Faire un don

Sortir du nucléaire n°67



Novembre 2015

Agir ensemble

Rétrospective : le Réseau en action en 2015 !

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°67 - Novembre 2015

 Luttes et actions


Il est impossible d’être exhaustifs en seulement deux pages, mais en cette fin 2015 nous avons néanmoins voulu partager avec vous un panorama de nos actions cette année. Elle aura été très dense !



Fessenheim, ça suffit !

Cette année a vu François Hollande renoncer officiellement à sa promesse d’une fermeture de Fessenheim en 2016, avec le risque d’un arrêt repoussé au prochain quinquennat... ou aux calendes grecques ! D’où la nécessité d’agir inlassablement, en étroite interaction avec les associations alsaciennes, pour rappeler les risques graves liés à cette centrale et créer un rapport de force obligeant à sa fermeture sans délai. Fin février, l’arrêt d’un réacteur de Fessenheim, officiellement pour un "défaut d’étanchéité"... cachait en réalité une fuite de 100 m3 d’eau qui avait endommagé des équipements électriques. Pour permettre son redémarrage en vue de la visite de Nicolas Sarkozy, EDF a ensuite rafistolé en urgence les tuyauteries et dissimulé la gravité de l’événement à l’Autorité de sûreté nucléaire, sans pouvoir empêcher une nouvelle fuite ! De concert avec les associations alsaciennes, nous avons répliqué en dénonçant cette dissimulation et en portant plainte contre EDF et le directeur de la centrale.

Vous avez été plus de 4000 à renvoyer à l’Élysée une carte postale pour interpeller François Hollande et lui demander de tenir son engagement de fermer Fessenheim sans délai. Vous avez également été plus de 26 000 à signer notre pétition pour la fermeture de la centrale en 2015. Des centaines de personnes ont participé à nos actions flash par téléphone et sur Twitter "Allô le PS ? Fermez Fessenheim" lancées à l’occasion du Congrès du PS à Poitiers début juin, puis de son université d’été à La Rochelle fin août. Le 4 juillet, des actions ronds-points pour exiger la fermeture des réacteurs de plus de 30 ans à commencer par Fessenheim ont eu lieu en Alsace, Rhône-Alpes et Bourgogne.

6 raisons pour la fermeture sans délais de Fessenheim

Afin de sensibiliser les citoyens sur les dangers particuliers que présente la doyenne des centrales françaises, le Réseau a conçu et diffusé largement l’infographie "Fessenheim, ça suffit ! - 6 raisons pour la fermeture sans délai". Enfin, alors qu’EDF diffusait sur son site web une infographie prétendant de façon mensongère produire "100 % d’électricité sans CO2 en Alsace" — grâce à la centrale de Fessenheim bien sûr..., nous avons saisi le Jury de Déontologie Publicitaire. Celui-ci a estimé que cette publicité d’EDF était susceptible d’induire le public en erreur. Cet avis a conduit EDF à retirer purement et simplement son infographie... tandis que nous en diffusions une parodie.

Non, le nucléaire ne sauvera pas le climat !

À l’approche de la COP21, le sommet mondial sur le climat qui se tiendra en décembre à Paris, l’industrie nucléaire cherche à tout prix à se présenter comme un allié dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour contrecarrer la propagande à grande échelle menée par EDF et ses amis, le Réseau a lancé en septembre la campagne "Le nucléaire ne sauvera pas le climat". Dans ce cadre, de nombreux documents ont été élaborés : tracts, dépliants d’info, sans oublier une infographie illustrée (dont vous retrouverez des extraits dans le dossier de ce numéro)... N’oublions pas, bien sûr, deux dossiers sur la thématique "nucléaire vs. climat", dans notre numéro précédent ainsi que celui-ci.

Nos arguments ont déjà bien circulé. Ainsi, ils ont été détaillés en contradiction de ceux de la SFEN (Société Française de l’Énergie Nucléaire) dans la chronique "environnement" de la matinale de France Inter, la radio (financée par l’État... pro-nucléaire) reprenant même des extraits de notre infographie dans la vidéo en ligne de l’émission.

Alors qu’EDF, sponsor officiel de la COP21, prétend produire "98% d’électricité sans CO2", nous avons à nouveau porté plainte devant le Jury de Déontologie Publicitaire pour dénoncer ces informations mensongères. La pétition "Stop aux mensonges d’EDF ! Le nucléaire n’est pas sans CO2", lancée en parallèle, a déjà recueilli près de 15 000 signatures en octobre.

