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Communiqué de presse du Réseau "Sortir du nucléaire" du 14 septembre 2012

Article publié le 14 septembre 2012



Fessenheim : c’est maintenant qu’il faut la fermer !
Lors du discours d’ouverture de la conférence environnementale, François Hollande a annoncé que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim aurait lieu fin 2016. L’annonce de cette date met un terme à l’incertitude mais reste très insatisfaisante : Fessenheim peut et doit être fermée dès maintenant !



Fessenheim doit être fermée dès maintenant !

La centrale de Fessenheim est une menace croissante pour les Alsaciens mais également pour nos voisins allemands et suisses, qui, eux, ont pourtant décidé d’en finir avec les risques de cette technologie. Radier trop mince, situation en zone sismique et en contrebas du grand canal d’Alsace, vulnérabilité des piscines de combustibles à une chute d’avion : ses failles de sûreté sont dénoncées depuis des années et internationalement connues.

À cela s’ajoute les dangers liés au vieillissement de la doyenne des centrales françaises. Alors qu’elle présente des signes évidents d’essoufflement, pouvons-nous tolérer qu’elle atteigne 39 ans ? Même l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) met en évidence le risque de rupture des cuves des réacteurs passé 35 ans de fonctionnement !

Par ailleurs, les récents incidents survenus sur le réacteur n°2 - et qui ne sont que le 23ème épisode d’une série d’incidents apparus depuis son redémarrage en mars dernier- ont apporté la preuve d’une sûreté clairement dégradée et de flagrantes lacunes dans la maintenance. Au rythme où s’enchaînent les problèmes, pouvons-nous attendre quatre ans de plus ?

Quid des travaux ?

L’annonce de François Hollande soulève l’épineux problème des travaux de sûreté. Hollande prendra-t-il le risque de laisser fonctionner la centrale sans entreprendre les remises aux normes de sécurité pourtant prescrites par l’autorité de sureté nucléaire ? Ou bien celles-ci seront-elles réalisées - impliquant de fait l’arrêt de la centrale pour la durée des travaux - alors que la fermeture est censée avoir lieu quatre ans plus tard et conduisant donc au gaspillage de millions d’euros ? De plus la réalisation de ces travaux pourrait servir de prétexte au lobby nucléaire pour justifier la poursuite de l’activité de la centrale au delà de 2016. Il serait donc clairement plus économique, plus cohérent et plus sûr d’opter pour une fermeture immédiate.

La fermeture immédiate est possible !

Sur un plan purement énergétique, Fessenheim pourrait être fermée dès aujourd’hui sans créer de manque. En effet, la contribution de cette centrale à la production électrique française ne s’est élevée qu’à 1,3 % en 2011. De plus, ses réacteurs étant fréquemment à l’arrêt, une fermeture définitive ne ferait guère de différence avec la situation actuelle. Enfin, depuis la fermeture de l’usine d’enrichissement d’uranium Eurodif (Drôme) en juin 2012, la production de trois des réacteurs du Tricastin arrive désormais en surplus sur le réseau électrique. Il n’y a donc aucune justification à la prolongation de l’activité de cette centrale.

Pour une véritable sortie du nucléaire !

La fermeture de Fessenheim ne doit pas être un acte isolé, consenti par Hollande pour calmer les contestations environnementales. Elle ne doit pas occulter l’urgence de la fermeture des autres réacteurs, en commençant par les plus anciens. Pour ne citer qu’eux, le Bugey et Tricastin, à peine plus récents, sont tout aussi dangereux. Et c’est en tout une vingtaine de réacteurs qui ont déjà dépassé les trente ans de fonctionnement. La France ne peut pas prétendre soutenir les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique tout en continuant à gaspiller des millions d’euros pour maintenir en fonctionnement un parc vieillissant et dangereux.

Dans les mois qui viennent, le Réseau "Sortir du nucléaire" agira pour obtenir une fermeture plus rapide de Fessenheim et, surtout, pour faire en sorte que celle-ci ouvre enfin la voie à une véritable sortie du nucléaire en France. Ainsi, le 13 octobre, nous nous mobiliserons pour exiger la fermeture des réacteurs qui ont dépassé les trente ans de fonctionnement, ainsi que l’arrêt du chantier de l’EPR et de sa ligne Très Haute Tension (THT).

