Tribune libre
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Censure pro-nucléaire sur le Figaro.fr
J’ai essayé en vain de poster un commentaire sur le site du Figaro... Et voici le message qui m’a été renvoyé. Je ne respecte pas la charte de modération du Figaro !!!
Rémi Filliau
From : moderationweb@lefigaro.fr
Subject : votre message a été rejeté
Bonjour Rémi Filliau, Votre message et/ou contenus/contenu a été modéré. Votre contenu ne respecte pas la charte de modération du figaro.fr
Rappel de votre message :
Au vu de la dangerosité du réacteur EPR, il est scandaleux de prétendre l’exporter à l’étranger. L’EPR ne résisterait pas à la chute d’un avion de ligne, son système de pilotage l’expose à un risque d’accident grave, et trois Autorités de sûreté nucléaire ont émis de sérieuses réserves quant à sa sûreté. […] Sur le plan économique, vendre l’EPR à l’étranger est une stratégie perdant-perdant. Les déboires et les retards sur le chantier finlandais sont tels que TVO, l’exploitant finlandais, réclame 2,4 milliards d’euros de pénalités. Au final, le surcoût de 2,4 milliards d’euros sera supporté par les contribuables français. De ce fait, les débouchés internationaux de l’EPR sont plus que restreints : à l’instar d’Abu Dhabi, il est fort probable que de nombreux clients se détournent de ce réacteur cher, dangereux et inconstructible. Quant aux rares pays qui se sont montrés intéressés, comme l’Italie, ils n’ont toujours pas trouvé de site. Selon toute probabilité, la seule perspective internationale pour l’EPR, si la construction d’un EPR à Penly a lieu, sera la vente de courant à bas prix à la Grande-Bretagne, aux frais des Français ! L’EPR est l’éléphant blanc de l’industrie nucléaire, à tel point qu’Areva et Mitsubishi tentent maintenant de vendre un réacteur de 1000 MWe (Atmea). Mais même la montée en puissance de nouveaux modèles, qu’ils soient français ou étrangers, ne suffira pas à enrayer l’inexorable déclin du nucléaire au niveau mondial. Dans les 20 prochaines années, la moitié du parc nucléaire mondial aura fermé et les rares annonces de nouvelles constructions ne contrebalanceront pas la tendance. Même avec des investissements massifs, les capacités industrielles limitées et l’épuisement programmé des réserves d’uranium condamnent les perspectives de la filière. L’avenir est aux économies d’énergie et aux renouvelables. Mais la France, en dépit de tout bon sens, fait le choix de plomber les alternatives et de soutenir une filière dangereuse et moribonde !
Témoignage : Tchernobyl, une douloureuse prise de conscience
J’ai travaillé quelques années dans différentes centrales nucléaires européennes et américaines. J’ai apprécié la logique et les attentions très précautionneuses des techniciens rencontrés en Belgique, Finlande, Allemagne, Suède, France, USA. Je faisais également des statistiques sur les centrales nucléaires japonaises. Mais environ au même moment, il y a eu Tchernobyl (en 1986), j’ai compris le grave danger que cette industrie représentait. J’ai été très touchée, d’autant plus qu’étant corse par mon père, j’ai su que le nuage radioactif avait irradié le sud-est de la France et plus encore, la Corse... malgré le silence des autorités de sûreté de la France en liaison avec le CEA. De tout coeur avec vous...
Marie B.
Vos réactions à nos turbulences internes
Comme nous vous l’avons évoqué dans notre dernière revue, le Réseau "Sortir du nucléaire" traverse depuis quelques mois une période délicate en interne. Un conseil d’administration (CA) temporaire a été élu lors de la dernière assemblée générale (AG) de notre association, en février 2010. Une nouvelle élection doit avoir lieu lors d’une AG exceptionnelle, les 19 et 20 juin.
Depuis l’AG de février, plusieurs personnes orchestrent un travail de déstabilisation via internet pour mettre en doute l’engagement antinucléaire du Réseau "Sortir du Nucléaire". Ils mettent en cause les bénévoles du Conseil d’Administration, et notamment leur décision de licencier pour faute grave l’un des salariés et porte-parole de l’association, Stéphane Lhomme.
Cette crise interne a coïncidé avec une période où la situation financière de l’association était inquiétante, ce qui a nécessité un appel à dons "5000 mercis" au mois d’avril. Vous avez heureusement été nombreux à répondre à cet appel, ce qui nous a permis de sortir de la zone rouge au niveau financier. Soyez-en chaleureusement remercié.
