Faire un don

Sortir du nucléaire n°62



Août 2014

Déchets nucléaires

Quand un homme du sérail parle

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°62 - Août 2014



Projet CIGÉO à Bure : comment l’aventurisme des nucléocrates s’apprête à engager la France dans un désastre sans précédent qui pourrait bien, un jour, être qualifié de crime contre la biosphère.

Le stockage souterrain, sur le long terme, est toujours dangereux, parce que peu accessible et donc très difficile à contrôler. Un mouvement de terrain, le développement de fissures, l’extension d’un réseau phréatique peut entraîner une pollution irréversible, extrêmement dommageable pour la santé de personnes, sur des superficies considérables.

Le danger majeur de l’entreposage souterrain de déchets très actifs envisagé à Bure (CIGÉO), est le confinement très important qui y est envisagé. [...] N’importe quel ingénieur thermicien le confirmerait immédiatement, le moindre dégagement de chaleur, même s’il ne s’agit pas d’une explosion brutale, transformerait un logement, nécessairement exigu en four. Le stockage en milieu confiné, qui ne permet pas d’évacuer cette chaleur, en l’absence de moyens mis en œuvre avec dépense d’énergie (ventilation) que par conduction est par essence dangereux, surtout quand le dégagement thermique peut s’avérer brutal, lors d’explosions, pouvant engendrer des fissurations, la destruction d’un système de ventilation, l’endommagement d’un puits, de galeries d’accès. [...] Des fissurations résulteront également du creusement de nombreuses galeries, comme cela a été le cas à Asse, en Allemagne...

[...] Ces considérations rapides font que la conclusion s’impose, vis-à-vis d’un projet comme CIGÉO. Le seul système de stockage tout à la fois actuellement praticable et politiquement responsable est un stockage en surface, qui permet une évacuation illimitée de calories, à un rythme élevé et continu, par convection, sans risque de surchauffe accidentelle, avec accessibilité garantie.

[...] L’idée d’entreposer dans des galeries des déchets dont la durée de vie se chiffrerait en milliers de générations humaines ajoute le risque d’une contamination de la croûte terrestre, sur des étendues que personne aujourd’hui ne saurait suspecter, du fait des incontrôlables circulations phréatiques, si ce système venait à se développer, comme on peut le craindre s’il est donné suite au projet CIGÉO, pour de simples et évidentes raisons de profits et pour enlever des pieds des nucléocrates cette épine appelée "déchets".

Hans Zumkeller (pseudonyme)
Chef de service au CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique)
Extraits APPEL DE GENEVE II - 14/02/2014

Projet CIGÉO à Bure : comment l’aventurisme des nucléocrates s’apprête à engager la France dans un désastre sans précédent qui pourrait bien, un jour, être qualifié de crime contre la biosphère.

Le stockage souterrain, sur le long terme, est toujours dangereux, parce que peu accessible et donc très difficile à contrôler. Un mouvement de terrain, le développement de fissures, l’extension d’un réseau phréatique peut entraîner une pollution irréversible, extrêmement dommageable pour la santé de personnes, sur des superficies considérables.

Le danger majeur de l’entreposage souterrain de déchets très actifs envisagé à Bure (CIGÉO), est le confinement très important qui y est envisagé. [...] N’importe quel ingénieur thermicien le confirmerait immédiatement, le moindre dégagement de chaleur, même s’il ne s’agit pas d’une explosion brutale, transformerait un logement, nécessairement exigu en four. Le stockage en milieu confiné, qui ne permet pas d’évacuer cette chaleur, en l’absence de moyens mis en œuvre avec dépense d’énergie (ventilation) que par conduction est par essence dangereux, surtout quand le dégagement thermique peut s’avérer brutal, lors d’explosions, pouvant engendrer des fissurations, la destruction d’un système de ventilation, l’endommagement d’un puits, de galeries d’accès. [...] Des fissurations résulteront également du creusement de nombreuses galeries, comme cela a été le cas à Asse, en Allemagne...

[...] Ces considérations rapides font que la conclusion s’impose, vis-à-vis d’un projet comme CIGÉO. Le seul système de stockage tout à la fois actuellement praticable et politiquement responsable est un stockage en surface, qui permet une évacuation illimitée de calories, à un rythme élevé et continu, par convection, sans risque de surchauffe accidentelle, avec accessibilité garantie.

[...] L’idée d’entreposer dans des galeries des déchets dont la durée de vie se chiffrerait en milliers de générations humaines ajoute le risque d’une contamination de la croûte terrestre, sur des étendues que personne aujourd’hui ne saurait suspecter, du fait des incontrôlables circulations phréatiques, si ce système venait à se développer, comme on peut le craindre s’il est donné suite au projet CIGÉO, pour de simples et évidentes raisons de profits et pour enlever des pieds des nucléocrates cette épine appelée "déchets".

Hans Zumkeller (pseudonyme)
Chef de service au CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique)
Extraits APPEL DE GENEVE II - 14/02/2014



Soyez au coeur de l'information !

Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD, alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages, etc.

Je m'abonne à la revue du Réseau