
Ce mardi 11 octobre à 7h30, un départ de feu s’est produit sur un atelier d’une installation du site de Malvési. Il a immédiatement été maîtrisé par l’équipe d’intervention du site constituée de pompiers internes.
L’événement n’a aucune conséquence sur les salariés du site, les populations ou l’environnement.
Par mesure de précaution, les pompiers du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) ont été sollicités, bien que les installations industrielles étaient en sécurité et le départ de feu maîtrisé à leur arrivée.
[1] L’usine Orano Malvési dans l’Aude (Occitanie) est en charge de la première phase de conversion consistant à purifier le minerai d’uranium naturel en provenance des mines en tétrafluorure d’uranium (UF4). Le degré de purification du procédé Orano à Malvési est tel qu’il permet de traiter tout type de minerai d’uranium, quelle que soit son origine. La seconde étape, permettant d’achever sa transformation en hexafluorure d’uranium (UF6), est réalisée sur le site Orano Tricastin dans la Drôme.
Ces opérations de transformation chimique, permettent d’ajouter quatre atomes de fluor à un atome d’uranium. Pour ce faire le procédé industriel utilise des produits chimiques comme de l’acide fluorhydrique, de l’acide nitrique et de l’ammoniac. Les opérations de conversion donnent aux concentrés d’uranium naturel, issus des mines, la pureté indispensable à la fabrication du combustible nucléaire.