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Fessenheim : le risque d’accident majeur prolongé de 10 ans

Fessenheim : visite du Président de la République

Article publié le 10 février 2012



9 février 2012 : le Réseau "Sortir du nucléaire" a demandé avec 5 autres collectifs anti-nucléaire, "dans un souci légitime d’équité", a être reçu par le chef de l’État. Jean-Marie Brom, notre porte-parole, rencontrera finalement un conseiller "industrie" de l’Elysée.



Source : six associations
Réseau Sortir du Nucléaire - C.S.F.R. - STOP TRANSPORT HALTE AU NUCLEAIRE - STOP FESSENHEIM - BUND - TRAS / ATPN

Lettre au Président de la République :

Monsieur le Président,

Le 9 février, vous allez vous rendre à la centrale nucléaire de Fessenheim pour "rencontrer les représentants syndicaux du site de production EDF" et pour y évoquer "la sûreté des centrales nucléaires françaises ainsi que les choix de politique énergétique", selon le communiqué de la Présidence de la République.

Représentants des associations alsaciennes, allemandes et suisses qui demandent l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim, nous sollicitons de votre part, dans un souci légitime d’équité, de pouvoir également vous rencontrer afin de vous exprimer le point de vue des populations qui vivent dans l’ombre de cette centrale : La centrale nucléaire de Fessenheim est située sur une faille sismique active, et malgré les travaux de consolidation qui se sont succédé depuis plus de 30ans, l’ASN a souligné un manque de robustesse en cas de séisme majeur.

Cette centrale est située à 8 mètres en contrebas du niveau du Grand Canal d’Alsace dont le débit moyen dépasse les 1000 mètre cube par seconde, et malgré la demande expresse de la même ASN, EDF a refusé – et pour cause – les conséquences d’une rupture de la digue du Grand Canal.

La centrale de Fessenheim, dont la mise en service remonte officiellement à février 1978, aura 34 ans au jour de votre visite. Et de fait, le nombre d’incidents de toutes natures officiellement reconnus est de 2 à 3 fois plus important que la moyenne nationale des réacteurs de la même génération. En dépit de tous les efforts consentis par EDF, cette dérive n’a fait que s’accentuer depuis une dizaine d’années.

Ainsi que nous l’avons dit depuis fort longtemps et comme l’a relevé l’ASN, la centrale de Fessenheim est construite sur un radier d’épaisseur moindre que les autres centrales françaises. A quelques mètres sous la centrale se trouve la nappe phréatique d’Alsace, le plus grand réservoir d’eau douce d’Europe occidentale. Et malgré l’exigence d’épaississement du radier formulée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le délai qui séparerait la fusion du cœur de l’un des réacteurs d’une pollution radioactive majeure de la nappe phréatique n’excèdera pas 48 heures. A travers le Rhin, c’est toute l’Europe du nord qui pourrait se trouver contaminée.

Compte-tenu de la fragilisation des matériaux des cuves des réacteurs de la centrale, la durée de vie de celle-ci ne pourrait excéder quarante ans, ainsi que l’on montré les visites décennales précédentes. Les travaux exigés par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (renforcement du radier, adjonction d’une nouvelle source froide) avant même la publication du rapport final des "stress-tests" représentent d’ores et déjà plusieurs centaines de millions d’euros. Cette dépense, pour prolonger de six ans une centrale déjà condamnée par ses 34 ans d’existence chaotique nous semble relever du plus pur gaspillage. Jamais la production d’électricité de cette centrale ne permettra de compenser de telles dépenses.

Monsieur le Président, quels que soient les travaux qu’EDF pourra mener, quels qu’en soient les coûts, rien ne pourra changer au fait que cette centrale est située en zone sismique, sous le niveau du Grand Canal, et se trouve en fin de vie.

