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Sortir du nucléaire n°61



Mai 2014

Au cœur de l’action

Bure Haleurs : la bonne humeur contre Bure

Rencontre à Colmar, autour d’un repas, d’un verre de vin et de Faucheurs Volontaires en procès à Colmar pour une action à l’INRA en 2010. Les Bure Haleurs, un groupe musical antinucléaire qui propage le débat sur le projet CIGÉO d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, sont venus les soutenir alors que la veille ils étaient à Strasbourg pour une soirée antinucléaire.

Luttes et actions Bure

Le groupe s’est constitué un peu par hasard, lors d’une rencontre au cours d’une fête, alors que Piot Pépère organisait le premier "halage du débat" sur le projet d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure, et comptait partir seul, en décembre 2012, avec son vélo et sa charrette, à la rencontre des habitants le long de la Marne. Son idée, haler l’information et faire avancer le débat en sortant des sentiers maintes fois rabattus par les militants. Pour interpeller une population non concernée, rien de mieux que quelques chansons acoustiques, de l’amour, de l’humour et orchestrer avec ce qu’il y a de mieux chez chacun, pense-t-il alors. Ce qui séduit immédiatement David et Achille qui décident de l’accompagner et de créer les Bure Haleurs. Pour le choix du nom, une seule contrainte, que le nom de Bure y figure.

David, Achille et Piot Pépère n’en sont pas à leur coup d’essai musical. Achille à lui tout seul a participé à une douzaine de groupes, jazz, folk ou rock, dont Stop Bure Brothers n’ Sista, quand David écrivait le titre "Pas de déchets à Bure", en 2003, alors qu’il jouait avec un groupe de reggae. Depuis la formation du groupe, des musiciens et des amis se joignant au noyau dur au gré des concerts, selon les rencontres, ils écument les manifestations en soutien à de nombreuses luttes, dont le nucléaire et le projet d’enfouissement des déchets à Bure. Les thématiques de leurs chansons abordent la nature, la consommation excessive, l’humain et l’animal, la justice et la paix.

Un album 12 titres a été enregistré début 2014, pour faire chanter dans les chaumières et porter à l’ouïe du plus grand nombre leurs textes engagés, qu’ils écrivent l’un ou l’autre selon l’inspiration du moment. Il faut dire que les compères ne se quittent plus. Piot et David habitent ensemble, en pleine nature, dans une démarche de décroissance et d’autonomie. Et Achille n’est jamais très loin, avec son accordéon ou son cajón, une percussion originaire du Pérou.

Tout le monde peut trouver sa place, il n’y a pas de vedettes, et, en 2013, les Bure Haleurs ont participé à plus de 80 interventions musicales, sur des places de village ou en festivals. Mais chaque rencontre n’est pas des plus amicales comme en témoigne la réaction du maire de Gondrecourt-le-Château (55). Les Bure-Haleurs furent, ni plus ni moins, expulsés jusqu’aux limites de la commune par la police municipale, appelée par le maire, d’un bistrot voisin. Ou encore, la commune de Pargny-sur-Saulx (51) ne leur souhaite pas la bienvenue non plus, surtout si c’est pour parler du dépotoir radioactif acquis pour un euro par la municipalité, en faisant la première commune propriétaire d’un site d’enfouissement.

Mais peu importe à ces nouveaux ménestrels la rudesse de la route et de certains accueils, leur détermination est plus importante que ces quelques ennuis de parcours. Toujours prêts et déterminés, depuis mars 2014, ils préparent, avec entrain, le troisième halage du débat, qui cette année coïncide avec le centenaire de la Victoire de la Marne.

Jocelyn Peyret

Le grand déb’hallage

Le halage du débat roulera du 13 au 20 juillet 2014, de Bure à Paris, en empruntant les anciens chemins de halage. Il s’agira de fédérer le plus grand nombre, d’inviter la partie adverse à s’exprimer et de rencontrer en chantant les habitants des villages traversés. À vélo, le parcours suivra la Vallée de la Marne, le cours naturel de l’eau consommée à Paris et polluée... à Bure ! La dernière étape partira de Meaux, après un passage au Fort de Vaujours (77) confronté à une forte contamination radioactive, et ne comptera qu’une dizaine de kilomètres, avant l’arrivée au Trocadéro à Paris.

