27 juin 2013
Jeudi 27 juin 2013, vers 10 heures, lors des opérations de redémarrage du réacteur n° 1 de la centrale de Civaux, l’alarme des dosimètres électroniques de six salariés d’une entreprise intervenant dans le bâtiment réacteur, s’est déclenchée. Le pic de radioactivité aurait duré 4 minutes.
Déclenchement d’une alarme sur les dosimètres de 6 intervenants 27/06/2013
Jeudi 27 juin 2013, vers 10 heures, lors des opérations de redémarrage de l’unité de production n°1 en arrêt programmé depuis le 30 mars, l’alarme des dosimètres électroniques de six salariés d’une entreprise intervenant dans le bâtiment réacteur, s’est déclenchée. Conformément aux procédures, tous les salariés présents dans le bâtiment ont arrêté leurs chantiers et ont quitté les lieux à titre préventif.
Les six salariés ont été pris en charge par le service radioprotection de la centrale, et les données de leurs dosimètres ont été analysées.
Un seul salarié présente une dose correspondant au vingtième de la dose annuelle maximale admissible qui est de 20 millisieverts (soit environ 1,17 millisievert).
Les cinq autres salariés présentent des traces infimes (soit un deux centièmes de la dose annuelle).
Les contrôles réalisés dans le bâtiment réacteur ont montré l’absence d’un niveau anormal de radioactivité dans ce bâtiment.
L’analyse de l’événement est en cours afin d’en déterminer l’origine.
L’ASN, les pouvoirs publics et la CLI ont été informés.
https://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45916.html#
Sur l’attitude de l’ASN
A la suite de cet évènement, Anne-Cécile Rigail, responsable de la division de Bordeaux de l’ASN, s’est empressée de déclarer qu’il s’agissait d’un évènement sans conséquence pour la santé des travailleurs et pour l’environnement et que cela ne ferait pas l’objet d’un avis d’incident publié sur le site de l’ASN.
Il est fort probable que cette réaction plus que hâtive de Mme Rigail soit liée au rappel à l’ordre de la préfète de la Vienne qui a dernièrement convoqué une réunion exceptionnelle de la CLI [1] de Civaux afin de recadrer la responsable de l’ASN Bordeaux après que cette dernière ait évoqué publiquement un manque de rigueur dans l’exploitation de la centrale [2]. L’attitude scandaleuse de cette préfète, qui par son rappel à l’ordre remet publiquement en cause l’indépendance déjà toute relative du gendarme du nucléaire, semble donc avoir d’ores et déjà porté ses fruits !
Sur l’origine du pic de radioactivité
Le bâtiment du réacteur 1 est resté fermé jusqu’au vendredi 28 juin au matin, pour les besoins de l’enquête. Il ressort des analyses que le pic de radioactivité aurait été causé par une particule située sous la piscine de combustible.
Autant de questions qui restent pour l’heure sans réponse...
[1] Commission Locale d’Information
[2] En effet, au cours d’une conférence de presse organisée à Toulouse, la chef de division de l’ASN Bordeaux avait dénoncé le fait qu’il y avait parfois une certaine souplesse avec l’application des règles à la centrale de Civaux. Elle avait aussi précisé que la centrale poitevine d’EDF ferait l’objet d’une vigilance accrue.
Pour en savoir plus :
https://www.centre-presse.fr/article-241954-centrale-de-civaux-vous-avez-dit-manque-de-rigueur.html