A l’occasion de la rencontre que nous vous demandons, nous voudrions également vous remettre la liste de près de 200 communes et communautés de communes d’Alsace, d’Allemagne et de Suisse qui ont demandé par motion l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim. Au total, ce sont plus de 1 600 000 habitants des trois nationalités qui sont représentés par ces motions. Nous vous remettrons également la liste des 438 élus d’Alsace, de tous bords politiques qui vous ont fait la même demande.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l’expression de notre très haute considération,

Pour le Réseau Sortir du nucléaire : Jean-Marie Brom
Pour le C.S.F.R. : Jean-Jacques Rettig
Pour STOP TRANSPORT HALTE AU NUCLEAIRE : Rémi Verdet
Pour STOP FESSENHEIM : Aline Baumann
Pour le BUND : Axel Mayer
Pour TRAS / ATPN : Claude Ledergerber

Source : six associations
Réseau Sortir du Nucléaire - C.S.F.R. - STOP TRANSPORT HALTE AU NUCLEAIRE - STOP FESSENHEIM - BUND - TRAS / ATPN

Lettre au Président de la République :

Monsieur le Président,

Le 9 février, vous allez vous rendre à la centrale nucléaire de Fessenheim pour "rencontrer les représentants syndicaux du site de production EDF" et pour y évoquer "la sûreté des centrales nucléaires françaises ainsi que les choix de politique énergétique", selon le communiqué de la Présidence de la République.

Représentants des associations alsaciennes, allemandes et suisses qui demandent l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim, nous sollicitons de votre part, dans un souci légitime d’équité, de pouvoir également vous rencontrer afin de vous exprimer le point de vue des populations qui vivent dans l’ombre de cette centrale : La centrale nucléaire de Fessenheim est située sur une faille sismique active, et malgré les travaux de consolidation qui se sont succédé depuis plus de 30ans, l’ASN a souligné un manque de robustesse en cas de séisme majeur.

Cette centrale est située à 8 mètres en contrebas du niveau du Grand Canal d’Alsace dont le débit moyen dépasse les 1000 mètre cube par seconde, et malgré la demande expresse de la même ASN, EDF a refusé – et pour cause – les conséquences d’une rupture de la digue du Grand Canal.

La centrale de Fessenheim, dont la mise en service remonte officiellement à février 1978, aura 34 ans au jour de votre visite. Et de fait, le nombre d’incidents de toutes natures officiellement reconnus est de 2 à 3 fois plus important que la moyenne nationale des réacteurs de la même génération. En dépit de tous les efforts consentis par EDF, cette dérive n’a fait que s’accentuer depuis une dizaine d’années.

Ainsi que nous l’avons dit depuis fort longtemps et comme l’a relevé l’ASN, la centrale de Fessenheim est construite sur un radier d’épaisseur moindre que les autres centrales françaises. A quelques mètres sous la centrale se trouve la nappe phréatique d’Alsace, le plus grand réservoir d’eau douce d’Europe occidentale. Et malgré l’exigence d’épaississement du radier formulée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le délai qui séparerait la fusion du cœur de l’un des réacteurs d’une pollution radioactive majeure de la nappe phréatique n’excèdera pas 48 heures. A travers le Rhin, c’est toute l’Europe du nord qui pourrait se trouver contaminée.

Compte-tenu de la fragilisation des matériaux des cuves des réacteurs de la centrale, la durée de vie de celle-ci ne pourrait excéder quarante ans, ainsi que l’on montré les visites décennales précédentes. Les travaux exigés par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (renforcement du radier, adjonction d’une nouvelle source froide) avant même la publication du rapport final des "stress-tests" représentent d’ores et déjà plusieurs centaines de millions d’euros. Cette dépense, pour prolonger de six ans une centrale déjà condamnée par ses 34 ans d’existence chaotique nous semble relever du plus pur gaspillage. Jamais la production d’électricité de cette centrale ne permettra de compenser de telles dépenses.

Monsieur le Président, quels que soient les travaux qu’EDF pourra mener, quels qu’en soient les coûts, rien ne pourra changer au fait que cette centrale est située en zone sismique, sous le niveau du Grand Canal, et se trouve en fin de vie.

A l’occasion de la rencontre que nous vous demandons, nous voudrions également vous remettre la liste de près de 200 communes et communautés de communes d’Alsace, d’Allemagne et de Suisse qui ont demandé par motion l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim. Au total, ce sont plus de 1 600 000 habitants des trois nationalités qui sont représentés par ces motions. Nous vous remettrons également la liste des 438 élus d’Alsace, de tous bords politiques qui vous ont fait la même demande.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l’expression de notre très haute considération,

Pour le Réseau Sortir du nucléaire : Jean-Marie Brom
Pour le C.S.F.R. : Jean-Jacques Rettig
Pour STOP TRANSPORT HALTE AU NUCLEAIRE : Rémi Verdet
Pour STOP FESSENHEIM : Aline Baumann
Pour le BUND : Axel Mayer
Pour TRAS / ATPN : Claude Ledergerber



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