Faire un don

Australie : Marche "Walk away from uranium mining"

Assemblée générale annuelle De l’Alliance pour une Australie sans nucléaire

Article publié le 4 octobre 2011



ANFA (Alliance for a Nuclear-Free Australia) qui existe depuis 1997 réunit une vingtaine de clans aborigènes et autant d’ONG non-aborigènes . 70 personnes très militantes venues de toute l’Australie. Les Aborigènes y ont toute leur place et sont souvent prédominants dans le choix des campagnes.



Les 10-11 septembre 2011 A Alice Springs (au centre du pays)

D’abord, mise en contexte par Dave Sweeney (qui est depuis le début un des principaux artisans de cette alliance) : « D’un côté, les Verts se renforcent au niveau fédéral et restent très clairs pour un futur sans nucléaire. Mais de l’autre, le gouvernement veut exploiter davantage l’Uranium du pays et créer un centre de stockage de déchets radioactifs à Muckaty (près de Tennent Creek 500 km au nord de Alice Springs). De plus, plusieurs sites d’exploration pour la recherche d’Uranium sont actuellement ouverts ici et là en Australie.

D’une manière générale, le gouvernement fédéral pousse fortement dans le sens du nucléaire. Mais cela varie passablement au niveau des gouvernements d’Etats. Certains ont déjà passé un moratoire sur l’exploitation de l’Uranium. Et par exemple, les compagnies minières qui envisagent l’exploitation de l’Uranium en Australie de l’Ouest hésitent à se lancer car les Travaillistes ont déjà annoncé qu’ils imposeraient un moratoire s’ils entrent au pouvoir en 2013…

Entretemps, certaines luttes de terrain ont connu le succès. Comme le site prévu pour exploitation d’Uranium qui a été bloqué par l’aborigène Joeffrey en faisant déclarer ce site « Patrimoine de l’Humanité » ; site qui devrait bientôt être intégré au parc national de Kakadu. En fait, notre mouvement est plus fort que l’addition de nos forces individuelles ».

Puis, suit un mot du sénateur Vert Scott Lundlum : « Vous avez des amis et des alliés à tous les niveaux de gouvernement. Depuis Fukushima, plus de gens doutent, même parmi ceux qui promeuvent cette énergie. Ils sont ébranlés. Elevons nos voix et résistons avec force. Chaque jour nous rapproche de la victoire ».

(Nous connaissons déjà Scott pour l’avoir rencontré à Canberra au parlement fédéral. Je lui offre le drapeau du Réseau SDN en lui demandant si possible de l’accrocher dans son bureau de sénateur au parlement. Il dit aimer l’idée et qu’il le fera).

Suit un tour de table de présentation des participants. Et diverses campagnes sont rapidement abordées. Puis, une juriste présente les dimensions légales de ce combat. Et une syndicaliste parle des liens entre militants et syndicats (qui ici soutiennent activement les luttes aborigènes).

Je fais aussi une brève présentation de la France nucléaire (à l’aide de notre fameuse carte projetée sur écran) ; et en début de soirée, je projette 2 vidéos (nouvellement produites) sur notre marche en cours dans l’Ouest de l’Australie où 45 permis d’exploration pour recherche d’Uranium menacent. Travail aussi par sous-groupes régionaux et élection ensuite du nouveau bureau.

Bilan financier : Aucune subvention gouvernementale pour ANFA depuis sa création. Une fondation pour la défense des droits aborigènes offre 40,000 $ par année et les Amis de la Terre Australie complètent par des dons et assurent le secrétariat. ANFA cherche actuellement de nouvelles sources de financement.

A signaler, pendant la réunion, un moment uniquement entre femmes d’un côté ; et entre hommes de l’autre. De manière un peu inattendue, les hommes ont des tas de choses importantes à se dire. Photo de groupe à la fin. Et encore une fois, photo de toutes les femmes et ensuite de tous les hommes.

En tous les cas, ces réunions, contacts (par la marche surtout) nous permettent de bâtir des ponts par-delà les frontières pour une collaboration durable entre réseaux anti-nucléaires australiens et français. Ainsi, l’idée d’une marche en vallée du Rhône est envisagée pour 2013. Et déjà, un groupe de militants australiens annoncent leur intention d’y participer. De même qu’un Aborigène particulièrement bien informé à qui j’ai parlé d’arriver plus tôt pour lui organiser une tournée de rencontres avec les groupes du Rézo SDN. A suivre…

André Larivière 4/10/11

Les 10-11 septembre 2011 A Alice Springs (au centre du pays)

D’abord, mise en contexte par Dave Sweeney (qui est depuis le début un des principaux artisans de cette alliance) : « D’un côté, les Verts se renforcent au niveau fédéral et restent très clairs pour un futur sans nucléaire. Mais de l’autre, le gouvernement veut exploiter davantage l’Uranium du pays et créer un centre de stockage de déchets radioactifs à Muckaty (près de Tennent Creek 500 km au nord de Alice Springs). De plus, plusieurs sites d’exploration pour la recherche d’Uranium sont actuellement ouverts ici et là en Australie.