Contacts Presse :
 Charlotte Mijeon : 06 64 66 01 23
 Martial Chateau : 02 43 94 72 88

Fessenheim doit être fermée dès maintenant !

La centrale de Fessenheim est une menace croissante pour les Alsaciens mais également pour nos voisins allemands et suisses, qui, eux, ont pourtant décidé d’en finir avec les risques de cette technologie. Radier trop mince, situation en zone sismique et en contrebas du grand canal d’Alsace, vulnérabilité des piscines de combustibles à une chute d’avion : ses failles de sûreté sont dénoncées depuis des années et internationalement connues.

À cela s’ajoute les dangers liés au vieillissement de la doyenne des centrales françaises. Alors qu’elle présente des signes évidents d’essoufflement, pouvons-nous tolérer qu’elle atteigne 39 ans ? Même l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) met en évidence le risque de rupture des cuves des réacteurs passé 35 ans de fonctionnement !

Par ailleurs, les récents incidents survenus sur le réacteur n°2 - et qui ne sont que le 23ème épisode d’une série d’incidents apparus depuis son redémarrage en mars dernier- ont apporté la preuve d’une sûreté clairement dégradée et de flagrantes lacunes dans la maintenance. Au rythme où s’enchaînent les problèmes, pouvons-nous attendre quatre ans de plus ?

Quid des travaux ?

L’annonce de François Hollande soulève l’épineux problème des travaux de sûreté. Hollande prendra-t-il le risque de laisser fonctionner la centrale sans entreprendre les remises aux normes de sécurité pourtant prescrites par l’autorité de sureté nucléaire ? Ou bien celles-ci seront-elles réalisées - impliquant de fait l’arrêt de la centrale pour la durée des travaux - alors que la fermeture est censée avoir lieu quatre ans plus tard et conduisant donc au gaspillage de millions d’euros ? De plus la réalisation de ces travaux pourrait servir de prétexte au lobby nucléaire pour justifier la poursuite de l’activité de la centrale au delà de 2016. Il serait donc clairement plus économique, plus cohérent et plus sûr d’opter pour une fermeture immédiate.

La fermeture immédiate est possible !

Sur un plan purement énergétique, Fessenheim pourrait être fermée dès aujourd’hui sans créer de manque. En effet, la contribution de cette centrale à la production électrique française ne s’est élevée qu’à 1,3 % en 2011. De plus, ses réacteurs étant fréquemment à l’arrêt, une fermeture définitive ne ferait guère de différence avec la situation actuelle. Enfin, depuis la fermeture de l’usine d’enrichissement d’uranium Eurodif (Drôme) en juin 2012, la production de trois des réacteurs du Tricastin arrive désormais en surplus sur le réseau électrique. Il n’y a donc aucune justification à la prolongation de l’activité de cette centrale.

Pour une véritable sortie du nucléaire !

La fermeture de Fessenheim ne doit pas être un acte isolé, consenti par Hollande pour calmer les contestations environnementales. Elle ne doit pas occulter l’urgence de la fermeture des autres réacteurs, en commençant par les plus anciens. Pour ne citer qu’eux, le Bugey et Tricastin, à peine plus récents, sont tout aussi dangereux. Et c’est en tout une vingtaine de réacteurs qui ont déjà dépassé les trente ans de fonctionnement. La France ne peut pas prétendre soutenir les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique tout en continuant à gaspiller des millions d’euros pour maintenir en fonctionnement un parc vieillissant et dangereux.

Dans les mois qui viennent, le Réseau "Sortir du nucléaire" agira pour obtenir une fermeture plus rapide de Fessenheim et, surtout, pour faire en sorte que celle-ci ouvre enfin la voie à une véritable sortie du nucléaire en France. Ainsi, le 13 octobre, nous nous mobiliserons pour exiger la fermeture des réacteurs qui ont dépassé les trente ans de fonctionnement, ainsi que l’arrêt du chantier de l’EPR et de sa ligne Très Haute Tension (THT).

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