28 juin 2018
Le réacteur 2 de la centrale de Dampierre a été arrêté pour maintenance et renouvellement du combustible du 30 mars au 16 juin 2018. Pourtant, les derniers évènements laissent s’interroger sur la suffisance de ce programme de maintenance. À peine redémarré, les problèmes se succèdent. L’exploitant le remet à l’arrêt le 23 juin pour...maintenance. EDF avait pourtant vanté la minutieuse préparation des nombreuses opérations de maintenance réalisées durant cet arrêt programmé.
Mais cela n’a pas évité une importante fuite sur le circuit primaire le 20 juin. Une fuite passée inaperçue des équipes pendant plus d’une heure, malgré un débit de plus de 230 litres par heure. Une fuite causée par une vanne qui n’aurait pas été correctement refermée...après une intervention de maintenance. Quelques jours plus tard, le 23 juin, c’est cette fois sur un "matériel d’alimentation électrique de secours" qu’il y a un problème. La communication de l’exploitant reste vague, mais le problème est tel qu’il a fallu à nouveau mettre le réacteur 2 à l’arrêt, pour maintenance.
L.B.
Top départ pour la campagne d’arrêt 2018 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly.
Le réacteur n°2 s’est en effet arrêté le 30 mars à minuit pour renouveler une partie de son combustible et réaliser de nombreuses activités de maintenance.
Ces interventions sont minutieusement préparées pendant plusieurs mois en amont de l’arrêt de production par les ingénieurs et techniciens du site ; elles se déroulent selon un planning très précis.
Au total, plus de 1350 salariés EDF et prestataires sont mobilisés. 70 entreprises interviendront dont une vingtaine installée en région Centre.
L’arrêt en chiffres
Tous les 12 mois environ, chacune des 4 unités de production de la centrale de Dampierre-en-Burly est arrêtée pour procéder au renouvellement d’un quart du combustible formant le cœur du réacteur.
Un quart des 157 assemblages « combustible » contenant l’uranium, ayant passé 4 ans dans le réacteur, est remplacé. Dès que le réacteur est arrêté, les assemblages d’uranium sont retirés un par un de la cuve et transférés vers une piscine de stockage et de refroidissement. Cette opération est réalisée par des équipes EDF spécialisées à l’aide d’une machine automatisée. Elle se déroule sous l’eau, écran naturel pour protéger les intervenants de la radioactivité.
L’unité de production N°2 de la centrale de Dampierre-en-Burly a été couplée le 16 juin 2018 au réseau électrique national.
Elle a été déconnectée du réseau ce samedi 23 juin à 9h à la suite d’une opération de maintenance sur un matériel d’alimentation électrique de secours, situé dans la partie non nucléaire de l’installation.
L’unité de production n°4 est à l’arrêt dans le cadre de sa maintenance programmée. Les unités de production n°1 et 3 sont disponibles sur le réseau électrique national.
L’unité de production n°2 de la centrale de Dampierre-en-Burly a été couplée le 16 juin 2018 au réseau électrique national.
Elle avait été déconnectée du réseau ce samedi 23 juin à 9h à la suite d’une opération de maintenance sur un matériel d’alimentation électrique de secours. Depuis le 24 juin 2018, à 14h 10, elle est à nouveau à disposition du réseau électrique national et a atteint sa pleine puissance le 28 juin à 01h 30.
Premier arrêt programmé de l’année 2018 pour le CNPE, il a permis de procéder au renouvellement d’une partie du combustible, mais aussi à de nombreuses opérations de maintenance, des contrôles et des essais de matériels. Au total, plus de 1350 salariés EDF et prestataires ont été mobilisés et 70 entreprises sont intervenues, dont une trentaine installée en région Centre.