18 janvier 2022
Contournement de voies de rejets, c’est ainsi qu’EDF nomme un incident significatif pour l’environnement qu’il a déclaré aux Autorités le 17 janvier 2022. Ce que l’industriel ne dit pas, c’est que le problème est récurrent depuis près de 10 ans à la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche). Une inspection réactive de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a pourtant eu lieu mi octobre 2021 sur ce problème. Elle considérait qu’EDF avait mis en place une organisation qui permettait, temporairement, d’éviter le renouvellement des rejets d’eau chargée de produits dangereux pour l’environnement directement dans la nature, sans analyses préalable. Mais EDF devait consolider les dispositifs mis en place en urgence en octobre 2021 et surveiller de près ses équipements. Manifestement, l’industriel ne l’a pas fait puisqu’il a 3 mois plus tard, déversé une nouvelle fois des produits chimiques dans l’environnement.
Les centrales nucléaires utilisent la chaleur comme énergie de base pour produire de l’électricité. L’eau est chauffée par la réaction nucléaire (circuit primaire), elle sert à produire de la vapeur (circuit secondaire) qui fait tourner une turbine elle-même reliée à un alternateur (qui convertit l’énergie mécanique en électricité). Cette vapeur une fois sortie de la turbine doit être condensée et refroidie pour revenir à l’état liquide. C’est le but des tours aéroréfrigérantes des centrales nucléaires. L’eau est ensuite collectée dans des bassins où elle décante et où elle est traitée chimiquement : EDF y ajoute de l’acide sulfurique pour éviter la formation de tartre dans ses circuits, ainsi qu’un mélange d’eau de javel et d’ammoniac pour limiter la prolifération d’agents pathogènes type amibes et légionelles (qui adorent les milieux humides et chauds).
Au fond de ces bassins, des grilles protègent des pompes de corps étrangers qui pourraient se trouver dans le bassin. Ces pompes servent à réintroduire l’eau des bassins dans le circuit de refroidissement. C’est sur ce circuit de refroidissement qu’il y a des problèmes de gestion récurrents à la centrale nucléaire de Cruas. À de très nombreuses reprises et depuis des années, EDF a déversé certains effluents chargés de produits chimiques dans l’environnement. Sans aucune analyse de nocivité préalable et sans passer par les voies qui lui sont autorisées. Pourquoi ? Parce que l’industriel ne connaissait pas les circuits de son installation et n’a pas surveillé comme il le doit ses équipements.
Depuis 2013, le site nucléaire de Cruas a 2 unités de fabrication et d’injection d’acide sulfurique pour traiter ses circuits. Depuis 2017 il a aussi 2 installations similaires pour la monochloramine, le mélange d’ammoniac et d’hypochlorite de sodium (eau de javel) utilisée en traitement biocide, pour tuer les amibes et les légionelles qui prolifèrent dans l’eau. L’usage de ces produits chimiques, dangereux pour l’homme et pour l’environnement, n’est donc pas nouveau à la centrale. Pourtant, ce n’est qu’à l’automne 2021 qu’EDF s’est rendu compte que lors du nettoyage des bassins, les effluents n’étaient pas envoyés là où elles devaient. En fait, l’industriel ne savait même pas où elles allaient. Il a fallu faire des investigations de tous les lignages pour faire le point sur qu’est-ce-qui-était-envoyé-où.
C’est par ces tests, effectués fin septembre 2021 qu’EDF s’est rendu compte que sur ses 4 bassins de décantations, les effluents de nettoyage d’un seul suivaient les voies de rejet autorisées. Les eaux de rinçage des 3 autres bassins étaient envoyées soit dans un autre bassin dont le contenu se déversait par débordement dans la Lône (un canal qui longe la centrale de Cruas), soit dans le réseau de récupération des eaux pluviales du site, qui se déverse directement dans le Rhône.
