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Sortir du nucléaire n°48



Hiver 2010-2011

Déchets nucléaires, non merci !

Face à des mobilisations inédites, les agissements inacceptables des autorités et du lobby

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°48 - Hiver 2010-2011

 Luttes et actions  Déchets radioactifs  Transports radioactifs
Article publié le : 1er février 2011


Valognes, Carentan, Caen, Bernay, Sotteville-lès-Rouen, Serqueux, Amiens, Lille, Douai, Arras, Le Quesnoy, Hirson, Charleville-Mézières, Bar-le-Duc, Nancy, Metz, Hoenheim, Lauterbourg, Strasbourg, Sarrebourg... 21 rassemblements sur le parcours hexagonal, et au moins quatre dans d’autres départements (Côtes d’Armor, Ille-et-Vilaine, Isère et Haute-Vienne). Pendant cinq jours, les groupes et l’équipe du Réseau "Sortir du nucléaire" ont milité à un train d’enfer : tracts, affiches, interpellation des élus et des autorités, suivi de tout le convoi en voiture, mesures de radioactivité, photos et films, blog d’informations continues jour et nuit, relais médiatique, soutien au GANVA, etc.



Tout au long du trajet, l’Etat policier à l’œuvre

Une fois de plus, le lobby nucléaire a joué d’emblée la carte de l’opacité. Le trajet et les horaires du train étaient secrets, mais nous les avions publiés sur notre site Internet. Ils ont été modifiés deux fois au dernier moment pour éviter les opposants. Le samedi midi, à une heure de grande affluence, le train a traversé la gare de Strasbourg, sans même que les élus locaux n’en soient informés. Les CASTOR ont franchi le Rhin par le pont de Kehl, alors qu’il était en travaux.
- À Sotteville-lès-Rouen, des militants (ACRO, Collectif STOP-EPR, SUD-Rail) avaient négocié la possibilité de réaliser des mesures de radioactivité. Mais Guillaume Pépy, le président de la SNCF, a tenté de les faire interdire. Craindrait-il les résultats ?
- En Seine-Maritime, des militants sont parvenus à lancer des bombes de peinture sur les conteneurs, prouvant ainsi la vulnérabilité d’un tel convoi, malgré la quantité de forces de l’ordre mobilisées.
- Au passage à niveau de Lauterbourg, atteinte nette au droit de manifester. Dès leur arrivée, les antinucléaires furent encerclés et repoussés de manière musclée par les forces de l’ordre qui ont ensuite sélectionné au faciès les personnes autorisées à circuler librement. Le nucléaire est décidément incompatible avec les droits humains.

La population allemande plus que jamais mobilisée

Comme chaque année au passage du convoi, l’état d’urgence avait été déclaré dans la région de Gorleben. À Dannenberg, plus de 50 000 personnes (un record) ont protesté contre le stockage des déchets en profondeur, et la prolongation de la durée de vie des réacteurs, décidée par le gouvernement.

Le "Castor Schottern" a enlevé le ballast des voies. L’association Widersetzen a organisé un sit-in sur les rails. X-Tausendmalquer bloquait le centre de Gorleben. D’autres actions, plus spontanées, ont également eu lieu : banderoles sur des ponts (grimpeurs de Greenpeace et Robin Wood), blocages organisés par les agriculteurs (avec tracteurs, blocs de béton, moutons et chèvres sur la route), et même un faux camion de livraison de bière camouflé par Greenpeace. Au total, ces actions auront mobilisé plusieurs milliers de citoyens allemands et auront paralysé le Wendland pendant près de quatre jours. Les rassemblements allemands étaient familiaux et très festifs, même si des interventions policières brutales et plusieurs blessures sont à déplorer. Des CRS français ont d’ailleurs été filmés en Allemagne, violentant des antinucléaires pacifiques. Violences policières françaises en Allemagne, violences à Caen : décidément, la France nucléaire aura montré son vrai visage des deux côtés de la frontière.


Tout au long du trajet, l’Etat policier à l’œuvre

Une fois de plus, le lobby nucléaire a joué d’emblée la carte de l’opacité. Le trajet et les horaires du train étaient secrets, mais nous les avions publiés sur notre site Internet. Ils ont été modifiés deux fois au dernier moment pour éviter les opposants. Le samedi midi, à une heure de grande affluence, le train a traversé la gare de Strasbourg, sans même que les élus locaux n’en soient informés. Les CASTOR ont franchi le Rhin par le pont de Kehl, alors qu’il était en travaux.
- À Sotteville-lès-Rouen, des militants (ACRO, Collectif STOP-EPR, SUD-Rail) avaient négocié la possibilité de réaliser des mesures de radioactivité. Mais Guillaume Pépy, le président de la SNCF, a tenté de les faire interdire. Craindrait-il les résultats ?
- En Seine-Maritime, des militants sont parvenus à lancer des bombes de peinture sur les conteneurs, prouvant ainsi la vulnérabilité d’un tel convoi, malgré la quantité de forces de l’ordre mobilisées.
- Au passage à niveau de Lauterbourg, atteinte nette au droit de manifester. Dès leur arrivée, les antinucléaires furent encerclés et repoussés de manière musclée par les forces de l’ordre qui ont ensuite sélectionné au faciès les personnes autorisées à circuler librement. Le nucléaire est décidément incompatible avec les droits humains.

La population allemande plus que jamais mobilisée

Comme chaque année au passage du convoi, l’état d’urgence avait été déclaré dans la région de Gorleben. À Dannenberg, plus de 50 000 personnes (un record) ont protesté contre le stockage des déchets en profondeur, et la prolongation de la durée de vie des réacteurs, décidée par le gouvernement.

Le "Castor Schottern" a enlevé le ballast des voies. L’association Widersetzen a organisé un sit-in sur les rails. X-Tausendmalquer bloquait le centre de Gorleben. D’autres actions, plus spontanées, ont également eu lieu : banderoles sur des ponts (grimpeurs de Greenpeace et Robin Wood), blocages organisés par les agriculteurs (avec tracteurs, blocs de béton, moutons et chèvres sur la route), et même un faux camion de livraison de bière camouflé par Greenpeace. Au total, ces actions auront mobilisé plusieurs milliers de citoyens allemands et auront paralysé le Wendland pendant près de quatre jours. Les rassemblements allemands étaient familiaux et très festifs, même si des interventions policières brutales et plusieurs blessures sont à déplorer. Des CRS français ont d’ailleurs été filmés en Allemagne, violentant des antinucléaires pacifiques. Violences policières françaises en Allemagne, violences à Caen : décidément, la France nucléaire aura montré son vrai visage des deux côtés de la frontière.




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