Faire un don

Sortir du nucléaire n°50



Eté 2011

Tribune libre

Le Réseau, c’est vous ! Cette revue, c’est la vôtre !

Vous souhaitez réagir ou faire une proposition d’article au Réseau “Sortir du nucléaire” ?
N’hésitez pas à écrire à : xavier.rabilloud@sortirdunucleaire.fr.

Question de vocabulaire...

Aimez-vous être traité "d’antinucléaire" ? Je le suis personnellement à 100 %, mais je préfèrerais être présentée comme pro maîtrise de l’énergie et pro énergies renouvelables.

Être qualifié d’antinucléaire a un côté péjoratif. Le "anti" a une connotation négative. Finalement, on laisse le beau rôle aux pronucléaires ! Le "pro" a une connotation positive. C’est le monde à l’envers !
"Antinucléaire" donne une image contestataire avant tout, voire exclusivement. Alors que nous sommes avant tout des citoyens, respectueux de l’environnement, pleinement positifs, qui souhaitons nous tourner, nous ouvrir vers une société économe en énergie, développant des énergies renouvelables.

Non, décidément ce terme "antinucléaires" arrange les "pronucléaires" et il ne nous convient pas du tout. J’ai cherché un autre terme, en vain. Qu’en pensez-vous ?
Chantal B.

Des affiches militantes censurées à Montbard

Montbard est une sous-préfecture de la Côte d’Or dans laquelle la principale industrie, Valinox nucléaire, vient de construire un nouvel atelier fabriquant des tubes d’échangeur vapeur pour l’EPR. L’inauguration de ce site, prévue le 7 avril, a été retardée à cause de la catastrophe japonaise. Depuis début avril, j’affiche sur des panneaux réglementés "Expression d’opinion" (réservés selon les termes de la loi "à l’opinion publique locale") la carte de France du nucléaire. Elles sont enlevées par des agents municipaux ou recouvertes par des publicités d’animations organisées par la mairie, à majorité socialiste.

Par exemple, le 29 avril à 9h, j’ai constaté que les affiches antinucléaires que j’avais disposées la nuit même à 4h avaient déjà été en partie enlevées. J’ai su ensuite que c’était bien un employé municipal qui s’en était chargé.

Ces pratiques sont récurrentes depuis trois ans, malgré mes demandes maintes fois répétées pour que cesse cette censure inadmissible. Antérieurement, des affiches anti-OGM ou des textes pour la décroissance, également disposés sur les panneaux "Expression d’opinion", avaient été recouverts d’affiches pour la fête de la musique... qui était déjà passée ! J’ai déposé plainte en gendarmerie contre la mairie de Montbard pour atteinte à la liberté d’expression.
Laurent Cousot (Montbard)


De l’électricité sans tout faire péter !

Le réveil nucléaire au pays du Levant
Affole tout le monde, y compris politique
Occultant sans arrêt
ce pouvoir diabolique
Générant plus d’argent
qu’un poète rêvant…

Pourtant, il suffirait de suivre ce qu’avant
Avaient fait nos aînés
par la force hydraulique
Aux siècles précédant la folie atomique
Sortant hors du cerveau
des plus fous des savants !

En effet, les moulins
se comptaient par milliers
Sur notre territoire afin d’aller pallier
Soit la force animale
ou pire celle humaine.

Il suffirait alors de réhabiliter
Chacun de ces endroits
pour produire sans peine
De l’électricité sans tout faire péter !

Pascal Lefèvre
Écrivain versificulpteur, https://versificulpture.free.fr



J’y crois à 100% !

Bravo pour votre engagement !
J’y crois à 100%, j’ai changé mon abonnement électrique et souscrit à un abonnement "100% électricité verte". Chacun de nous doit prendre ses responsabilités et je suivrai attentivement votre magazine et éventuellement j’irai manifester aussi (quitte à faire des kms) ! A bientôt !
Audrey C.