Deux journées de formation à destination des militant-e-s ont également été organisées, afin de leur permettre de relayer au mieux le message sur le terrain lors de leurs actions. Cela a été le cas, entre autres, lors de nombreux Alternatiba à travers la France.

Bien sûr, les mobilisations lors de la COP21 restent à venir. Retrouvez toutes les infos au dos de cette revue et... rejoignez-nous dans l’action !

Déchets nucléaires : empêcher l’enfouissement, traquer les transports

Nous continuons bien sûr à apporter un soutien concret aux collectifs locaux mobilisés pour faire échouer le projet CIGÉO de poubelle nucléaire à Bure. Cette année, cela s’est traduit notamment par le soutien à deux fortes mobilisations, les "100 000 pas à Bure" en juin et le camp VMC qui a eu lieu en août (voir p.21) ; le dépôt, début octobre, d’un recours pour exiger l’invalidation des conclusions illégitimes du "débat public" sur CIGÉO ; le relai des actions menées localement ; le soutien dans la durée au chantier de la Maison de la Résistance à Bure ; la procédure en justice contre l’ANDRA pour ses mensonges et sa dissimulation du potentiel géo- thermique de Bure, qui est désormais en appel ; etc.

Mi-septembre, en lien avec des militants allemands, nous avions prévu de traquer un convoi d’uranium de son départ de Hambourg à son arrivée près de Narbonne. Les mobilisations prévues ont effrayé les transporteurs, qui ont fait passer le train par un itiné- raire détourné. Mais un train peut en cacher un autre ! La même semaine, un convoi de déchets hautement radioactifs devait traverser la France. Grâce à tout un réseau de vigies présentes de la Normandie à l’Alsace, il a été possible d’en effectuer un suivi quasiment 24h/24, jusqu’à son arrivée. (Plus de détails en p.24)

Aux côtés des travailleurs du nucléaire

Les travailleurs du nucléaire sont au quotidien les premières victimes de cette industrie. La journée "Narbonne, cité nucléaire", co-organisée en février par trois collectifs locaux et le Réseau, a été l’occasion de lancer des passerelles entre antinucléaires et travailleurs du secteur. Elle a également permis de réaliser des interviews vidéo (consultables sur notre site) avec 3 travailleurs du nucléaire, qui dénoncent les conditions de travail dans cette industrie.

En octobre, Médiapart a publié une tribune co-signée par deux administrateurs du Réseau et par Philippe Billard, ex-sous-traitant nucléaire et président de l’association Santé-Sous-traitance, en solidarité avec les travailleurs d’Areva : "Nous dénonçons la politique sociale d’Areva !".

En + bref...

Entre le 7 et le 14 mars, à l’appel du Réseau, de nombreuses actions en solidarité aux victimes de la catastrophe de Fukushima ont eu lieu un peu partout en France, quatre ans après le début de cette terrible catastrophe, avec l’organisation de manifestations, de projections-débats, de rassemblements...

En partenariat avec les groupes actifs contre le nucléaire militaire, nous avons à nouveau impulsé une mobilisation du 6 au 9 août, à l’occasion de 70 ans de la dévastation atomique de Hiroshima et Nagasaki. Des actions variées ont eu lieu dans plu- sieurs régions, une série de tracts à été éditée, le tout focalisé sur la dénonciation du coût et du financement des armes atomiques.

Informer, mobiliser, soutenir... d’autres points forts à noter

Le Réseau apporte un soutien multiforme aux groupes locaux qui sollicitent la fédération. Ce sou- tien se traduit aussi par le versements de subventions. En augmentation de 18 % par rapport à 2014, elles ont cette année contribué à la concrétisation de 24 projets et événements. Par ailleurs, le premier Congrès du Réseau "Sortir du nucléaire" est en préparation et aura lieu en février 2016.

Notre newsletter mensuelle compte plus de 120 000 abonné-e-s, tandis que plus de 42 000 personnes nous suivent sur Facebook et plus de 7000 sur Twitter, en nette augmentation par rapport à 2014. Visités chaque jour par plusieurs milliers d’inter- nautes, notre site web se présente depuis janvier 2015 dans une toute nouvelle maquette, plus pratique, plus lisible, plus esthétique.

C’est grâce à vous que nous agissons !

Totalement indépendants de l’État, nous dépendons exclusivement du soutien de nos donateurs. C’est grâce à vous que nous pouvons agir chaque jour pour une France sans nucléaire et sobre en énergie. Pour nous aider à renforcer notre action en 2016, faites un don sur : www.sortirdunucleaire.org ou en renvoyant le coupon- réponse qui accompagne cette revue.