D’une manière générale, le gouvernement fédéral pousse fortement dans le sens du nucléaire. Mais cela varie passablement au niveau des gouvernements d’Etats. Certains ont déjà passé un moratoire sur l’exploitation de l’Uranium. Et par exemple, les compagnies minières qui envisagent l’exploitation de l’Uranium en Australie de l’Ouest hésitent à se lancer car les Travaillistes ont déjà annoncé qu’ils imposeraient un moratoire s’ils entrent au pouvoir en 2013…

Entretemps, certaines luttes de terrain ont connu le succès. Comme le site prévu pour exploitation d’Uranium qui a été bloqué par l’aborigène Joeffrey en faisant déclarer ce site « Patrimoine de l’Humanité » ; site qui devrait bientôt être intégré au parc national de Kakadu. En fait, notre mouvement est plus fort que l’addition de nos forces individuelles ».

Puis, suit un mot du sénateur Vert Scott Lundlum : « Vous avez des amis et des alliés à tous les niveaux de gouvernement. Depuis Fukushima, plus de gens doutent, même parmi ceux qui promeuvent cette énergie. Ils sont ébranlés. Elevons nos voix et résistons avec force. Chaque jour nous rapproche de la victoire ».

(Nous connaissons déjà Scott pour l’avoir rencontré à Canberra au parlement fédéral. Je lui offre le drapeau du Réseau SDN en lui demandant si possible de l’accrocher dans son bureau de sénateur au parlement. Il dit aimer l’idée et qu’il le fera).

Suit un tour de table de présentation des participants. Et diverses campagnes sont rapidement abordées. Puis, une juriste présente les dimensions légales de ce combat. Et une syndicaliste parle des liens entre militants et syndicats (qui ici soutiennent activement les luttes aborigènes).

Je fais aussi une brève présentation de la France nucléaire (à l’aide de notre fameuse carte projetée sur écran) ; et en début de soirée, je projette 2 vidéos (nouvellement produites) sur notre marche en cours dans l’Ouest de l’Australie où 45 permis d’exploration pour recherche d’Uranium menacent. Travail aussi par sous-groupes régionaux et élection ensuite du nouveau bureau.

Bilan financier : Aucune subvention gouvernementale pour ANFA depuis sa création. Une fondation pour la défense des droits aborigènes offre 40,000 $ par année et les Amis de la Terre Australie complètent par des dons et assurent le secrétariat. ANFA cherche actuellement de nouvelles sources de financement.

A signaler, pendant la réunion, un moment uniquement entre femmes d’un côté ; et entre hommes de l’autre. De manière un peu inattendue, les hommes ont des tas de choses importantes à se dire. Photo de groupe à la fin. Et encore une fois, photo de toutes les femmes et ensuite de tous les hommes.

En tous les cas, ces réunions, contacts (par la marche surtout) nous permettent de bâtir des ponts par-delà les frontières pour une collaboration durable entre réseaux anti-nucléaires australiens et français. Ainsi, l’idée d’une marche en vallée du Rhône est envisagée pour 2013. Et déjà, un groupe de militants australiens annoncent leur intention d’y participer. De même qu’un Aborigène particulièrement bien informé à qui j’ai parlé d’arriver plus tôt pour lui organiser une tournée de rencontres avec les groupes du Rézo SDN. A suivre…

André Larivière 4/10/11



Le saviez-vous ?
Le Réseau "Sortir du nucléaire" est un véritable contre-pouvoir citoyen. Totalement indépendants de l’État, nous dépendons exclusivement du soutien de nos donateur⋅ices. C’est grâce à votre soutien financier que nous pouvons nous permettre de tout mettre en œuvre pour offrir aux générations futures l’espoir d’un avenir sans risques nucléaires. Aidez-nous à obtenir cet objectif et à nous permettre de continuer la lutte au quotidien contre cette énergie mortifère et pour promouvoir la sobriété énergétique et les alternatives renouvelables.

Faire un don