En cette période de doutes et de remous, vous avez été très nombreux à nous écrire. En majorité vous nous exprimez votre soutien et votre confiance ; parfois des doutes ou des critiques. Nous n’avons pu répondre individuellement à chacun-e, mais nous tenons à vous remercier pour vos messages. Pour la plupart, ils démontrent votre clair engagement à nos côtés dans ce combat quotidien que nous menons pied à pied contre le nucléaire.
Tout en menant de front la lutte antinucléaire, nous travaillons à sortir de ces difficultés "par le haut" pour que le Réseau reste l’acteur incontournable et efficace des luttes antinucléaires. Alors que vous lisez ces lignes, l’Assemblée générale des 19-20 juin a déjà eu lieu. Mais à l’heure du bouclage de cette revue, cette AG reste devant nous.
Si vous souhaitez en savoir plus sur notre situation interne, n’hésitez pas à consulter le site d’information :
www.sortirdunucleaire.org/info
Ce site vous donne accès à tous les documents relatifs à nos Assemblées générales, aux messages du Conseil d’Administration, ainsi qu’à une foire aux questions les plus fréquentes.
Vous pouvez aussi nous téléphoner au 04 78 28 29 22 pour plus d’explications.
Quelques-uns de vos nombreux messages…
Je vous apporte tout mon soutien. Gardez courage et BRAVO pour votre contribution à faire avancer la date du renoncement au recours au nucléaire, qu’il soit civil et militaire ! Faire également avancer la date où l’homme cessera de "jouer à l’apprenti sorcier", cessera de faire prendre des risques, dont il n’a d’ailleurs pas conscience, aux générations futures et actuelles !
Didier B.
Tout cela est bien regrettable mais le plus important c’est sortir du nucléaire et je continuerai, avec mes faibles moyens actuels, à vous soutenir comme j’ai soutenu Stéphane Lhomme dans ses difficultés (docs confidentiels EPR). Merci merci merci.
Catherine
Le vieil adhérent du "Réseau" mais surtout le militant local anti-nucléaire, est profondément écoeuré par "l’affaire" jusqu’à regretter d’avoir cotisé durant de nombreuses années. (…) Vivement qu’on n’en parle plus, et je ne veux surtout pas savoir qui a tort qui a raison. Malgré mon énorme déception, je souhaite que continue la lutte, qu’elle soit du "Réseau" ou d’ailleurs. Avec mes regrets, mais il fallait que je le dise.
Jean B.
Je vous considère encore plus courageux de supporter ces attaques alors que vous vous battez déjà contre un monstre immense. On ne dit jamais bravo lorsqu’on le pense, on se plaint dès que possible. Pour un qui râle, il y en a plein qui vous aiment. Bises chaleureuses
Jean B.
A aucun moment je n’ai douté de la sincérité des hommes et des femmes qui s’investissent sans compter pour faire vivre et perdurer le Réseau, auquel je suis profondément attachée. J’espère que cessera bientôt toute cette polémique stérile qui ne rend service qu’au lobbying nucléaire ! Bonne continuation à tous et plein de courage à vous.
Myriam C.
Débrouillez-vous avec vos problèmes internes mais la planète, les générations futures n’auront rien à foutre de vos querelles. Ce n’est pas la peine d’encombrer nos boites mail avec vos règlements de compte dont nous n’avons rien à faire. IL Y A PLUS URGENT !!! Demain, c’est un EPR que nous aurons près de chez nous !!!
Aline
Merci pour votre volonté de garder contact avec les adhérents. Engagés dans pas mal d’assos, on sait bien que la relation associative, militance et employeur, amène souvent de sérieuses difficultés humaines. Bon courage !
Hugues
Même si les idées défendues sont justes, je pense que certains militants utilisent des moyens de pression injustes, dévastateurs et non humanistes pour arriver à leurs fins. Ces manipulations ressemblent trop aux mêmes manipulations utilisées par nos adversaires. Je déplore ce type d’attitude, et je pense qu’il faut rester humain en respectant les choix de chacun. Encore une fois, bon courage a vous.
Guy F.
Bravo pour votre courage et pour savoir faire face à une personne qui a un sacré problème d’ego, il me semble. Les gens sensibles et intelligents sauront faire la part du vrai dans toute cette histoire. Bonne continuation,
Bénédicte
Des économies à faire dans la présentation de la revue ?