Fessenheim, ça suffit !

Cette année a vu François Hollande renoncer officiellement à sa promesse d’une fermeture de Fessenheim en 2016, avec le risque d’un arrêt repoussé au prochain quinquennat... ou aux calendes grecques ! D’où la nécessité d’agir inlassablement, en étroite interaction avec les associations alsaciennes, pour rappeler les risques graves liés à cette centrale et créer un rapport de force obligeant à sa fermeture sans délai. Fin février, l’arrêt d’un réacteur de Fessenheim, officiellement pour un "défaut d’étanchéité"... cachait en réalité une fuite de 100 m3 d’eau qui avait endommagé des équipements électriques. Pour permettre son redémarrage en vue de la visite de Nicolas Sarkozy, EDF a ensuite rafistolé en urgence les tuyauteries et dissimulé la gravité de l’événement à l’Autorité de sûreté nucléaire, sans pouvoir empêcher une nouvelle fuite ! De concert avec les associations alsaciennes, nous avons répliqué en dénonçant cette dissimulation et en portant plainte contre EDF et le directeur de la centrale.

Vous avez été plus de 4000 à renvoyer à l’Élysée une carte postale pour interpeller François Hollande et lui demander de tenir son engagement de fermer Fessenheim sans délai. Vous avez également été plus de 26 000 à signer notre pétition pour la fermeture de la centrale en 2015. Des centaines de personnes ont participé à nos actions flash par téléphone et sur Twitter "Allô le PS ? Fermez Fessenheim" lancées à l’occasion du Congrès du PS à Poitiers début juin, puis de son université d’été à La Rochelle fin août. Le 4 juillet, des actions ronds-points pour exiger la fermeture des réacteurs de plus de 30 ans à commencer par Fessenheim ont eu lieu en Alsace, Rhône-Alpes et Bourgogne.

6 raisons pour la fermeture sans délais de Fessenheim

Afin de sensibiliser les citoyens sur les dangers particuliers que présente la doyenne des centrales françaises, le Réseau a conçu et diffusé largement l’infographie "Fessenheim, ça suffit ! - 6 raisons pour la fermeture sans délai". Enfin, alors qu’EDF diffusait sur son site web une infographie prétendant de façon mensongère produire "100 % d’électricité sans CO2 en Alsace" — grâce à la centrale de Fessenheim bien sûr..., nous avons saisi le Jury de Déontologie Publicitaire. Celui-ci a estimé que cette publicité d’EDF était susceptible d’induire le public en erreur. Cet avis a conduit EDF à retirer purement et simplement son infographie... tandis que nous en diffusions une parodie.

Non, le nucléaire ne sauvera pas le climat !

À l’approche de la COP21, le sommet mondial sur le climat qui se tiendra en décembre à Paris, l’industrie nucléaire cherche à tout prix à se présenter comme un allié dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour contrecarrer la propagande à grande échelle menée par EDF et ses amis, le Réseau a lancé en septembre la campagne "Le nucléaire ne sauvera pas le climat". Dans ce cadre, de nombreux documents ont été élaborés : tracts, dépliants d’info, sans oublier une infographie illustrée (dont vous retrouverez des extraits dans le dossier de ce numéro)... N’oublions pas, bien sûr, deux dossiers sur la thématique "nucléaire vs. climat", dans notre numéro précédent ainsi que celui-ci.

Nos arguments ont déjà bien circulé. Ainsi, ils ont été détaillés en contradiction de ceux de la SFEN (Société Française de l’Énergie Nucléaire) dans la chronique "environnement" de la matinale de France Inter, la radio (financée par l’État... pro-nucléaire) reprenant même des extraits de notre infographie dans la vidéo en ligne de l’émission.

Alors qu’EDF, sponsor officiel de la COP21, prétend produire "98% d’électricité sans CO2", nous avons à nouveau porté plainte devant le Jury de Déontologie Publicitaire pour dénoncer ces informations mensongères. La pétition "Stop aux mensonges d’EDF ! Le nucléaire n’est pas sans CO2", lancée en parallèle, a déjà recueilli près de 15 000 signatures en octobre.

Deux journées de formation à destination des militant-e-s ont également été organisées, afin de leur permettre de relayer au mieux le message sur le terrain lors de leurs actions. Cela a été le cas, entre autres, lors de nombreux Alternatiba à travers la France.

