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Des accidents nucléaires partout

France : FBFC Romans-sur-Isère : Ecart vis-à-vis du référentiel d’exploitation




30 septembre 2014


Le 30 septembre 2014, un technicien a mis en évidence la présence de composants de combustibles en cours de fabrication hors des lieux d’entreposage prévus à cet effet.


Ce que dit Areva :

AREVA Romans : écart vis-à-vis du référentiel d’exploitation
02 octobre 2014

Le 22 septembre, AREVA Romans a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire une non-conformité détectée dans un atelier de fabrication de combustible de recherche.

La production a alors été suspendue par l’exploitant afin de réaliser un inventaire complet des zones d’entreposage. Le 30 septembre, dans le cadre de cet inventaire, un technicien a mis en évidence la présence de composants de combustibles en cours de fabrication hors des lieux d’entreposage prévus à cet effet. Les composants de combustibles ont été depuis transférés dans une zone appropriée.

Cette anomalie, sans impact pour le personnel du site ni pour l’environnement, constitue un écart vis-à-vis du référentiel d’exploitation. AREVA Romans a proposé à l’ASN de le classer au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES), graduée jusqu’à 7.

https://www.areva.com/FR/activites-1010/fbfc-romans-assemblages-combustibles-pour-les-reacteurs-nucleaires.html

Ce que dit l’ASN :

Ecart aux règles d’entreposage
15/10/2014

La société AREVA FBFC a déclaré le 2 octobre 2014 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif au non-respect des règles d’entreposage de matières uranifères dans son usine de fabrication de combustible située sur la commune de Romans-sur-Isère (Drôme).

Cet événement a concerné l’installation nucléaire de base (INB) dédiée à la fabrication d’éléments combustibles pour les réacteurs de recherche. Les éléments combustibles fabriqués dans cette installation sont composés d’assemblages de plaques de matières métalliques et uranifères de différents formats. La matière nucléaire utilisée dans cette installation est de l’uranium très enrichi.

Le référentiel de sûreté de cette installation définit les lieux où la matière uranifère peut être entreposée au sein de l’installation.

A la suite de l’événement significatif déclaré à l’ASN le 22 septembre 2014, relatif aux « dimensions de certaines plaques combustibles entreposées en casier en écart au référentiel », l’exploitant a décidé de réaliser un inventaire exhaustif des zones d’entreposage de l’installation. Dans le cadre de cet inventaire, l’exploitant a constaté la présence de matière uranifère dans une armoire de stockage dédiée au stockage de matériel. Cette armoire n’est pas un lieu d’entreposage de la matière uranifère autorisé par le référentiel de l’installation. Dans l’armoire, l’exploitant a constaté la présence d’échantillons de poudre uranifère et de plaques métalliques d’uranium.

Etant donné la quantité de matière limitée à quelques kilogrammes, l’exploitant a pu démontrer l’absence de risque de criticité1. Par ailleurs, la poudre uranifère était conditionnée dans des boites fermées et l’armoire était cadenassée.

L’exploitant a procédé à l’entreposage des matières dans des cellules prévues à cet effet. Les activités de l’atelier ne reprendront pas tant que l’inventaire en cours ne sera pas terminé et que des mesures de renforcement du suivi des entreposages n’auront pas été prises.

L’ASN a procédé le 13 octobre 2014 à une inspection de l’installation pour vérifier les mesures correctives mises en œuvre à la suite des événements déclarés le 22 septembre 2014 et le 2 octobre 2014, préalablement à la reprise des activités. Cette inspection a mis en évidence que l’ensemble des entreposages avaient été vérifiés et faisaient l’objet de mesures complémentaires pour en améliorer la gestion. AREVA FBFC devra néanmoins améliorer sa démarche de vérification de la conformité des entreposages existant lors des évolutions des référentiels documentaires.

En raison du non respect d’une règle d’entreposage relative à la prévention du risque de criticité, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires) qui en compte 8.

1. Le risque de criticité est défini comme le risque de démarrage d’une réaction nucléaire en chaîne lorsqu’une masse de matière fissile trop importante est rassemblée au même endroit.

https://www.asn.fr/Controler/Actualites-du-controle/Avis-d-incidents-des-installations-nucleaires/Ecart-aux-regles-d-entreposage


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Installation(s) concernée(s)

Romans-sur-Isère

Nombre d'événements enregistrés dans notre base de données sur cette installation
38