Tordons le cou à quelques rumeurs sur le photovoltaïque

Pour discréditer le photovoltaïque, les pronucléaires font circuler la rumeur selon laquelle les modules photovoltaïques nécessitent pour leur fabrication des métaux lourds et des terres rares toxiques, qu’ils nécessitent énormément d’électricité (centrales au charbon en Chine...), qu’ils ont une courte durée de vie (moins de dix ans), qu’on ne sait pas les recycler et que leurs déchets seront évidemment polluants.

Lors des débats ces arguments sont souvent avancés avec véhémence mais sans autre précision (comme une rumeur), et cela m’est arrivé récemment avec une personne d’EDF qui craignait pour son emploi.

Comme il y a peu d’information objective disponible sur ce sujet, cette rumeur qui discrédite le photovoltaïque arrive même à gagner les rangs des antinucléaires. Voici donc une petite mise au point qui pourra à l’occasion vous être utile.

Seules deux technologies des cellules photovoltaïques en couches minces utilisent des terres rares et des composés polluants. Elles occupent moins de 3 % du marché, leur rendement n’est pas franchement bon, de même que leur durée de vie, et si elles n’étaient pas bon marché elles ne seraient pas vendues. À la limite, elles pourraient être interdites de fabrication.

Il s’agit des cellules au tellurure de cadmium (métal lourd toxique), et des CIS/CIGS à cause de la présence d’indium, de sélénium et de gallium, matières premières en ressources limitées, mais qui ne font pas partie des terres rares.

Plus de 96 % des modules photovoltaïques vendus sur le marché sont réalisés avec des cellules en monocristallin, polycristallin, silicium amorphe, microcristallin et micromorphes, donc sans polluant avéré.

La durée de vie des modules est de plus de 35 ans et le temps de retour énergétique varie entre deux et quatre ans selon la technologie et l’ensoleillement local : leur bilan énergétique est donc très favorable. Pour le recyclage, il n’y a effectivement pas encore d’usines (au moins en France) qui récupèrent les modules hors service mais, vu la durée de vie des modules, le marché est actuellement encore trop étroit.

En définitive les modules ne sont composés que de verre, de silicium, d’argent (pour les jonctions), de cuivre, d’aluminium
et de matières plastiques : rien de franchement toxique ou de radioactif à recycler.
Jean-Louis Gaby,ingénieur et consultant en énergie, ancien installateur de systèmes photovoltaïques


Question de vocabulaire...

Aimez-vous être traité "d’antinucléaire" ? Je le suis personnellement à 100 %, mais je préfèrerais être présentée comme pro maîtrise de l’énergie et pro énergies renouvelables.

Être qualifié d’antinucléaire a un côté péjoratif. Le "anti" a une connotation négative. Finalement, on laisse le beau rôle aux pronucléaires ! Le "pro" a une connotation positive. C’est le monde à l’envers !
"Antinucléaire" donne une image contestataire avant tout, voire exclusivement. Alors que nous sommes avant tout des citoyens, respectueux de l’environnement, pleinement positifs, qui souhaitons nous tourner, nous ouvrir vers une société économe en énergie, développant des énergies renouvelables.

Non, décidément ce terme "antinucléaires" arrange les "pronucléaires" et il ne nous convient pas du tout. J’ai cherché un autre terme, en vain. Qu’en pensez-vous ?
Chantal B.

Des affiches militantes censurées à Montbard

Montbard est une sous-préfecture de la Côte d’Or dans laquelle la principale industrie, Valinox nucléaire, vient de construire un nouvel atelier fabriquant des tubes d’échangeur vapeur pour l’EPR. L’inauguration de ce site, prévue le 7 avril, a été retardée à cause de la catastrophe japonaise. Depuis début avril, j’affiche sur des panneaux réglementés "Expression d’opinion" (réservés selon les termes de la loi "à l’opinion publique locale") la carte de France du nucléaire. Elles sont enlevées par des agents municipaux ou recouvertes par des publicités d’animations organisées par la mairie, à majorité socialiste.

Par exemple, le 29 avril à 9h, j’ai constaté que les affiches antinucléaires que j’avais disposées la nuit même à 4h avaient déjà été en partie enlevées. J’ai su ensuite que c’était bien un employé municipal qui s’en était chargé.

