28 octobre 2019
Perte de confinement d’un emballage contenant les effluents d’un laboratoire nucléaire et fuite dans la zone d’entreposage. L’évènement ne date pas d’hier, mais parce qu’il vient d’être reclassé au niveau 1 par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) c’est aujourd’hui qu’on l’apprend. Il aura fallu attendre que l’exploitant transmette son analyse approfondie - ce qui prend en général 2 mois et a été fait le 23 septembre 2019 - puis que l’autorité de contrôle examine les faits et leurs circonstances pour que l’information soit communiquée au public.
Initialement l’exploitant a déclaré cette "anomalie d’entreposage" qui remonte à l’été au plus bas niveau de gravité de l’échelle INES. Le communiqué destiné au public, publié par Orano le 28 octobre - plusieurs mois après l’évènement - livre bien peu d’éléments. Il n’est pas fait mention de fuite ni de dissémination de substances radioactives à l’intérieur d’un bâtiment, mais de "balisage de zone" et "d’analyses montrant l’absence d’impact sur les salariés, l’environnement et les populations".
On se sait pas quand ça s’est passé, dans quel bâtiment, ni la nature précise des effluents. Mais on y apprend que si l’évènement significatif pour la sûreté est finalement classé au niveau 1 par l’Autorité de sûreté nucléaire, c’est en raison de l’origine de la perte d’étanchéité de l’emballage : l’exploitant a mis des substances radioactives et chimiques dans un récipient qui ne pouvait pas les supporter. Le contenant et son contenu n’étaient pas compatibles chimiquement. Un petit écart aux consignes de sûreté de cette zone d’entreposage de matières radioactives que l’exploitant a commis, et n’avait pas réalisé.
L.B.
Anomalie d’entreposage à l’intérieur d’un bâtiment
28/10/2019
Lors d’un contrôle réalisé par les équipes d’exploitation du site Orano Tricastin, une dégradation du confinement d’un emballage a été identifiée dans une zone d’entreposage d’effluents de laboratoire à l’intérieur d’un bâtiment. Les équipes ont balisé la zone et reconditionné le contenu dans un nouvel emballage. Un contrôle de l’ensemble des emballages présents dans cette zone a été conduit par les équipes d’exploitation du site.
Les analyses effectuées dans cette zone ont confirmé l’absence d’impact sur les salariés, l’environnement et les populations.
Dès la détection de cette anomalie, une information et une déclaration ont été réalisées auprès de l’Autorité de sûreté.
A l’issue de l’étude détaillée transmise par l’exploitant le 23 septembre 2019, l’Autorité de sûreté a évalué le classement de cette anomalie au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale de classement des événements nucléaires) qui en compte 7. En effet cette anomalie était liée à une non-compatibilité entre les caractéristiques chimiques des effluents et son emballage, ce qui constitue un écart au référentiel de sûreté de cette zone d’entreposage.