Cette expulsion, menée par une centaine de gendarmes, survient le jour même de la visite de Sébastien Lecornu en Meuse et Haute-Marne : voilà donc la conception du « dialogue » et de la « concertation » du gouvernement, qui impose un projet par la force, faisant fi d’une contestation large et justifiée ! Comment Nicolas Hulot, qui prétendait « qu’on ne pouvait pas imposer un projet comme ça par la force », compte-il justifier cette opération ?
Cette opération de police est profondément révoltante, alors même que les failles techniques de CIGÉO sont de notoriété publique : risque d’incendie souterrain, impossibilité d’intervenir et récupérer les déchets en cas d’accident, rejets en surface considérables…
Plutôt que d’écouter une contestation légitime, le gouvernement a choisi de donner des gages à quelques élus aveuglés par les subventions promises pour faire accepter le projet. Il a souhaité conforter une agence d’État qui met en danger les citoyens et a procédé à des travaux illégaux dans le Bois Lejus, dont la propriété est toujours contestée.
Cette démonstration de force ne fera pas taire la contestation. Aux côtés des militant.e.s et associations locales, le Réseau “Sortir du nucléaire“ appelle à la constitution de comités de soutien partout en France et relaie l’appel à des rassemblements devant les préfectures ce soir à 18h. Les militant.e.s qui le peuvent sont invité.e.s à converger vers Bure.