Nous avons reçu votre envoi du n°45 d’avril 2010 et vous remercions. Nous avons déjà envoyé un don pour permettre l’indépendance financière du Réseau, mais sommes surpris par la qualité de la couverture, le nombre de pages en couleur... Bref, nous pensons qu’il est possible sans doute de faire des économies dans la présentation de la revue sans nuire aux informations contenues. Il est sans doute aussi possible de diminuer la fréquence de parution ?
Ce ne sont que quelques pistes de réflexion que vous avez peut-être déjà étudiées... mais nous avions envie de vous faire part de notre désaccord avec la politique suivie par le Réseau en ce qui concerne les publications.
M et Mme J., Pontarlier
Réponse de la rédaction :
Merci pour votre réflexion et votre soutien. Nous tenons à vous assurer que nous restons vigilants à ce que l’argent de nos donateurs soit utilisé à bon escient. En ce qui concerne nos publications, nous devons veiller à un juste équilibre : nos documents doivent rester économiques et écologiques, mais également assez attrayants pour sensibiliser à notre cause un public large, au-delà du cercle des militants convaincus. La revue "Sortir du nucléaire" est imprimée en couleurs, car le surcoût modique par rapport au noir et blanc est largement compensé par le fait que la revue touche ainsi un lectorat plus large. Elle est imprimé sur un papier recyclé de bonne tenue, qui est paradoxalement moins cher et moins polluant que les papiers d’apparence "terne" et "buvard" (dont l’apparence n’est plus aujourd’hui qu’un artifice pour montrer ostensiblement que l’on utilise du papier recyclé). Elle est publiée tous les trimestres, un rythme qu’il nous semble important de maintenir. Pour tenir compte des difficultés financières traversées actuellement par l’association, nous avons cependant réduit la pagination à 36 pages (contre 44, voire 52, pour les numéros de 2009).
La diffusion d’information est une activité à part entière de nos actions contre le nucléaire, que de nombreux lecteurs apprécient et attendent manifestement, vu leurs retours favorables. L’abonnement de 12 euros par an représente un coût modique, qui suffit à couvrir les frais d’impression et d’envoi. Pour les personnes qui le souhaitent, il est toujours possible de demander à ne pas recevoir notre revue sous format papier - tous nos documents sont consultables gratuitement sur internet sur notre site www.sortirdunucleaire.fr
Où se procurer des pastilles d’iode ?
Je voudrais savoir si vous connaissez un contact qui peut fournir de l’iode. Cette pastille magique, ou presque, qui protège la thyroïde en cas de radiation. C’est un vrai méli mélo pour s’en procurer car ils limitent la distribution géographiquement et quantitativement. Avec une ordonnance, on ne peut même pas s’en procurer en pharmacie car l’iode distribué par l’armée est gratuit et répond à un plan de distribution précis. C’est encore un autre scandale, pour ceux qui vivent à plus de 10 km, et qui n’ont pas le droit d’en avoir.
M. J
La pharmacienne avait des pastille d’iode dans son portefeuille...
Pour dénicher des pastilles d’iode, j’ai fait le test dans 3 pharmacies de mon quartier : 2 pharmaciens m’ont considéré à moitié comme un extra-terrestre, à moitié comme un emmerdeur. L’un d’eux ne savait rien et va se renseigner (?), l’autre m’a affirmé que les pharmaciens ne peuvent pas commander ces pastilles hors situation accidentelle.
Une 3e pharmacienne a pu en commander en 24h auprès d’un grossiste en médicaments tout ce qu’il y a de normal, du nom d’OCP. Cette pharmacienne porte en permanence des pastilles d’iode dans son portefeuille et connaît la distance qui la sépare de la centrale du Bugey. De là à en déduire que seuls les pharmaciens anti-nucléaires (ou en tout cas conscients et inquiets de ses risques) sont un tant soit peu informés, il n’y a qu’un pas.
J’ai donc pu lui acheter une plaquette de 10 comprimés sécables, dont voici la boîte.
Alain S.
Réponse de la rédaction :
Tout d’abord, un petit rappel : les pastilles d’iode sont préconisées en cas d’accident nucléaire, mais elles n’ont rien de magique !
Elles permettent d’éviter un cancer de la thyroïde, à condition d’avoir été prises avant une exposition à de l’iode radioactif. Elles n’ont absolument aucun effet sur les autres conséquences d’une irradiation... Il est assez compliqué de se procurer ces pastilles, mais le témoignage ci-dessus prouve que ce n’est pas impossible avec un peu de chance et d’obstination...