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Les anomalies de série s’accumulent sur les plus vieilles centrales françaises

Communiqué de presse d’Europe Ecologie Les Verts

Article publié le 16 février 2011



Anomalie de sûreté dans 34 réacteurs nucléaires

Communiqué du 14/02/2011

34 réacteurs situés dans 5 régions viennent d’être déclarés touchés par un avis d’incident, émis par l’Autorité de sûreté nucléaire, le 7 février dernier intitulé « Anomalie générique concernant le système d’injection de sécurité des réacteurs de 900 MWe ». Sans la vigilance du Réseau Sortir du nucléaire ce grave manquement à la sécurité serait passé complètement inaperçu.

L’autorité de sûreté y écrit en effet cette phrase particulièrement inquiétante : « En situation accidentelle, pour certaines tailles de brèche du circuit primaire principal, l’injection de sécurité à haute pression pourrait ne pas permettre de refroidir suffisamment le cœur du réacteur. »

Or, la perte de refroidissement du cœur du réacteur est un des deux évènements les plus redoutés - avec l’accident de criticité- et qui sont donc au centre de toutes les règles de sûreté.

Publier un avis sibyllin sur un site internet, sans aucune procédure d’information des citoyen-nes, ni même de leurs éluEs a beau être classique dans notre pays, cela reste inacceptable.

Quand en plus l’avis précise qu’« EDF envisage de mettre en place une instrumentation par ultra sons permettant de mesurer de manière plus précise les débits d’eau injectés par le RIS à haute pression. Dans un premier temps, des essais seront réalisés début 2011 sur un réacteur. » et qu’ « En fonction des résultats obtenus sur ce réacteur, cette solution sera implantée sur l’ensemble des réacteurs impactés par cette anomalie. » on frise l’irresponsabilité. Que se passera t-il si les premiers essais sont infructueux ?

Quelques évidentes et légitimes questions se posent pour les populations et leurs éluEs :
 Existe-t-il un système complémentaire au système d’injection de sécurité (RIS) en cas de perte de refroidissement du circuit primaire ?
 Comment se fait-il que ce défaut ne touche que les 34 réacteurs à 900 MW et pas les autres ? Est-ce que les instruments de sécurité des autres réacteurs conçus ultérieurement sont plus fiables et précis ? Si oui, pourquoi n’ont-ils pas été déployés sur les 900 MW ?
 Comment expliquer que cette anomalie n’ait jamais été détectée lors des visites décennales des réacteurs ? En particulier lors des plus récentes visant à prolonger la vie des réacteurs de Fessenheim au-delà des 30 années initialement prévues ?
 Quelles mesures ont-été imposées à l’exploitant pour remédier au plus vite à cette situation ? Un arrêt des réacteurs est généralement la solution retenue dans ce genre de cas, a minima une baisse de puissance est-elle envisagée ?
 Que se passerait-il si, pendant qu’EDF « envisage » de mesurer la gravité de l’anomalie identifiée, un accident intervenait sur l’un des 34 réacteurs ? Quels risques courent les populations concernées ?

Europe Ecologie / Les Verts va saisir le Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire, les Ministres Kosciusko-Morizet et Besson, le président de l’ASN ainsi que chaque Préfet de région concerné pour obtenir des réponses à ces questions. Nous nous réservons la possibilité de donner toutes les suites juridiques nécessaires afin de préserver la sécurité des populations.

Europe Ecologie / Les Verts

Contact :
Hélène Gassin, membre du Bureau exécutif Europe Ecologie / Les Verts
06 73 89 23 14

Attachée de presse :
Marjorie Delmond
01 53 19 53 15

Anomalie de sûreté dans 34 réacteurs nucléaires

Communiqué du 14/02/2011

34 réacteurs situés dans 5 régions viennent d’être déclarés touchés par un avis d’incident, émis par l’Autorité de sûreté nucléaire, le 7 février dernier intitulé « Anomalie générique concernant le système d’injection de sécurité des réacteurs de 900 MWe ». Sans la vigilance du Réseau Sortir du nucléaire ce grave manquement à la sécurité serait passé complètement inaperçu.

L’autorité de sûreté y écrit en effet cette phrase particulièrement inquiétante : « En situation accidentelle, pour certaines tailles de brèche du circuit primaire principal, l’injection de sécurité à haute pression pourrait ne pas permettre de refroidir suffisamment le cœur du réacteur. »

Or, la perte de refroidissement du cœur du réacteur est un des deux évènements les plus redoutés - avec l’accident de criticité- et qui sont donc au centre de toutes les règles de sûreté.

Publier un avis sibyllin sur un site internet, sans aucune procédure d’information des citoyen-nes, ni même de leurs éluEs a beau être classique dans notre pays, cela reste inacceptable.

Quand en plus l’avis précise qu’« EDF envisage de mettre en place une instrumentation par ultra sons permettant de mesurer de manière plus précise les débits d’eau injectés par le RIS à haute pression. Dans un premier temps, des essais seront réalisés début 2011 sur un réacteur. » et qu’ « En fonction des résultats obtenus sur ce réacteur, cette solution sera implantée sur l’ensemble des réacteurs impactés par cette anomalie. » on frise l’irresponsabilité. Que se passera t-il si les premiers essais sont infructueux ?

Quelques évidentes et légitimes questions se posent pour les populations et leurs éluEs :
 Existe-t-il un système complémentaire au système d’injection de sécurité (RIS) en cas de perte de refroidissement du circuit primaire ?
 Comment se fait-il que ce défaut ne touche que les 34 réacteurs à 900 MW et pas les autres ? Est-ce que les instruments de sécurité des autres réacteurs conçus ultérieurement sont plus fiables et précis ? Si oui, pourquoi n’ont-ils pas été déployés sur les 900 MW ?
 Comment expliquer que cette anomalie n’ait jamais été détectée lors des visites décennales des réacteurs ? En particulier lors des plus récentes visant à prolonger la vie des réacteurs de Fessenheim au-delà des 30 années initialement prévues ?
 Quelles mesures ont-été imposées à l’exploitant pour remédier au plus vite à cette situation ? Un arrêt des réacteurs est généralement la solution retenue dans ce genre de cas, a minima une baisse de puissance est-elle envisagée ?
 Que se passerait-il si, pendant qu’EDF « envisage » de mesurer la gravité de l’anomalie identifiée, un accident intervenait sur l’un des 34 réacteurs ? Quels risques courent les populations concernées ?

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