C’est suite à ces découvertes qu’EDF a déclaré mi octobre 2021 un évènement intéressant l’environnement à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui est venue sur place dès le lendemain faire une inspection réactive. EDF n’a cependant pas jugé opportun de prévenir le préfet, ni la police de l’eau. Alors même que l’industriel venait de constater qu’il avait déversé, depuis des années, des eaux sales et polluées chimiquement dans l’eau de la Lône et du Rhône. C’est l’ASN qui les a alerté.
Lors de son inspection, l’Autorité de sûreté avait considéré qu’EDF avait mis en place ce qu’il fallait pour que les effluents soient dorénavant envoyés là où ils sont censés aller, et ne plus être déversés dans la nature là où ce n’est pas autorisé et sans analyses préalables. Au moins temporairement. Mais pour l’ASN il fallait consolider et renforcer ces dispositions provisoires. Elle demandait instamment à EDF de veiller à bien surveiller ces équipements, et de garantir que plus aucun effluent de ce circuit de refroidissement ne serait envoyé ailleurs que là où ils sont censés aller.
Elle a également sommé EDF de procéder à une analyse des impacts environnementaux de ces rejets récurrents depuis des années : quid des effets sur la faune et la flore de la Lône et du Rhône ?
Mécontente, l’Autorité a considéré "que la situation rencontrée est d’autant plus insatisfaisante qu’elle dure depuis 2013 et que l’exploitant de la centrale de Cruas-Meysse a procédé à une revue du confinement liquide de la centrale nucléaire en 2019 à la suite des évènements significatifs pour l’environnement survenus en 2018." EDF n’apprend pas de ses erreurs passées, et n’a fait les choses qu’à moitié. Comment expliquer sinon que l’industriel n’ait pas identifié lors de cette revue de 2019 que les effluents de rinçage allaient là où ils ne devaient pas ? Pas étonnat dès lors que les incidents se reproduisent.
Et en effet, les erreurs se reproduisent à la centrale de Cruas. Manifestement, EDF continue à ne faire les choses qu’à moitié. L’industriel n’a pas pas renforcé les moyens mis en place à l’automne pour éviter le renouvellement de ce genre d’incident. Il n’a pas non plus comme demandait l’ASN surveillé de près les équipements. Puisque le 17 janvier 2022, il a déclaré un nouvel incident, significatif cette fois pour l’environnement - un niveau de gravité plus élevé que "intéressant". La pompe du bassin où décantent les eaux de la tour de refroidissement du réacteur 4 est découverte en panne. Depuis quand ? EDF ne le dit pas. Le bassin déborde, les eaux, et leur produits chimiques, se déversent dans un caniveau. Directement dans le réseau SEO, le réseau de récupération des eaux pluviales. Un réseau qui, on l’a vu, est directement relié au Rhône. Les eaux chargées d’ammoniac, d’hypochlorite de sodium et d’acide sulfurique se sont une nouvelle fois déversés dans le fleuve. Quelle quantité de produits chimique a été déversée dans l’environnement ? On ne le sait pas. Tout ce que dit EDF, c’est qu’il y a eu un "contournement, ponctuel, des voies normales de rejet d’eaux de nettoyage". Quand on connaît les faits survenus avant et la manière dont l’industriel traite ce problème depuis des années, le titre paraît quelque peu limiter la portée de l’incident. Un nouvel incident qui démontre, une nouvelle fois, le peu de cas que l’industriel porte à la protection de l’environnement.
L.B.
Contournement ponctuel des voies normales de rejet d’eaux de nettoyage du circuit de refroidissement
Evénement environnement
Publié le 18/01/2022
Lundi 17 janvier, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif relatif au contournement ponctuel des voies normales de rejet d’eaux de nettoyage du circuit de refroidissement.
Chaque réacteur est équipé d’un circuit de refroidissement permettant de refroidir la vapeur du circuit secondaire lors de son fonctionnement. L’eau du circuit de refroidissement est collectée et traitée dans un bassin de décantation. Le 12 janvier 2021, à 18h30, les équipes de la centrale détectent que la pompe du bassin de décantation du réacteur n°4 est hors-service, ce qui entraine un débordement ponctuel des effluents du bassin dans un caniveau adjacent. La pompe est remise en service dans l’heure et une surveillance renforcée est mise en place.
