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Nucléaire : la renaissance à l’envers

L’industrie nucléaire en 2013 : quelques chiffres

Article publié le 22 octobre 2013



Les faits sont têtus. En 2012, le nucléaire a poursuivi son déclin et les auteurs du WNISR parlent avec ironie d’une « renaissance à l’envers ».



Au 1er juillet 2013, 31 pays dans le monde exploitaient des centrales électronucléaires. Les 427 réacteurs du parc mondial représentent une puissance cumulée installée de 364 GWe. Ces chiffres font l’hypothèse de la fermeture définitive des 10 réacteurs de Fukushima-Daiichi et Fukushima-Daini (mais incluent dans le calcul les autres réacteurs japonais même s’ils ne sont pas actuellement en exploitation).

La production annuelle d’électricité nucléaire, qui a atteint son maximum en 2006, avec 2 660 TWh, a chuté à 2 346 TWh en 2012 (soit 7 % de moins qu’en 2011, et 12 % de moins qu’en 2006). Les trois quarts de cette baisse sont attribuables à la situation japonaise mais il faut noter que 16 autres pays, dont les cinq premiers producteurs mondiaux, ont également enregistré une baisse.

Le déclin du nucléaire dans le monde est encore plus perceptible lorsqu’on constate que sa part dans la production électrique mondiale a baissé progressivement depuis son pic historique de 17 % en 1993 pour atteindre environ 10 % en 2012 (soit 4,5 % de la production mondiale d’énergie primaire commerciale).

Les estimations du coût du kW installé ont connu une inflation constante au cours de la décennie écoulée et sont passés d’environ 1000 $/kW à 7000 $/kW aujourd’hui. Du fait de cette escalade des prix et des difficultés de différents chantiers, les opérateurs cherchent à retarder au maximum l’arrêt des réacteurs existants. Actuellement, 190 réacteurs (45 % du total) ont fonctionné plus de 30 ans, et sur ce nombre 44 réacteurs ont dépassé les 40 ans. Un chiffre qui donne à réfléchir quand on pense que l’âge des réacteurs de Fukushima a été considéré comme un facteur de risque par beaucoup d’experts (en 2011, Daiichi-1 avait 40 ans et son autorisation d’exploitation venait d’être prolongée).

Six nouveaux chantiers ont été engagés en 2012 et trois depuis début 2013. Avec le démarrage de la construction de la centrale de Barrakah, les Émirats Arabes Unis sont le premier nouvel arrivé dans le club nucléaire civil depuis 27 ans. Dans le même ordre d’idées, pour la première fois depuis environ 35 ans, les États-Unis ont entrepris la construction de deux nouveaux réacteurs. L’opération n’a toutefois pu avoir lieu qu’avec un soutien très important du gouvernement fédéral, qui a accordé 8 milliards de dollars de garanties de prêt.

Du fait des risques et des nombreux retards et annulations, le désamour des investisseurs, et surtout des agences de notation, pour le nucléaire est de plus en plus marqué. Au cours des cinq dernières années, sur 15 compagnies nucléaires évaluées, 10 ont été rétrogradées par l’agence de notation Standard&Poor’s, 4 sont restées stables, et une seule a progressé. La valeur boursière de ces sociétés a souvent suivi le même chemin : sur la même période de 5 ans, l’action d’EDF a perdu 85 % de sa valeur et celle d’Areva a chuté de 88 %.

Au 1er juillet 2013, 31 pays dans le monde exploitaient des centrales électronucléaires. Les 427 réacteurs du parc mondial représentent une puissance cumulée installée de 364 GWe. Ces chiffres font l’hypothèse de la fermeture définitive des 10 réacteurs de Fukushima-Daiichi et Fukushima-Daini (mais incluent dans le calcul les autres réacteurs japonais même s’ils ne sont pas actuellement en exploitation).

La production annuelle d’électricité nucléaire, qui a atteint son maximum en 2006, avec 2 660 TWh, a chuté à 2 346 TWh en 2012 (soit 7 % de moins qu’en 2011, et 12 % de moins qu’en 2006). Les trois quarts de cette baisse sont attribuables à la situation japonaise mais il faut noter que 16 autres pays, dont les cinq premiers producteurs mondiaux, ont également enregistré une baisse.

Le déclin du nucléaire dans le monde est encore plus perceptible lorsqu’on constate que sa part dans la production électrique mondiale a baissé progressivement depuis son pic historique de 17 % en 1993 pour atteindre environ 10 % en 2012 (soit 4,5 % de la production mondiale d’énergie primaire commerciale).

Les estimations du coût du kW installé ont connu une inflation constante au cours de la décennie écoulée et sont passés d’environ 1000 $/kW à 7000 $/kW aujourd’hui. Du fait de cette escalade des prix et des difficultés de différents chantiers, les opérateurs cherchent à retarder au maximum l’arrêt des réacteurs existants. Actuellement, 190 réacteurs (45 % du total) ont fonctionné plus de 30 ans, et sur ce nombre 44 réacteurs ont dépassé les 40 ans. Un chiffre qui donne à réfléchir quand on pense que l’âge des réacteurs de Fukushima a été considéré comme un facteur de risque par beaucoup d’experts (en 2011, Daiichi-1 avait 40 ans et son autorisation d’exploitation venait d’être prolongée).

Six nouveaux chantiers ont été engagés en 2012 et trois depuis début 2013. Avec le démarrage de la construction de la centrale de Barrakah, les Émirats Arabes Unis sont le premier nouvel arrivé dans le club nucléaire civil depuis 27 ans. Dans le même ordre d’idées, pour la première fois depuis environ 35 ans, les États-Unis ont entrepris la construction de deux nouveaux réacteurs. L’opération n’a toutefois pu avoir lieu qu’avec un soutien très important du gouvernement fédéral, qui a accordé 8 milliards de dollars de garanties de prêt.

Du fait des risques et des nombreux retards et annulations, le désamour des investisseurs, et surtout des agences de notation, pour le nucléaire est de plus en plus marqué. Au cours des cinq dernières années, sur 15 compagnies nucléaires évaluées, 10 ont été rétrogradées par l’agence de notation Standard&Poor’s, 4 sont restées stables, et une seule a progressé. La valeur boursière de ces sociétés a souvent suivi le même chemin : sur la même période de 5 ans, l’action d’EDF a perdu 85 % de sa valeur et celle d’Areva a chuté de 88 %.



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