Bien sûr, les mobilisations lors de la COP21 restent à venir. Retrouvez toutes les infos au dos de cette revue et... rejoignez-nous dans l’action !

Déchets nucléaires : empêcher l’enfouissement, traquer les transports

Nous continuons bien sûr à apporter un soutien concret aux collectifs locaux mobilisés pour faire échouer le projet CIGÉO de poubelle nucléaire à Bure. Cette année, cela s’est traduit notamment par le soutien à deux fortes mobilisations, les "100 000 pas à Bure" en juin et le camp VMC qui a eu lieu en août (voir p.21) ; le dépôt, début octobre, d’un recours pour exiger l’invalidation des conclusions illégitimes du "débat public" sur CIGÉO ; le relai des actions menées localement ; le soutien dans la durée au chantier de la Maison de la Résistance à Bure ; la procédure en justice contre l’ANDRA pour ses mensonges et sa dissimulation du potentiel géo- thermique de Bure, qui est désormais en appel ; etc.

Mi-septembre, en lien avec des militants allemands, nous avions prévu de traquer un convoi d’uranium de son départ de Hambourg à son arrivée près de Narbonne. Les mobilisations prévues ont effrayé les transporteurs, qui ont fait passer le train par un itiné- raire détourné. Mais un train peut en cacher un autre ! La même semaine, un convoi de déchets hautement radioactifs devait traverser la France. Grâce à tout un réseau de vigies présentes de la Normandie à l’Alsace, il a été possible d’en effectuer un suivi quasiment 24h/24, jusqu’à son arrivée. (Plus de détails en p.24)

Aux côtés des travailleurs du nucléaire

Les travailleurs du nucléaire sont au quotidien les premières victimes de cette industrie. La journée "Narbonne, cité nucléaire", co-organisée en février par trois collectifs locaux et le Réseau, a été l’occasion de lancer des passerelles entre antinucléaires et travailleurs du secteur. Elle a également permis de réaliser des interviews vidéo (consultables sur notre site) avec 3 travailleurs du nucléaire, qui dénoncent les conditions de travail dans cette industrie.

En octobre, Médiapart a publié une tribune co-signée par deux administrateurs du Réseau et par Philippe Billard, ex-sous-traitant nucléaire et président de l’association Santé-Sous-traitance, en solidarité avec les travailleurs d’Areva : "Nous dénonçons la politique sociale d’Areva !".

En + bref...

Entre le 7 et le 14 mars, à l’appel du Réseau, de nombreuses actions en solidarité aux victimes de la catastrophe de Fukushima ont eu lieu un peu partout en France, quatre ans après le début de cette terrible catastrophe, avec l’organisation de manifestations, de projections-débats, de rassemblements...

En partenariat avec les groupes actifs contre le nucléaire militaire, nous avons à nouveau impulsé une mobilisation du 6 au 9 août, à l’occasion de 70 ans de la dévastation atomique de Hiroshima et Nagasaki. Des actions variées ont eu lieu dans plu- sieurs régions, une série de tracts à été éditée, le tout focalisé sur la dénonciation du coût et du financement des armes atomiques.

Informer, mobiliser, soutenir... d’autres points forts à noter

Le Réseau apporte un soutien multiforme aux groupes locaux qui sollicitent la fédération. Ce sou- tien se traduit aussi par le versements de subventions. En augmentation de 18 % par rapport à 2014, elles ont cette année contribué à la concrétisation de 24 projets et événements. Par ailleurs, le premier Congrès du Réseau "Sortir du nucléaire" est en préparation et aura lieu en février 2016.

Notre newsletter mensuelle compte plus de 120 000 abonné-e-s, tandis que plus de 42 000 personnes nous suivent sur Facebook et plus de 7000 sur Twitter, en nette augmentation par rapport à 2014. Visités chaque jour par plusieurs milliers d’inter- nautes, notre site web se présente depuis janvier 2015 dans une toute nouvelle maquette, plus pratique, plus lisible, plus esthétique.

C’est grâce à vous que nous agissons !

Totalement indépendants de l’État, nous dépendons exclusivement du soutien de nos donateurs. C’est grâce à vous que nous pouvons agir chaque jour pour une France sans nucléaire et sobre en énergie. Pour nous aider à renforcer notre action en 2016, faites un don sur : www.sortirdunucleaire.org ou en renvoyant le coupon- réponse qui accompagne cette revue.



Soyez au coeur de l'information !

Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD, alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages, etc.

Je m'abonne à la revue du Réseau