En raison du contournement limité des voies normales de ces effluents, la direction de la centrale de Cruas-Meysse a déclaré cet événement le 17 janvier 2022 auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire sous la forme d’un événement significatif pour l’environnement.
Inspection du 15/10/2021 n°INSSN-LYO-2021-0953 : Autre thème, inspection faisant suite à des événements
Centrale nucléaire de Cruas-Meysse Réacteurs de 900 MWe - EDF
Publiée le 29/10/21
L’inspection réactive menée sur la centrale nucléaire de Cruas-Meysse le 15 octobre 2021 portait sur l’évènement intéressant pour l’environnement déclaré par EDF à l’ASN le 14 octobre 2021, relatif au contournement des voies normales de rejet de certains effluents, issus des opérations de nettoyage, depuis 2013, de grilles de filtration du circuit de refroidissement entre les condenseurs (CRF) et les tours aéroréfrigérantes, susceptibles de contenir des substances chimiques liées au conditionnement des circuits.
L’examen des inspecteurs a porté, d’une part, sur les causes de cet événement et, d’autre part, sur les dispositions immédiatement mises en œuvre par le site pour se mettre en conformité avec les dispositions de rejet fixées par les décisions de l’ASN [3] et [4].
Il ressort de cette inspection que les dispositions provisoires mises en œuvre par le CNPE de Cruas-Meysse pour éviter le renouvellement de ces rejets sont satisfaisantes mais méritent d’être consolidées et formalisées.
Une attention particulière devra être portée lors de la mise en œuvre de ces procédés et pour leur surveillance.
En outre, si EDF n’a pas observé ni mesuré d’altération du milieu où ces rejets ont été effectués, l’ASN attend qu’une étude de leur impact potentiel soit réalisée dans les meilleurs délais. Par ailleurs, EDF devra étudier et mettre en œuvre des modifications pérennes des installations pour intégrer de façon définitive la bonne orientation de ces rejets.
Éléments de compréhension de l’événement
Les réacteurs de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse sont refroidis en circuit fermé. Chaque réacteur est muni d’une tour aéroréfrigérante. Au pied de chaque tour, un bassin collecte l’eau refroidie au sein de la tour afin qu’elle puisse être redistribuée dans le circuit de refroidissement (CRF). En sortie des bassins de collecte, des grilles de filtration permettent de protéger les pompes d’aspiration du circuit CRF contre le risque d’aspiration de corps étrangers et EDF réalise périodiquement leur nettoyage par pulvérisation d’eau sous haute pression.
A l’origine de la centrale, l’eau utilisée pour le nettoyage des grilles de filtration du circuit CRF provenait du circuit d’eau d’extinction incendie. Afin de protéger ce dernier contre l’usure et la dégradation des matériels et d’éviter l’utilisation d’une eau réputée propre, il a été décidé en 1995 de réaliser une modification des installations afin de remplacer l’utilisation de l’eau du circuit d’incendie par de l’eau du circuit CRF.
En outre, chaque bassin des tours de refroidissement doit être traité afin de lutter contre le phénomène de prolifération de légionnelles et d’amibes ainsi que le risque formation de tartre. Pour ce faire, la centrale nucléaire de Cruas-Meysse dispose d’une unité de fabrication et d’injection d’acide sulfurique (CTF) par paire de réacteurs, mise en service en 2013, ainsi que d’une unité de fabrication et d’injection de monochloramine par mélange d’eau de javel et d’ammoniac (CTE) par paire de réacteurs, mises en service entre 2016 et 2017.
Lors des arrêts de réacteurs, la vidange des bassins des tours aéroréfrigérantes est effectuée par le puits de rejet directement vers les émissaires autorisés dans les décisions en références [3] et [4].
