21 septembre 2021
Prise de risque avec le démarrage spontanée d’une réaction nucléaire et manque de contrôles lors de la fabrication de combustible nucléaire dans les usines de Framatome. L’industriel a déclaré le 21 septembre 2021 à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à la maîtrise du risque de criticité [1] dans une de ses usines de Romans-sur-Isère.
L.B.
Framatome Romans : Dépassement d’une limite d’exploitation
Le 21 Septembre 2021
Sur le site Framatome de Romans-sur-Isère, l’installation de fabrication des combustibles de recherche fournit du combustible pour les réacteurs de recherche ainsi que des cibles médicales nécessaires à la réalisation d’examens de diagnostics médicaux par imagerie.
Le 13 septembre, lors d’une opération planifiée de démontage d’un équipement, une très faible quantité de matière résiduelle uranifère récupérée présentait, après analyse, un enrichissement très légèrement supérieur au référentiel de l’atelier (20% maximum).
Dès constat de cet écart, cette matière a été entreposée de manière conforme à son enrichissement. Le niveau de sûreté de l’installation n’a pas été remis en cause. Framatome Romans a proposé à l’Autorité de Sûreté Nucléaire de classer cet écart, sans conséquence sur le personnel et l’environnement, au niveau 1 de l’échelle internationale des évènements nucléaires (INES) graduée jusqu’à 7.
https://www.framatome.com/medias/framatome-romans-depassement-dune-limite-dexploitation/?lang=fr
Dépassement d’une limite d’exploitation
Publié le 22/09/2021
Usines de fabrication de combustibles nucléaires de Romans-sur-Isère Fabrication de substances radioactives - Framatome
La société Framatome a déclaré le 21 septembre 2021 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à la maîtrise du risque de criticité dans son usine de Romans-sur-Isère.
L’événement est survenu dans l’installation nucléaire de base (INB) n° 63, dédiée à la fabrication d’éléments combustibles pour les réacteurs de recherche et de cibles d’irradiation à usage médical. La matière nucléaire utilisée dans cette installation est de l’uranium très enrichi. L’atelier dans lequel s’est produit l’événement a une autorisation pour mettre en œuvre de la matière enrichie à 20 % maximum en uranium-235.
Le 13 septembre, l’exploitant a planifié le démontage d’un ancien four car cet équipement ne répondait plus aux normes de sûreté actuelles. Lors de ces opérations de démontage, de la matière uranifère a été retrouvée au sein du four. Or, après analyse isotopique, cette matière présente un enrichissement légèrement supérieur aux 20 % autorisés dans cet atelier.
Dès la découverte de cet écart, la matière a été entreposée de manière conforme à son enrichissement.
Compte tenu des marges de sûreté retenues vis-à-vis du risque de criticité, cet événement n’a pas eu de conséquence sur les travailleurs ou sur l’environnement.
En raison du non-respect d’une limite d’exploitation de l’installation relatives à la prévention du risque de criticité, l’événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
[1] Le risque de criticité est défini comme le risque de démarrage d’une réaction nucléaire en chaine lorsqu’une masse de matière fissile trop importante est rassemblée au même endroit. Pour prévenir ce risque, les règles générales d’exploitation de l’installation prévoient, notamment, la limitation de la masse de matière présente à chaque étape de fabrication et le contrôle de la géométrie de la matière fissile.