3 octobre 2014
Le 3 octobre, un essai périodique est réalisé sur une pompe d’un circuit de secours au niveau du circuit primaire de l’installation. Les équipes de la centrale détectent que le débit de la pompe est légèrement supérieur à celui défini dans les RGE.
Défaut de réglage sur une pompe d’un circuit de secours de l’unité de production n° 3
31/10/2014
Depuis le 19 juillet 2014, l’unité de production n° 3 de la centrale EDF de Cruas-Meysse est en arrêt programmé pour renouveler une partie de son combustible et réaliser des opérations de maintenance.
Le 3 octobre, un essai périodique est réalisé sur une pompe d’un circuit de secours au niveau du circuit primaire de l’installation*. Cette pompe permet d’assurer le refroidissement du réacteur en cas de défaillance du circuit principal. Ce circuit de secours est testé lors des essais périodiques, qui doivent être réalisés à des étapes bien précises de l’exploitation d’un réacteur. Les équipes de la centrale détectent, lors de cet essai, que le débit de la pompe est légèrement supérieur à celui défini dans les règles générales d’exploitation. Les investigations montrent que le réglage réalisé lors de la dernière visite partielle de l’unité n’est pas conforme.
Dès la détection de l’écart, les équipes de la centrale procèdent au réglage et à la mise en conformité de la pompe.
Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement.
Cependant, il constitue un écart aux règles générales d’exploitation. Il a donc été déclaré par la direction de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, le jeudi 30 octobre, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7.
*Le circuit primaire est un circuit fermé qui assure la transmission de la chaleur dégagée dans le coeur du réacteur aux générateurs de vapeur. Il comprend la cuve du réacteur, des pompes qui assurent la circulation de l’eau, des générateurs de vapeur et un pressuriseur.
https://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45910.html
Non-respect d’un critère de débit sur la pompe d’injection de sécurité basse pression
12/11/2014
Le 30 octobre 2014, l’exploitant de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect du critère fixé par les règles générales d’exploitation et portant sur la valeur maximale d’injection dans la ligne dite de débit « nul » d’une des pompes basse pression du système d’injection de sécurité (RIS) du réacteur 3.
Sur les réacteurs nucléaires à eau sous pression exploités par EDF, le circuit d’injection de sécurité (RIS) permet, en cas d’accident lié à l’apparition d’une brèche importante au niveau du circuit primaire du réacteur, d’introduire de l’eau borée sous pression dans celui-ci. Le but de cette manœuvre est d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur. Ce système est, entre autres, constitué de deux pompes d’injection à basse pression qui permettent une injection directe de l’eau borée puis une injection par recirculation de l’eau récupérée dans les puisards du bâtiment réacteur, une fois que les réservoirs d’eau borée sont épuisés.
Du point de vue technologique, ces deux pompes possèdent une ligne d’injection dite de débit « nul » qui protège la pompe contre les surpressions. Afin de vérifier que le fonctionnement de ces pompes est assuré, des essais sont périodiquement effectués conformément aux règles générales d’exploitation. Ces règles prévoient qu’EDF doit vérifier régulièrement que le débit est à la fois suffisant pour protéger la pompe mais sans être trop élevé pour que la quantité d’eau injectée dans le circuit primaire principal reste suffisante.
Le 3 octobre 2014, lors d’un essai périodique réalisé dans le cadre de l’arrêt pour visite décennale du réacteur 3 actuellement en cours, l’exploitant de la centrale nucléaire de Cruas a constaté que la valeur maximale de débit dans la ligne de débit « nul » était légèrement dépassée pour les deux pompes d’injection basse pression du système RIS.
Les analyses menées par la suite ont permis de déterminer que ce mauvais réglage était lié à une erreur de paramétrage d’un appareil de mesure de débit datant de 2012. Eu égard à la faible valeur du dépassement, cet écart n’aurait cependant pas obéré la fonction d’injection de sécurité du réacteur si celle-ci avait été sollicitée en cas de brèche affectant le circuit primaire.
Dès détection de l’écart, EDF a procédé aux travaux nécessaires pour retrouver des valeurs de débits dans les lignes de débit « nul » conforme au critère des règles générales d’exploitation.
Cet incident n’a eu aucune conséquence sur la santé des travailleurs, ni sur l’environnement
En raison du non-respect des règles générales d’exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.