Les 7 et 8 septembre 2021, EDF a constaté une présence inhabituelle d’eau à proximité de l’aéroréfrigérant du réacteur 4 et a constaté que des regards d’évacuation des eaux de nettoyage des grilles du circuit CRF étaient obstrués. Du 9 au 13 septembre 2021, EDF a procédé à des investigations et a réalisé un débouchage des deux regards accessibles ainsi qu’une opération de nettoyage haute pression afin de déboucher les parties de tuyauteries enterrées. Enfin, les 27 et 29 septembre 2021, des tests ont été réalisés pour identifier les lignages des effluents de lavage des grilles CRF des 4 réacteurs.
A l’issue de ces tests, EDF a constaté que :
▸ les eaux de nettoyage des grilles CRF des réacteurs 1 et 4 étaient orientées vers un bassin de décantation susceptible de déborder vers la Lône, le contre-canal qui contourne le site de Cruas-Meysse, en écart aux décisions de l’ASN en références [3] et [4] ;
▸ les eaux de nettoyage des grilles du réacteur 2 étaient orientées vers le circuit de récupération des eaux pluviales repérées 9 SEO et déversées au niveau du canal du Rhône, en écart aux décisions de l’ASN en références [3] et [4] ;
▸ les effluents du réacteur 3 étaient orientés vers le circuit des purges de l’aéroréfrigérant puis vers le puits de rejets des réacteurs 3 et 4, conformément aux décisions [3] et [4].
EDF a donc informé l’ASN et déclaré, le 14 octobre 2021, un événement intéressant l’environnement.
DEMANDES D’ACTIONS CORRECTIVES
Dans l’attente des résultats de l’analyse d’impact dans l’environnement, le contournement des voies de rejet dans l’environnement pour des rejets autorisés est redevable d’un événement intéressant du domaine de l’environnement déclaré par la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, le 14 octobre 2021. Toutefois, l’ASN considère que la situation rencontrée est d’autant plus insatisfaisante qu’elle dure depuis 2013 et que l’exploitant de la centrale de Cruas-Meysse a procédé à une revue du confinement liquide de la centrale nucléaire en 2019 à la suite des évènements significatifs pour l’environnement survenus en 2018.
Demande 1 : Je vous demande de procéder à la déclaration et à l’analyse d’un événement significatif pour l’environnement (ESE). Dans le cadre de l’analyse de cet événement, vous procéderez à une revue de la gestion des effluents des autres opérations de nettoyage réalisées le site. Vous me transmettrez cette revue ainsi que les actions qui en découleront.
Analyse d’impact
L’origine des rejets dans l’environnement est principalement due à l’absence d’identification des activités de nettoyage des grilles d’aspiration du circuit CRF et cela depuis la mise en service des installations CTF et CTE. (2013, 2016 et 2017)
A l’issue de l’événement, vous avez mené des investigations sur la Lône pour vérifier l’absence d’atteinte à l’environnement. La visite des inspecteurs n’a non plus mis en évidence de dégradation observable. Au jour de l’inspection, vos représentants ont indiqué aux inspecteurs qu’une analyse d’impact sur l’environnement de l’ensemble des rejets des eaux de nettoyage des grilles du circuit CRF était en cours. Les inspecteurs vous ont demandé de réaliser dans les meilleurs délais des mesures dans la Lône et dans les bassins de décantation afin de vérifier l’absence d’atteinte à l’environnement.
Demande A2 : Je vous demande de mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, un plan de prélèvements dans la Lône (eau, faune piscicole, végétaux, sédiments...) afin de vérifier l’absence de marquage de l’environnement par les rejets réalisés depuis 2013. Vous me ferez part des résultats de cette campagne.
Demande A3 : Je vous demande de réaliser, dans les meilleurs délais, une estimation du volume des effluents concernés et de réaliser une étude d’impact de ces rejets sur la Lône. Vous me transmettrez les conclusions de cette étude.
Dispositifs provisoires immédiatement mises en place
Lors de l’inspection, les inspecteurs ont constaté que les bassins de décantation des réacteurs 1 et 4 avaient désormais été équipés d’une pompe mobile qui sera mise en service en cas d’atteinte de niveau haut du bassin, pour éviter son débordement. Une instruction temporaire de conduite (ITC) a été rédigée pour vérifier quotidiennement le niveau d’eau des bassins de décantation.
