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Sortir du nucléaire n°59



Novembre 2013

Nucléaire militaire

Et l’homme qui s’est abstenu de la déclencher : Stanislas Petrov

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°59 - Novembre 2013

 Nucléaire militaire


Dans la nuit du 25 au 26 septembre 1983, Petrov, alors lieutenant-colonel, était l’officier de garde sur la base d’alerte stratégique de Serpoukhov-15, à une centaine de kilomètres au sud de Moscou.



Cette base était chargée de recueillir les informations fournies par les satellites soviétiques surveillant d’éventuels tirs de missiles nucléaires contre l’URSS. Tout à coup, le système informatique d’alerte anti-missiles a indiqué cinq tirs de missiles balistiques intercontinentaux en provenance des États-Unis. Petrov ne disposait que de quelques secondes pour analyser la situation. Devant le faible nombre de missiles détectés, il a indiqué à ses supérieurs qu’il s’agissait selon lui d’une fausse alerte. Conscient de sa responsabilité, il n’a pas réagi à cette alerte. "L’histoire est très simple. Je devais comprendre une seule chose : déterminer s’il s’agissait d’une erreur ou pas. Oui, c’était très difficile mais c’était mon travail à l’époque", raconte Stanislav Petrov ; "Cela me gêne d’en parler, je faisais mon travail et c’est tout. Je n’ai rien fait d’héroïque."

Petrov avait raison. Il s’agissait d’une erreur du système d’alerte. Toute l’information sur cet incident a été classifiée. L’incident n’a été rendu public qu’en 1998.

Source : Ria Novosti, 26 novembre 2012

Cette base était chargée de recueillir les informations fournies par les satellites soviétiques surveillant d’éventuels tirs de missiles nucléaires contre l’URSS. Tout à coup, le système informatique d’alerte anti-missiles a indiqué cinq tirs de missiles balistiques intercontinentaux en provenance des États-Unis. Petrov ne disposait que de quelques secondes pour analyser la situation. Devant le faible nombre de missiles détectés, il a indiqué à ses supérieurs qu’il s’agissait selon lui d’une fausse alerte. Conscient de sa responsabilité, il n’a pas réagi à cette alerte. "L’histoire est très simple. Je devais comprendre une seule chose : déterminer s’il s’agissait d’une erreur ou pas. Oui, c’était très difficile mais c’était mon travail à l’époque", raconte Stanislav Petrov ; "Cela me gêne d’en parler, je faisais mon travail et c’est tout. Je n’ai rien fait d’héroïque."

Petrov avait raison. Il s’agissait d’une erreur du système d’alerte. Toute l’information sur cet incident a été classifiée. L’incident n’a été rendu public qu’en 1998.

Source : Ria Novosti, 26 novembre 2012



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