Ces pratiques sont récurrentes depuis trois ans, malgré mes demandes maintes fois répétées pour que cesse cette censure inadmissible. Antérieurement, des affiches anti-OGM ou des textes pour la décroissance, également disposés sur les panneaux "Expression d’opinion", avaient été recouverts d’affiches pour la fête de la musique... qui était déjà passée ! J’ai déposé plainte en gendarmerie contre la mairie de Montbard pour atteinte à la liberté d’expression.
Laurent Cousot (Montbard)


De l’électricité sans tout faire péter !

Le réveil nucléaire au pays du Levant
Affole tout le monde, y compris politique
Occultant sans arrêt
ce pouvoir diabolique
Générant plus d’argent
qu’un poète rêvant…

Pourtant, il suffirait de suivre ce qu’avant
Avaient fait nos aînés
par la force hydraulique
Aux siècles précédant la folie atomique
Sortant hors du cerveau
des plus fous des savants !

En effet, les moulins
se comptaient par milliers
Sur notre territoire afin d’aller pallier
Soit la force animale
ou pire celle humaine.

Il suffirait alors de réhabiliter
Chacun de ces endroits
pour produire sans peine
De l’électricité sans tout faire péter !

Pascal Lefèvre
Écrivain versificulpteur, https://versificulpture.free.fr



J’y crois à 100% !

Bravo pour votre engagement !
J’y crois à 100%, j’ai changé mon abonnement électrique et souscrit à un abonnement "100% électricité verte". Chacun de nous doit prendre ses responsabilités et je suivrai attentivement votre magazine et éventuellement j’irai manifester aussi (quitte à faire des kms) ! A bientôt !
Audrey C.


Tordons le cou à quelques rumeurs sur le photovoltaïque

Pour discréditer le photovoltaïque, les pronucléaires font circuler la rumeur selon laquelle les modules photovoltaïques nécessitent pour leur fabrication des métaux lourds et des terres rares toxiques, qu’ils nécessitent énormément d’électricité (centrales au charbon en Chine...), qu’ils ont une courte durée de vie (moins de dix ans), qu’on ne sait pas les recycler et que leurs déchets seront évidemment polluants.

Lors des débats ces arguments sont souvent avancés avec véhémence mais sans autre précision (comme une rumeur), et cela m’est arrivé récemment avec une personne d’EDF qui craignait pour son emploi.

Comme il y a peu d’information objective disponible sur ce sujet, cette rumeur qui discrédite le photovoltaïque arrive même à gagner les rangs des antinucléaires. Voici donc une petite mise au point qui pourra à l’occasion vous être utile.

Seules deux technologies des cellules photovoltaïques en couches minces utilisent des terres rares et des composés polluants. Elles occupent moins de 3 % du marché, leur rendement n’est pas franchement bon, de même que leur durée de vie, et si elles n’étaient pas bon marché elles ne seraient pas vendues. À la limite, elles pourraient être interdites de fabrication.

Il s’agit des cellules au tellurure de cadmium (métal lourd toxique), et des CIS/CIGS à cause de la présence d’indium, de sélénium et de gallium, matières premières en ressources limitées, mais qui ne font pas partie des terres rares.

Plus de 96 % des modules photovoltaïques vendus sur le marché sont réalisés avec des cellules en monocristallin, polycristallin, silicium amorphe, microcristallin et micromorphes, donc sans polluant avéré.

La durée de vie des modules est de plus de 35 ans et le temps de retour énergétique varie entre deux et quatre ans selon la technologie et l’ensoleillement local : leur bilan énergétique est donc très favorable. Pour le recyclage, il n’y a effectivement pas encore d’usines (au moins en France) qui récupèrent les modules hors service mais, vu la durée de vie des modules, le marché est actuellement encore trop étroit.

En définitive les modules ne sont composés que de verre, de silicium, d’argent (pour les jonctions), de cuivre, d’aluminium
et de matières plastiques : rien de franchement toxique ou de radioactif à recycler.
Jean-Louis Gaby,ingénieur et consultant en énergie, ancien installateur de systèmes photovoltaïques




Soyez au coeur de l'information !

Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD, alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages, etc.

Je m'abonne à la revue du Réseau