Pour le réacteur 2, les inspecteurs ont constaté que l’exutoire vers SEO a été définitivement condamné et une pompe mobile sera mise en service lors des opérations de nettoyage des grilles pour orienter les effluents vers le bassin de l’aéroréfrigérant.
L’ASN considère que ces dispositions provisoires sont de nature à prévenir d’autres rejets non conformes lors des prochains nettoyages des grilles CRF.
Pour les réacteurs 1 et 4, les inspecteurs ont constaté que la pompe mobile est équipée d’un moteur thermique mais n’est pas disposée sur un dispositif de rétention permettant notamment de récupérer les égouttures ou déversements incidentels lors des appoints en carburant ou en huile.
Demande A4 : Je vous demande de mettre en place un dispositif de collecte sous la motopompe mobile installée.
Lors de la visite du local de nettoyage des grilles du réacteur 2, les inspecteurs ont constaté que la pompe mobile automatique, destinée à orienter les effluents de nettoyage vers le bassin de l’aéroréfrigérant, n’est pas à proximité immédiate des grilles et les agents doivent s’assurer que l’extrémité du tuyau flexible de la pompe mobile est bien dans le bassin de l’aéroréfrigérant. Vos représentants ont indiqué aux inspecteurs que la procédure associée pour le nettoyage des grilles CRF n’avait pas encore été mise à jour.
Demande A5 : Je vous demande de mettre à jour la procédure pour le nettoyage des grilles CRF du réacteur 2, en prenant en compte les dispositifs provisoires.
Demande A6 : En l’attente de la mise en œuvre des dispositions de modification définitive des installations concernées, je vous demande de mettre en place une surveillance périodique des dispositifs installés pour assurer le pompage des effluents concernés.
Alerte des autorités
L’ASN a bien été informée de façon réactive par vos services de la découverte de ce contournement des voies normales de rejets, dans le cadre de la déclaration d’un événement intéressant l’environnement.
Toutefois, dans la mesure où cet événement a conduit à rejeter dans un cours d’eau des effluents susceptibles d’être pollués, il aurait dû faire également l’objet d’une information des services du Préfet et notamment de la police de l’eau, que les inspecteurs de l’ASN ont alertés en amont de leur inspection réactive.
Demande A7 : Je vous demande d’intégrer dans votre organisation relative à l’analyse des événements intéressant l’environnement une information du Préfet et de la police de l’eau, lors de la mise en évidence de rejets en écart aux décisions de l’ASN [3] et [4] dans l’environnement du site.
Modification des installations et retour d’expérience Vos représentants ont indiqué aux inspecteurs la nécessité de procéder à la modification des installations afin de garantir qu’aucun effluent CRF ne soit rejeté dans l’environnement lors des opérations de nettoyage des grilles CRF.
Demande A8 : Je vous demande de tirer un retour d’expérience approfondi de cet événement significatif pour l’environnement, en analysant notamment les causes de son absence de détection depuis 2013, tant par les intervenants réalisant l’activité que par la surveillance des activités ou la revue réalisée en 2018. Vous me transmettrez vos conclusions dans le compte-rendu d’analyse de cet événement en précisant notamment les modifications pérennes des installations que vous mettrez en œuvre et les délais associés.
Références :
[3] Décision n° 2016-DC-0548 de l’ASN du 8 mars 2016 fixant les valeurs limites de rejet dans l’environnement des effluents des installations nucléaires de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse
[4] Décision n° 2016-DC-0549 de l’ASN du 8 mars 2016 fixant les prescriptions relatives aux modalités de prélèvement et de consommation d’eau, de rejet d’effluents et de surveillance de l’environnement de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse
https://www.asn.fr/content/download/180548/2022173
Télécharger l’intégralité du rapport de l’inspection INSSN-LYO-2021-0953 du 15 octobre 2021 :