25 octobre 2018
Le 27 septembre 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire du Blayais a déclaré un événement significatif pour l’environnement : un manque d’étanchéité des planchers des bâtiments des auxiliaires nucléaires des réacteurs 3 et 4. Ce manque d’étanchéité est à l’origine de la pollution au tritium détectée en février 2015 au niveau d’un puits et une nappe d’eau. Si l’environnement à l’extérieur du site n’a pas été contaminé par le tritium et que la pollution a ainsi été contenue, elle a quand même perduré plus de 3 années avant que sont origine ne soit identifiée.
L.B.
Le 25/10/18
Inétanchéité de la rétention du bâtiment des auxiliaires nucléaires des réacteurs 3 et 4
Le 27 septembre 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire du Blayais a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour l’environnement relatif à une inétanchéité détectée au niveau des planchers des bâtiments des auxiliaires nucléaires (BAN) des réacteurs 3 et 4.
Le 27 février 2015, l’exploitant de la centrale du Blayais avait déclaré à l’ASN un événement intéressant l’environnement après avoir détecté la présence de tritium dans un puits positionné à proximité du bâtiment combustible du réacteur 4. Ce puits est relié à une casemate enterrée qui abrite une tuyauterie d’amenée d’eau de la Gironde qui chemine sous les bâtiments des auxiliaires nucléaires des réacteurs 3 et 4, jusqu’à la salle des machines du réacteur 4.
En conséquence, la partie haute de la casemate joue un rôle de rétention pour les bâtiments des auxiliaires nucléaires des réacteurs 3 et 4. L’ensemble se situe au droit d’une nappe d’eau captive située sous les réacteurs 3 et 4. Cette nappe est confinée à l’intérieur de la paroi moulée qui a servi à la stabilisation des terrains lors de la construction des réacteurs. La surveillance réalisée par l’exploitant n’a pas mis en évidence de tritium dans l’environnement.
A la suite de la déclaration de l’événement du 27 février 2015, l’exploitant avait mis en place un plan d’actions visant à déterminer l’origine de la présence de ce tritium. Le 30 mars 2015 et le 27 septembre 2016, l’ASN avait mené des inspections visant à examiner la mise en œuvre du plan d’actions de l’exploitant. A ces occasions, l’ASN avait fait procéder à des prélèvements dans des piézomètres situés à l’extérieur de la paroi moulée afin de s’assurer de l’absence de transfert de tritium à l’extérieur de la nappe captive. Comme la surveillance réalisée par l’exploitant, les résultats des analyses réalisées lors des inspections avaient confirmé l’absence de transfert de tritium dans l’environnement.
Depuis l’événement de 2015, l’exploitant a régulièrement informé l’ASN des résultats de sa surveillance réalisée au niveau du puits et de la nappe. Dans le cadre du plan d’actions, l’ASN avait autorisé l’exploitant le 4 juillet 2017 à réaliser une ouverture dans la casemate afin qu’il puisse procéder à une expertise télévisuelle du génie civil visant à détecter d’éventuelles dégradations.
Le 27 juin 2018, l’expertise a mis en évidence quatre défauts du génie civil en partie haute de la casemate, dont l’un présentait des traces d’humidité. Celles-ci ont fait l’objet d’analyses radiochimiques qui ont conclu à la présence de tritium pouvant expliquer le marquage du puits en tritium.
Dans l’attente de travaux de réfection du génie civil de la casemate, l’exploitant a mis en place un dispositif de collecte de l’écoulement.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ou sur l’environnement à l’extérieur du site nucléaire. Il a été classé au niveau 0 de l’échelle INES, qui en comporte 8 (de 0 à 7).