Le Bout du Monde dans le Finistère accueille tous les ans quelques 50 000 personnes pour un festival autour des musiques du monde. Le site du festival est surtout situé à 2 kilomètres de la plus grande base nucléaire européenne : 4 SNLE (sous-marins nucléaire lanceurs dengins) et 288 bombes atomiques équivalentes à 2000 fois Hiroshima : de quoi faire disparaître toute lEurope !
Cette année, des militants du Réseau Sortir du nucléaire, de Greenpeace, dAE2D et de la Flottille Rade de Brest pour une mer propre ont décidé de se mobiliser pour informer le public du Festival et ce malgré une interdiction des organisateurs sur le site
Dès le vendredi 11 août, distribution de tracts à lentrée du festival et accueil des festivaliers arrivant en ferry par la flottille avec banderoles, drapeaux et mégaphone.
Le samedi en début daprès-midi, simulation de fuite radioactive sur la base : à 200 m du rond-point daccès à la presquîle de Crozon, une première équipe en tenue arrête un véhicule sur cinq pour un contrôle de radioactivité, sur le rond-point, une deuxième équipe dédramatise laccident et informe sur les risques que fait courir la base *. Mais le temps fort de laction se déroule dans le festival en soirée et le dimanche avec la distribution de 5000 autocollants Crozon sans nucléaire, Le bout du monde sans nucléaire, Non aux missiles M51, Nous Crozon nos tombes avec le nucléaire et une dizaine de drapeaux pacifistes et du Réseau Sortir du nucléaire dans la foule (matériel entré discrètement). Autant dire une visibilité maximale : on se serait cru dans une manif antinucléaire !
Ce quil faut surtout retenir, cest laccueil des festivaliers qui se sont arrachés les autocollants pour affirmer personnellement leur opinion, pas toujours bien claire dailleurs, ce qui nécessiterait un stand dinformation conséquent, dedans ou dehors
Cest aussi la solidarité des groupes de musique qui se sont fait interdire de donner la parole à tout pacifiste ou antinucléaire. Merci aux copains davoir réussi à donner la parole quelques secondes à Xavier Renou de Greenpeace.
Vie des groupes
Vous participez à un groupe local ? A vous de nous transmettre photos et courts articles pour alimenter cette rubrique.
Vos nombreuses initiatives locales tout au long de lannée permettent dassurer une présence médiatique locale importante. Soyez en ici chaleureusement remerciés.
Envoyez vos contributions et photos (en basse résolution) par mail à :
actions@sortirdunucleaire.fr
Contact :
Sortir du nucleaire 56
Alain rivat
6, rue de la tannerie
56000 Vannes
Tél : 02 97 40 31 12
E-mail : reseau56@yahoo.fr
* Anecdote : Un touriste immatriculé 50 est arrêté
- Bonjour Monsieur, vous venez de Cherbourg ?
- Oui
- La presquîle accueille ce week-end un festival de 50 000 personnes et nous effectuons des test de radioactivité afin déviter de déclencher les détecteurs de la base militaire de lIle Longue.
Le touriste sétrangle, déclare travailler à Cogema et ne pas comprendre. Pendant ce temps, le radiamètre annonce des chiffres
- Bien, vous pouvez circuler, mais nous vous conseillons de faire passer votre véhicule à un contrôle de radioactivité dès votre retour, vous êtes juste à la limite des normes admissibles !
Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD, alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages, etc.