10 août 2015
Le 10 août, au cours du réchauffage du circuit primaire, l’exploitant a rencontré des difficultés à réguler la température du circuit primaire avec le RRA. Le 11/08, il a constaté qu’une vanne du circuit RRA participant à la régulation de la température était bloquée en position fermée.
Détection tardive d’une position inadaptée d’un matériel lors des opérations de redémarrage de l’unité de production n° 3
Publié le 14/08/2015
Depuis le 25 juillet 2014, l’unité de production n° 3 de la centrale du Blayais est en arrêt programmé dans le cadre de sa 3ème Visite Décennale.
Le 10 août 2015, dans le cadre des opérations de redémarrage, les équipes d’exploitation remettent en service les 3 pompes du circuit primaire afin d’augmenter progressivement la température du circuit primaire. Lors de ces opérations, le niveau de température du circuit primaire atteint la valeur prévue, sans rester stable.
Conformément au planning des opérations, les équipes arrêtent les 3 pompes du circuit primaire et la température du circuit retrouve sa valeur initiale, comme attendu.
Le 11 août 2015, les équipes remettent en service les pompes du circuit primaire, mais le niveau de température ne se stabilise toujours pas.
Les contrôles réalisés par les techniciens permettent alors de détecter qu’une vanne d’alimentation en air permettant de manœuvrer la vanne du circuit de refroidissement à l’arrêt est restée fermée.
Dès la détection de cet écart, la vanne du circuit d’alimentation en air est remise en conformité.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement.
Il a été déclaré par la direction de la centrale du Blayais, le 13 août 2015 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7, en raison de la détection tardive de la position inadaptée de la vanne d’alimentation en air.
Indisponibilité fortuite d’origine humaine d’une vanne de réglage de la température du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt
21/08/2015
▸ Centrale nucléaire du Blayais - Réacteurs de 900 MWe - EDF
Le 13 août 2015, l’exploitant de la centrale nucléaire du Blayais a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité d’une vanne du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA) permettant de réguler la température de l’eau du circuit primaire principal (CPP).
Le RRA est un circuit destiné à maintenir le refroidissement du circuit primaire principal lorsque le réacteur est à l’arrêt, en évacuant la puissance thermique résiduelle dégagée par le combustible.
Le 31 juillet, l’exploitant a commencé les opérations de rechargement en combustible puis de remise en service du CPP, préalables au redémarrage du réacteur à l’issue de son arrêt pour la troisième visite décennale. La disponibilité du RRA est alors requise par les règles générales d’exploitation (RGE). Le 10 août, au cours du réchauffage du circuit primaire, l’exploitant a rencontré des difficultés à réguler la température du circuit primaire avec le RRA. Le 11/08, il a constaté qu’une vanne du circuit RRA participant à la régulation de la température était bloquée en position fermée.
L’ouverture de cette vanne réglante du RRA est assurée par une commande pneumatique, elle-même alimentée par une vanne d’alimentation du circuit d’alimentation en air comprimée (SAR). En inspectant les vannes, l’exploitant s’est aperçu que la vanne SAR était fermée, ce qui causait le blocage. La vanne d’alimentation SAR a été remise en position ouverte, ce qui a permis de manœuvrer à nouveau la vanne réglante.
En conséquence jusqu’au 11 août, la vanne réglante ne pouvait pas être manœuvrée, ce qui n’est pas conforme aux RGE. Les investigations menées par l’exploitant pour déterminer l’origine de la fermeture de la vanne SAR sont en cours. La position correcte de cette vanne avait été constatée le 27 juillet.
Une seconde vanne du circuit RRA restée disponible aurait permis à l’exploitant d’assurer le refroidissement du combustible en cas de situation accidentelle.
Cet évènement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté de l’installation, sur le personnel et sur l’environnement. Compte tenu de la détection tardive de l’événement, il a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES.