Chroniques
Documentaire restauré
Plogoff, des pierres contre des fusils
Plogoff, février 1980. Toute une population refuse l’installation d’une centrale nucléaire à deux pas de la Pointe du Raz, en Bretagne. Nicole et Félix Le Garrec qui n’ont pas d’argent et aucun espoir d’en avoir pour un tel sujet, se sont endettés au point d’hypothéquer leur maison. Ils tourneront pendant six semaines, soit le temps de l’enquête d’utilité publique (du 31 janvier au 14 mars 1980). Six semaines de luttes quotidiennes menées par les femmes, les enfants, les pêcheurs, les paysans de cette terre finistérienne, désireux de conserver leur âme. Six semaines de drames et de joies, de violences et de tendresse.
“Quarante ans après, les événements de Plogoff continuent à avoir une résonance forte avec des mobilisations récentes,...“ souligne Nicole Le Garrec dans le dossier de presse du film.
De l’importance de la résistance de la population contre des projets dépassés, néfastes pour la planète. Le combat de Plogoff a été couronné de succès, il doit pour cela inspirer les jeunes spectateurs.
“Ce qui me tenait à cœur, explique Nicole Le Garrec, c’était de montrer comment des gens ordinaires, habitués à ne pas remettre en cause l’ordre établi, pouvaient opter pour une position si radicale.“
Ce film est un témoignage unique de cette contestation sociale et politique, qui a marqué la fin du septennat de Valéry Giscard d’Estaing. Un emblème pour le cinéma engagé.
Plogoff, des pierres contre des fusils
Présenté en 2019 dans la sélection Cannes Classics du Festival de Cannes, en salles à partir de février 2020, 110 minutes
Documentaire
Le Géographe et l’Île
Marcher dans les pas du géographe Philippe Pelletier. Il dit : “La géographie est un jeu d’échelle. Dans une seule petite île, on peut rencontrer tout le Japon“. Son terrain : Iwaishima, un confetti en forme de cœur dans la mer de Seto, théâtre d’un combat antinucléaire et d’expériences d’autonomie énergétique et alimentaire. D’irréductibles nippons résistent depuis 30 ans au tsunami pro-nucléaire à peine ralenti par les catastrophes pour qu’un autre avenir, plus respectueux de l’homme et de la nature, soit possible.
Le Géographe et l’Île
Christine Bouteiller, Scotto Productions, 2018, 73 minutes
https://www.facebook.com/Le-G%C3%A9ographe-et-l%C3%AEle-1625244614441772/
Livre - Dessins
Le grand enfouissement
Dans l’Ère du Squelettique, Iliaque et Scaphoïde s’ennuient à mourir… Pénétrons dans les 68 premières pages, tout en images. Avec le coup de patte qu’on lui connaît et un humour diffusé à petites doses, l’auteur et ses deux complices posent la question de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure. S’ensuit “Cigéo - Chronique d’un monde avant l’apocalypse”, partie d’apparence plus studieuse où, en une douzaine de pages, François Drapier aborde avec un sens pédagogique avéré la problématique des déchets nucléaires… C’est documenté, c’est clair et très facile à lire. On en sort irradié de bonheur !
Le grand enfouissement François Drapier, Editions L’Etroit Banc Gris, 83 pages, 21 x 14,8 cm , 10 €
Bientôt disponible dans la boutique du Réseau “Sortir du nucléaire“
Poésie
L’étoile d’absinthe
Dans le livre de l’Apocalypse, l’étoile d’absinthe est le premier signe de la fin des temps. Ce recueil propose une suite de variations sur le thème de l’écocide : variations de genres – poésie lyrique, essai critique, satire, réflexions –, variations de tons – révolte, regret, ironie –, alternance de textes en prose et de poèmes. Une part importante est consacrée aux accidents nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima. L’ ouvrage ouvre nos yeux et notre cœur à la fragile beauté d’un monde que nous sommes en train de perdre.
Catherine Lieber, Yvelinédition, 80 pages, 20 x 13 cm , 13 €
Vendu sur le site et au profit de l’association Enfants de Tchernobyl Belarus.