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Nos communiqués de presse sur la contamination au tritium

Contaminations radioactives en Ile-de-France par le CEA : après Saint-Maur-des-Fossés, Bondoufle.

Article publié le 14 décembre 2010



Alors que la contamination se poursuit à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) (1), l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a annoncé ce mardi 14 décembre à Bondoufle (Essonne) une contamination au tritium "jusqu’alors insoupçonnée" (2). Pourtant, une dépêche de l’AFP datée du 5 novembre dernier annonçait : "d’autres investigations sont menées parallèlement à Bondoufle (Essonne) sur le site de la société Etudes et Diffusion." (3)



Une contamination déjà ancienne

Cette contamination remonte au début de l’année 2010 et précède la contamination détectée en novembre dernier à Saint-Maur-des-Fossés. Ces deux pollutions sont le fait du même objet contaminé, un tamis radioactif que le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) a laissé sortir sans contrôle de son centre de fabrication de têtes nucléaires à Valduc (Côte-d’Or).

Alors que l’IRSN, l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) et le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) sont au courant de la présence du tamis radioactif à Bondoufle depuis 6 semaines, " comment se fait-il que la réaction soit aussi tardive ? " s’interroge Jean-Pierre MINNE, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire" : "pourquoi l’IRSN n’a réalisé de prélèvements que le 6 décembre, soit un mois après avoir eu connaissance de la possible contamination des locaux du prestataire du CEA à Bondoufle ?"

De Bondoufle à Saint-Maur-des Fossés, toujours la même dangereuse incompétence

Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce les graves incompétences de l’IRSN, de l’ASN et du CEA, et demande d’urgence une enquête menée par des experts indépendants, et non par des représentants de l’État ou de l’industrie nucléaire. Le tamis moléculaire générant cette double pollution a quitté le site du CEA de Valduc en janvier 2010. Selon les déclarations du CEA, ce matériel hautement radioactif a séjourné à Bondoufle jusqu’en avril 2010, pour arriver à St Maur des Fossés en octobre. Le CEA s’est aperçu de la contamination d’un de ses sous-traitants le 3 novembre dernier ; l’incident a été déclaré à l’ASN le 4 novembre, et classé niveau deux sur l’échelle INES qui en compte sept. Mais l’IRSN a annoncé la contamination de Bondoufle le 14 décembre seulement.

Le Réseau "Sortir du nucléaire", contacté début novembre par des riverains de Saint-Maur-des Fossés, a révélé ce scandale sanitaire et a porté plainte contre X pour "mise en danger de la vie d’autrui". L’ASN et l’IRSN ont activement minimisé les conséquences sanitaires de cette pollution. Jean-Pierre MINNE, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire", rappelle le double langage de l’ASN et l’IRSN relatif à l’impact du tritium sur la santé (4)... "Comment se fait-il qu’un matériel hautement radioactif ait pu voyager de Valduc à Bondoufle, et jusqu’à St Maur des Fossés, contaminant au passage travailleurs, riverains, collégiens ? Combien de temps a-t-il séjourné à chaque endroit ? Quelle était sa radioactivité réelle ?"

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à nouveau que toute la lumière soit faite sur ce scandale sanitaire. Tout doit être mis en oeuvre pour mesurer l’impact de cette double pollution et la faire cesser au plus vite.


Contact presse : Jean-Pierre Minne 06 71 07 24 47

François MATIVET – 06 03 92 20 13


(1) Les analyses de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), parues jeudi 9 décembre, montrent que les rejets radioactifs dans une zone résidentielle de Saint-Maur-des-Fossés (94) se poursuivent malgré le retrait de la source radioactive, plus d’un mois auparavant. Les locaux de l’entreprise 2M Process sont devenus eux-mêmes une source de radioactivité qui diffuse du tritium (hydrogène radioactif) dans l’air et dans l’eau.

(2) Note IRSN du 14 décembre https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/st-maur/IRSN-NI-Contamination-tritium-2MProcess-Evaluation-Dosimetrique_14122010.pdf

(3) Dépêche AFP du 05/11/2010 17h35 "Enquête en cours sur la contamination au tritium chez un prestataire du CEA"

(4)Lire notre dossier en ligne

Une contamination déjà ancienne

Cette contamination remonte au début de l’année 2010 et précède la contamination détectée en novembre dernier à Saint-Maur-des-Fossés. Ces deux pollutions sont le fait du même objet contaminé, un tamis radioactif que le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) a laissé sortir sans contrôle de son centre de fabrication de têtes nucléaires à Valduc (Côte-d’Or).

Alors que l’IRSN, l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) et le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) sont au courant de la présence du tamis radioactif à Bondoufle depuis 6 semaines, " comment se fait-il que la réaction soit aussi tardive ? " s’interroge Jean-Pierre MINNE, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire" : "pourquoi l’IRSN n’a réalisé de prélèvements que le 6 décembre, soit un mois après avoir eu connaissance de la possible contamination des locaux du prestataire du CEA à Bondoufle ?"

De Bondoufle à Saint-Maur-des Fossés, toujours la même dangereuse incompétence

Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce les graves incompétences de l’IRSN, de l’ASN et du CEA, et demande d’urgence une enquête menée par des experts indépendants, et non par des représentants de l’État ou de l’industrie nucléaire. Le tamis moléculaire générant cette double pollution a quitté le site du CEA de Valduc en janvier 2010. Selon les déclarations du CEA, ce matériel hautement radioactif a séjourné à Bondoufle jusqu’en avril 2010, pour arriver à St Maur des Fossés en octobre. Le CEA s’est aperçu de la contamination d’un de ses sous-traitants le 3 novembre dernier ; l’incident a été déclaré à l’ASN le 4 novembre, et classé niveau deux sur l’échelle INES qui en compte sept. Mais l’IRSN a annoncé la contamination de Bondoufle le 14 décembre seulement.

Le Réseau "Sortir du nucléaire", contacté début novembre par des riverains de Saint-Maur-des Fossés, a révélé ce scandale sanitaire et a porté plainte contre X pour "mise en danger de la vie d’autrui". L’ASN et l’IRSN ont activement minimisé les conséquences sanitaires de cette pollution. Jean-Pierre MINNE, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire", rappelle le double langage de l’ASN et l’IRSN relatif à l’impact du tritium sur la santé (4)... "Comment se fait-il qu’un matériel hautement radioactif ait pu voyager de Valduc à Bondoufle, et jusqu’à St Maur des Fossés, contaminant au passage travailleurs, riverains, collégiens ? Combien de temps a-t-il séjourné à chaque endroit ? Quelle était sa radioactivité réelle ?"

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à nouveau que toute la lumière soit faite sur ce scandale sanitaire. Tout doit être mis en oeuvre pour mesurer l’impact de cette double pollution et la faire cesser au plus vite.


Contact presse : Jean-Pierre Minne 06 71 07 24 47

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(1) Les analyses de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), parues jeudi 9 décembre, montrent que les rejets radioactifs dans une zone résidentielle de Saint-Maur-des-Fossés (94) se poursuivent malgré le retrait de la source radioactive, plus d’un mois auparavant. Les locaux de l’entreprise 2M Process sont devenus eux-mêmes une source de radioactivité qui diffuse du tritium (hydrogène radioactif) dans l’air et dans l’eau.

(2) Note IRSN du 14 décembre https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/st-maur/IRSN-NI-Contamination-tritium-2MProcess-Evaluation-Dosimetrique_14122010.pdf

(3) Dépêche AFP du 05/11/2010 17h35 "Enquête en cours sur la contamination au tritium chez un prestataire du CEA"

(4)Lire notre dossier en ligne



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