Informations et contact : https://lehalagedudebat.wordpress.com

Le groupe s’est constitué un peu par hasard, lors d’une rencontre au cours d’une fête, alors que Piot Pépère organisait le premier "halage du débat" sur le projet d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure, et comptait partir seul, en décembre 2012, avec son vélo et sa charrette, à la rencontre des habitants le long de la Marne. Son idée, haler l’information et faire avancer le débat en sortant des sentiers maintes fois rabattus par les militants. Pour interpeller une population non concernée, rien de mieux que quelques chansons acoustiques, de l’amour, de l’humour et orchestrer avec ce qu’il y a de mieux chez chacun, pense-t-il alors. Ce qui séduit immédiatement David et Achille qui décident de l’accompagner et de créer les Bure Haleurs. Pour le choix du nom, une seule contrainte, que le nom de Bure y figure.

David, Achille et Piot Pépère n’en sont pas à leur coup d’essai musical. Achille à lui tout seul a participé à une douzaine de groupes, jazz, folk ou rock, dont Stop Bure Brothers n’ Sista, quand David écrivait le titre "Pas de déchets à Bure", en 2003, alors qu’il jouait avec un groupe de reggae. Depuis la formation du groupe, des musiciens et des amis se joignant au noyau dur au gré des concerts, selon les rencontres, ils écument les manifestations en soutien à de nombreuses luttes, dont le nucléaire et le projet d’enfouissement des déchets à Bure. Les thématiques de leurs chansons abordent la nature, la consommation excessive, l’humain et l’animal, la justice et la paix.

Un album 12 titres a été enregistré début 2014, pour faire chanter dans les chaumières et porter à l’ouïe du plus grand nombre leurs textes engagés, qu’ils écrivent l’un ou l’autre selon l’inspiration du moment. Il faut dire que les compères ne se quittent plus. Piot et David habitent ensemble, en pleine nature, dans une démarche de décroissance et d’autonomie. Et Achille n’est jamais très loin, avec son accordéon ou son cajón, une percussion originaire du Pérou.

Tout le monde peut trouver sa place, il n’y a pas de vedettes, et, en 2013, les Bure Haleurs ont participé à plus de 80 interventions musicales, sur des places de village ou en festivals. Mais chaque rencontre n’est pas des plus amicales comme en témoigne la réaction du maire de Gondrecourt-le-Château (55). Les Bure-Haleurs furent, ni plus ni moins, expulsés jusqu’aux limites de la commune par la police municipale, appelée par le maire, d’un bistrot voisin. Ou encore, la commune de Pargny-sur-Saulx (51) ne leur souhaite pas la bienvenue non plus, surtout si c’est pour parler du dépotoir radioactif acquis pour un euro par la municipalité, en faisant la première commune propriétaire d’un site d’enfouissement.

Mais peu importe à ces nouveaux ménestrels la rudesse de la route et de certains accueils, leur détermination est plus importante que ces quelques ennuis de parcours. Toujours prêts et déterminés, depuis mars 2014, ils préparent, avec entrain, le troisième halage du débat, qui cette année coïncide avec le centenaire de la Victoire de la Marne.

Jocelyn Peyret

Le grand déb’hallage

Le halage du débat roulera du 13 au 20 juillet 2014, de Bure à Paris, en empruntant les anciens chemins de halage. Il s’agira de fédérer le plus grand nombre, d’inviter la partie adverse à s’exprimer et de rencontrer en chantant les habitants des villages traversés. À vélo, le parcours suivra la Vallée de la Marne, le cours naturel de l’eau consommée à Paris et polluée... à Bure ! La dernière étape partira de Meaux, après un passage au Fort de Vaujours (77) confronté à une forte contamination radioactive, et ne comptera qu’une dizaine de kilomètres, avant l’arrivée au Trocadéro à Paris.

Informations et contact : https://lehalagedudebat.wordpress.com



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