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La série noire des installations nucléaires aux États-Unis

Un tel scenario n’a malheureusement rien d’exceptionnel...

Article publié le 6 juillet 2011



Ainsi, lors de la fameuse tempête de 1999, à la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) une forte inondation a également touché une partie des bâtiments, mettant hors d’usage plusieurs dispositifs du système de refroidissement, avant d’atteindre la moitié des pompes. Pendant quelques heures, la sûreté du réacteur n°1 n’a plus reposé que sur deux pompes. Du fait de la crainte du "bug de l’an 2000", les techniciens de la centrale étaient sur le pied de guerre et la catastrophe a pu être évitée de justesse... mais si de telles conditions n’avaient pas été réunies, ou si la marée avait été plus forte, on aurait pu craindre une défaillance totale des systèmes de refroidissement, pouvant potentiellement mener à la fusion du cœur [1].

Une partie des centrales nucléaires françaises sont situées le long de fleuves sujets à de grandes crues (comme la Loire). La centrale de Gravelines, dans le Nord, est construite sur un polder, à proximité d’un réseau de canaux. A l’heure où la Californie se trouve sous la menace d’un tremblement de terre [2], ces évènements inquiétants démontrent, s’il le fallait encore, que le nucléaire est une énergie intrinsèquement dangereuse et incontrôlable, quelles que soient les précautions prises. Pis, le changement climatique, en amplifiant les aléas météorologiques, accroît davantage encore la vulnérabilité des installations nucléaires. La stabilité permanente qu’exige leur exploitation ne pourra à l’avenir que se trouver chaque saison contrariée par les sécheresses récurrentes, les incendies qui en découlent, les précipitations violentes, les tempêtes ou les séismes. Le temps change, les temps changent aussi : c’est aujourd’hui celui de sortir du nucléaire.


Notes

[1Le Blayais dans la tempête ou merci au bogue de l’an 2000, in Nucléaire : le déclin de l’empire français, Les Cahiers de Global Chance, 2011

[2Séisme et catastrophe nucléaire : la Californie s’affole, TerraEco, 15/03/2011 ; https://www.weather.com/outlook/weather-news/news/articles/california-quake-study_2011-06-27

Ainsi, lors de la fameuse tempête de 1999, à la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) une forte inondation a également touché une partie des bâtiments, mettant hors d’usage plusieurs dispositifs du système de refroidissement, avant d’atteindre la moitié des pompes. Pendant quelques heures, la sûreté du réacteur n°1 n’a plus reposé que sur deux pompes. Du fait de la crainte du "bug de l’an 2000", les techniciens de la centrale étaient sur le pied de guerre et la catastrophe a pu être évitée de justesse... mais si de telles conditions n’avaient pas été réunies, ou si la marée avait été plus forte, on aurait pu craindre une défaillance totale des systèmes de refroidissement, pouvant potentiellement mener à la fusion du cœur [1].

Une partie des centrales nucléaires françaises sont situées le long de fleuves sujets à de grandes crues (comme la Loire). La centrale de Gravelines, dans le Nord, est construite sur un polder, à proximité d’un réseau de canaux. A l’heure où la Californie se trouve sous la menace d’un tremblement de terre [2], ces évènements inquiétants démontrent, s’il le fallait encore, que le nucléaire est une énergie intrinsèquement dangereuse et incontrôlable, quelles que soient les précautions prises. Pis, le changement climatique, en amplifiant les aléas météorologiques, accroît davantage encore la vulnérabilité des installations nucléaires. La stabilité permanente qu’exige leur exploitation ne pourra à l’avenir que se trouver chaque saison contrariée par les sécheresses récurrentes, les incendies qui en découlent, les précipitations violentes, les tempêtes ou les séismes. Le temps change, les temps changent aussi : c’est aujourd’hui celui de sortir du nucléaire.



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