20 janvier 2017
Du 29 au 31 août 2016, les deux voies A et B du circuit RIS BP ont donc été indisponibles alors que les règles générales d’exploitation autorisent une durée maximale d’indisponibilité de 24 heures.
L.B.
Le 16 février 2017
Détection tardive de l’indisponibilité des deux voies du circuit d’injection de sécurité
Le 13 octobre 2016, l’exploitant de la centrale nucléaire du Blayais a déclaré à l’ASN un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection tardive de l’indisponibilité des deux voies du circuit d’injection de sécurité (RIS) basse pression (BP).
Le circuit RIS est un circuit de sauvegarde qui permet, en cas d’accident, par exemple une fuite importante du circuit primaire du réacteur, d’introduire de l’eau borée dans celui-ci afin d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur. Il est composé de deux circuits redondants (voies A et B). Il existe trois injections de sécurité différentes : l’injection de sécurité à haute pression, l’injection de sécurité à moyenne pression et l’injection de sécurité à basse pression.
Lorsque le réacteur est à l’arrêt, les règles générales d’exploitation imposent la disponibilité d’une des deux voies du circuit RIS BP.
Le 29 août 2016, le réacteur 4 est en arrêt pour rechargement de combustible. La voie A du circuit RIS n’est pas disponible compte tenu de travaux qui se déroulent sur celle-ci. Une intervention est en cours sur une pompe du circuit primaire. Afin de protéger les intervenants en charge de cette intervention contre une mise en service intempestive de l’injection de sécurité, l’alimentation de la voie B du circuit RIS BP est débranchée. Cette manipulation est autorisée par les règles générales d’exploitation. Vers 1h du matin, l’intervention sur la pompe primaire est suspendue. Toutefois l’alimentation de la voie B de l’injection de sécurité n’est pas rebranchée. Les deux voies du circuit RIS BP sont alors indisponibles.
La situation est détectée le 30 août 2016 à 10h30 lors d’une visite par l’inspection interne de l’exploitant et la voie B est rendue disponible le 31 août 2016 à 10h. Les deux voies A et B du circuit RIS BP ont donc été indisponibles pendant un peu plus de deux jours, alors que les règles générales d’exploitation autorisent une durée maximale d’indisponibilité de 24 heures.
Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel, sur l’environnement et sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu de la détection tardive de cet événement, il a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES à la demande de l’ASN.
Le 20 janvier 2017
Détection tardive de l’indisponibilité d’un circuit
Le 29 août 2016, l’unité de production n°4 est en arrêt programmé pour simple rechargement, en phase de rechargement du combustible. Dans le cadre d’une opération de maintenance sur une pompe et pour garantir la sécurité des intervenants, des cellules d’alimentation électrique sont alors mises hors-tension. Ces dernières n’ont pas été remises en service une fois l’opération de maintenance terminée, mais seulement le 31 août, ce qui constitue un non-respect des Spécifications Techniques d’Exploitation (STE).
Ce non-respect temporaire a conduit la direction de la centrale à déclarer un événement à l’ASN classé au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, le 13 octobre 2016.
Le 20 janvier 2017, après une analyse approfondie, la direction de la centrale a décidé de reclasser cet événement au niveau 1 de l’échelle INES en raison de la détection tardive de l’indisponibilité prolongée du circuit.
Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations.