3 juillet 2017
L’activité de l’usine de production d’éléments radioactifs de CIS BIO à Saclay génère des liquides radioactifs très acides. Mais les tuyaux en plastique servant à la collecte de ces fluides dangereux n’ont pas résisté à leur acidité. Une fuite a été détectée le 16 juin 2017, heureusement confinée dans une rétention. L’évènement, classé au niveau 1, révèle un défaut persistant de la maîtrise des effluents liquides radioactifs par l’exploitant. En effet, en raison de la récurrence de ce type de fuites, celui-ci a engagé une revue de conception des systèmes de collecte et transfert des effluents sous enceintes en 2016. Revue qui manifestement, n’a pas été suffisante.
L.B.
Le 03/07/2017
Fuite d’effluents liquides radioactifs sous une enceinte de production de produits radiopharmaceutiques
Usine de production de radioéléments artificiels (CIS bio international) - Fabrication ou transformation de substances radioactives - CIS-BIO
CIS Bio International, exploitant de l’INB 29 à Saclay, a déclaré, le 20 juin 2017, un événement relatif à la fuite d’effluents liquides radioactifs sous une enceinte de production de produits radiopharmaceutiques. Cet événement a été détecté suite au déclenchement de l’alarme d’un capteur de fuite sous l’enceinte.
La société CIS Bio International exerce, dans son installation de Saclay, des activités de recherche et développement, de production et de distribution de produits radiopharmaceutiques et d’appareils à usage médical pour le diagnostic et la thérapie. La production, en enceintes de confinement, de produits radiopharmaceutiques génère des effluents liquides radioactifs qui sont évacués par des tuyaux situés sous les enceintes vers les réseaux et cuves de collecte de l’installation.
A la suite du déclenchement de l’alarme d’un capteur de fuite sous une enceinte le 15 juin 2017, une investigation a été réalisée le 16 juin 2017 et a permis de confirmer et de localiser une fuite collectée dans la rétention sous l’enceinte. Cette fuite a pour origine la rupture du tuyau en matière plastique permettant l’évacuation des effluents radioactifs très acides vers les bidons de récupération.
La fuite est restée localisée dans la rétention sous l’enceinte, à l’intérieur de la protection radiologique. Selon les mesures des balises de surveillance atmosphérique et les mesures effectuées in situ, aucune fuite dans le sous-sol à l’aplomb de l’enceinte, ni de contamination atmosphérique ou surfacique n’a été décelée.
La production de l’enceinte a été arrêtée en attente du choix des actions à entreprendre.
Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel et sur l’environnement.
Une revue de conception des systèmes de collecte et transfert des effluents sous enceintes a été réalisée en 2016. Les différents systèmes associés à l’enceinte citée ci-dessus étaient considérés comme conformes.
Compte tenu de la répétition de fuites au niveau des systèmes sous enceintes de collecte des effluents qui relève des défauts persistants de leur maîtrise, malgré les améliorations apportées qui ont permis le confinement et la détection de la fuite, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires et radiologiques graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).