France : Cruas-Meysse : Dépassement de délai dans les étapes de redémarrage de l’unité de production n° 4

28 juin 2014

Le 28 juin 2014, lors d’un essai, l’un des systèmes de protection du réacteur n° 4 s’est déclenché de façon intempestive et a été déclaré indisponible. La réparation de ce système de protection n’a pu être réalisée dans les temps impartis.

Ce que dit EDF :

Dépassement de délai dans les étapes de redémarrage de l’unité de production n° 4
04/07/2014

Depuis le 8 mars 2014, l’unité de production n° 4 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse est en arrêt programmé pour renouveler une partie de son combustible et réaliser des opérations de maintenance.

Lors du redémarrage d’un réacteur, la pression et la température du circuit primaire* sont montées progressivement, par étapes successives. Les règles générales d’exploitation d’une centrale nucléaire définissent les matériels devant être disponibles à chacune de ces étapes. Lors de celles-ci, des essais sont réalisés pour contrôler le bon fonctionnement des matériels.

Le samedi 28 juin, lors d’un de ces essais, l’un des systèmes de protection du réacteur s’est déclenché de façon intempestive et a été déclaré indisponible. Les équipes de la centrale procèdent alors au retour à l’étape précédente du redémarrage du réacteur, conformément aux règles générales d’exploitation.

La réparation de ce système de protection n’ayant pu être réalisée dans les temps impartis, les équipes de la centrale procèdent alors à un retour à une étape encore antérieure du redémarrage du réacteur, qu’elles atteignent le mardi 1er juillet, à 19h46. Or, les délais octroyés par les règles générales d’exploitation, pour le passage à cette étape, ont été dépassés de 17 heures.

Les équipes de la centrale sont actuellement mobilisées à la réparation de ce système de protection du réacteur.

Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Cependant, il constitue un écart aux règles générales d’exploitation. Il a donc été déclaré par la direction de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, le jeudi 3 juillet, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7.

* Le circuit primaire est un circuit fermé qui assure la transmission de la chaleur dégagée dans le coeur du réacteur aux générateurs de vapeur. Il comprend la cuve du réacteur, des pompes qui assurent la circulation de l’eau, des générateurs de vapeur et un pressuriseur.

https://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45910.html

Ce que dit l’ASN :

Non-respect d’une conduite à tenir prévue par les spécifications techniques d’exploitation
11/07/2014

Le 3 juillet 2014, l’exploitant de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect d’une conduite à tenir prévue par les spécifications techniques d’exploitation.

Le 28 juin 2014, alors qu’EDF avait engagé les opérations de redémarrage du réacteur n° 4 à la suite d’un arrêt pour maintenance et rechargement, un défaut électrique lors de la réalisation d’un essai périodique a généré de manière intempestive un ordre de déclenchement du circuit d’injection de sécurité, qui a été suivi d’un arrêt automatique du réacteur.

Sur les réacteurs exploités par EDF, le circuit d’injection de sécurité permet en cas de brèche dans le circuit primaire principal de maintenir le refroidissement du cœur du réacteur en réinjectant de l’eau dans ce circuit. Ce circuit est constitué de 2 voies redondantes et indépendantes.

A la suite de cet incident, l’exploitant a déclaré indisponible la voie du circuit d’injection de sécurité concernée par le dysfonctionnement. Dans cette situation, les spécifications techniques d’exploitation imposent une réparation sous 24 heures, à moins que l’exploitant ne fasse baisser la pression et la température du circuit primaire.

Compte-tenu du défaut à l’origine de l’incident, l’exploitant n’a pas été en mesure d’effectuer une réparation rapidement et les opérations visant à faire baisser la pression et la température du circuit primaire ont pris plus de 24 heures. La conduite à tenir prévue par les spécifications techniques d’exploitation n’a donc pas été respectée.

Cet incident n’a eu aucune conséquence sur la santé des travailleurs, ni sur l’environnement.

En raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

https://www.asn.fr/Controler/Actualites-du-controle/Avis-d-incidents-des-installations-nucleaires/Non-respect-d-une-conduite-a-tenir-prevue-par-les-specifications-techniques-d-exploitation

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