Depuis 1998, le Réseau "Sortir du nucléaire" a été à l’initiative des nombreuses campagnes.
21 septembre 2017 |
Communiqué de presse
Aujourd’hui, 20 septembre 2017, à New York, l’ONU ouvre à la signature de tous les Etats le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires adopté par 122 pays le 7 juillet dernier. Le gouvernement français refuse de le signer.
Ce même jour, à l’heure du laitier, le même gouvernement fait intervenir dans la région de Bure, où il projette d’enfouir la plupart des déchets radioactifs français, des cohortes de gendarmes mobiles pour perquisitionner la Maison de Résistance et divers lieux d’opposition au projet CIGEO, y compris des domiciles, multiplier saisies et interpellations. Cette vaste opération policière vient après la répression de la manifestation du 15 août qui avait fait plusieurs blessés, dont un grave.
Sur le plan international, la France, à l’instar des États-Unis, s’arcboute à son refus d’abolir les armes nucléaires. A en croire M. Macron comme M. Trump lorsqu’ils parlent à la tribune de l’ONU, seule la Corée du Nord serait concernée par l’élimination de ces armes maudites. C’est pourtant bien pour tous les Etats que ces armes sont interdites, particulièrement pour ceux qui en détiennent et qui, comme les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la France et la Chine, se sont engagés à les éliminer depuis des décennies, conformément à l’article 6 du TNP (Traité de Non-Prolifération) en vigueur depuis 1970, qu’ils traitent comme chiffon de papier.
La criminalité des Etats dotés d’armes nucléaires devient aujourd’hui flagrante. Leur tartufferie aussi. C’est encore plus vrai de la France, « patrie des droits de l’Homme », qui fait reposer sa prétendue sécurité sur sa capacité à faire un milliard de morts et sur la menace d’anéantir des populations entières, exactement comme M. Trump le promet aux nord-coréens si leur dirigeant s’obstine, comme lui-même et comme ceux des autres pays nucléaires, à conserver ses armes.
Dans ce monde de fous, voué à la violence, à la terreur d’Etat comme au terrorisme privé et pour finir à l’autodestruction, la France s’obstine en outre à conserver ses centrales nucléaires et à produire quantité de déchets radioactifs qu’elle cherche à enterrer en grande profondeur pour mieux les oublier dans la poubelle de Bure.
Sous ses deux faces, civile et militaire, le nucléaire prouve une fois de plus qu’il entretient une conception policière, répressive, tyrannique et mortifère de l’histoire et de la société à tous les échelons. L’État nucléaire menace nos vies et nos libertés.
Faisons prévaloir la vie et la fraternité, la raison et la démocratie. Halte au nucléaire militaire et civil. Finissons-en avec les bombes et les centrales.
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