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Sortir du nucléaire n°52



Hiver 2012

Élections 2012

31143 lettres ouvertes !

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°52 - Hiver 2012



3143 : c’est le nombre de lettres ouvertes que vous avez envoyées au PS et à Europe- Écologie Les Verts, quelques jours avant que les deux partis ne passent mi-novembre un accord qui entérine le diktat atomique de François Hollande. Des milliers d’entre vous ont ajouté un message personnel, parfois quelques mots, parfois de longs textes. Lucides, combattifs, poignants, pleins d’espoir, sceptiques, désabusés, volontaristes, accusateurs, enthousiastes… Voici un tout petit florilège.



Claire Larréa, artiste peintre (95) : Je ne peux croire que ces deux partis politiques qui ont représenté tant d’espoir ne puissent s’accorder sur cette vision à long terme, essentielle pour fabriquer le futur que nous voulons choisir ! Voulez-vous laisser dans l’histoire l’image d’un régiment d’autruches myopes et affolées ? Prenez en main ces graves problèmes dans un engagement à long terme, créez la surprise dans un raz-de-marée de décisions courageuses et de solutions humaines. […]

Pour vous, c’est plus porteur d’être les partis qui œuvreront pour les grands travaux du "nettoyage nucléaire" ; Cela vous parait trop loin ? Vous voudriez profiter dès maintenant de retombées positives pour vos images respectives ? Alors, allez-y, entrez dans l’histoire. Faites-vous une bonne com’ pour des siècles et des siècles ! Soyez ceux qui ont osé !

Si vous ne le faites pas, vos électeurs vous prendront tous pour des minables et vous pourrez allez à la pêche. Un consensus, ça s’obtient largement quand les décisions deviennent historiques. Soyez les partis intelligents qui traceront la voix d’un possible renouveau. On s’en moque de s’engager dans une période difficile. On n’est pas des benêts, on sait que ce n’est pas la voix impériale, on a fini de rêver ! Par contre, je refuse à jamais de voter pour des autruches, c’est simple, si vous ne savez pas prendre cette bonne décision là, quelle autre bonne décision pourriez-vous prendre ? [...]

Bernard Milcent, artisan boulanger (85) : La déclaration de François Hollande sur son renoncement à sortir du nucléaire est désespérante. Aurons-nous le choix entre la peste et le choléra pour les prochaines élections ? Pour moi, dans ce cas, ce sera ni l’un ni l’autre.

Philippe Gourves, étudiant (22) : Craignant un avenir incertain si nous continuons aveuglément dans le nucléaire, moi (étudiant) et les générations futures voulons le changement. Nous voulons des énergies renouvelables, sûres, propres qui apporteront de très nombreux emplois, une meilleure économie (puisque les dépenses de l’État ne seront plus inutiles dans le nucléaire arriéré). Moi-même et mes futurs enfants ne voulons pas payer pour un désastre nucléaire, nous voulons un respect écologique, économique et sociologique. Le nucléaire, c’est du passé, il est temps de tourner la page et d’évoluer vers une démocratie plus juste, qui ne sera plus une démocratie bafouée. Vous valez mieux que ça, montrez le chemin à prendre !

Jean-Luc François, conseiller en énergies renouvelables (35) : Chers dirigeants nationaux du PS, bonjour. Vous craignez de perdre vos relais locaux pro-nucléaires de Normandie : annoncez-leur une reconversion industrielle massive vers les énergies renouvelables, des milliers d’emplois dans l’éolien maritime, dans les énergies marines, des formations qualifiantes dans le solaire, la gestion de l’énergie... et vous verrez, ils voudront sortir du nucléaire, eux aussi. Cette saloperie ne tient que par les jobs qu’elle nourrit et l’argent qu’elle distribue, c’est-à-dire celui surtout de nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants qui devront payer la note u démantèlement... Ouvrez enfin les yeux, bon sang : le nucléaire ruine la France !

Noëlle Bouliou, standardiste (22) : Le choix du non-nucléaire sera déterminant dans mon vote du mois de mai. Tout candidat se déterminant pour la poursuite du programme nucléaire perdra ma voix et celle de beaucoup de monde ici en Bretagne, même au second tour. On n’attend pas la catastrophe avec le nucléaire : on l’arrête. Il n’y a jamais de sécurité absolue avec le nucléaire. Il y a toujours des transports et des stockages dangereux et des déchets ingérables, des coûts exorbitants, des risques intolérables. JE VEUX POUVOIR REGARDER MES ENFANTS EN FACE ! Je ne pourrai jamais prétendre que je ne savais pas. Et vous ? Ça suffit !

Benjamin Vives (98) : Si vous aviez acheté une voiture 10000€ et que juste avant la livraison on vous annonce qu’il faudra attendre 2 ans de plus et rajouter 20000€ pour qu’elle roule, que feriez- vous ? C’est l’exact ordre de grandeur du surcoût de l’EPR de Flamanville... Entre temps, l’Argus et ses équivalents finlandais et anglais auraient annoncé qu’elle ne respecte pas les normes européennes. Pour ma part, je porterais l’affaire devant les tribunaux et commanderais une autre marque. Changeons d’époque, investissons dans notre avenir !

Évelyne Guirriec (35) : En France on est très fort avec les impasses technologiques : Secam, Concorde, Minitel, nucléaire... Volonté de puissance, stratégie de distinction, etc. Et puis on finit par se rallier à d’autres solutions que d’autres ont inventées, développées, et qui s’avèrent mieux adaptées. C’est déprimant. D’ailleurs, je note que nous sommes les champions du monde du nucléaire et de la consommation de psychotropes. On attend quoi pour prendre une décision ? Qu’il y ait des milliers morts ? [...]

Nicolas F., 12 ans, collégien (07) : La sortie du nucléaire, pour moi c’est clair ! Je voudrais vivre dans un monde non détruit par la radioactivité.

Raymond Chaussin, ingénieur chimiste (14) : Lorsqu’on place les actions en faveur de la jeunesse au coeur de son projet de gouvernement, comment peut-on continuer la filière nucléaire qui produit des déchets que l’on ne sait pas décontaminer et que donc on refourgue aux générations futures ?

Élisabeth Baudry, assistante technique tourisme (08) : Il y a 35 ans, nous avons lutté contre l’implantation d’une deuxième centrale à Chooz, dans les Ardennes. C’était le pot de fer contre le pot de terre.... mais aujourd’hui le pot de fer est fêlé ! Que tous les pots de terre s’y mettent ensemble et le pot de fer va casser !

Claire Larréa, artiste peintre (95) : Je ne peux croire que ces deux partis politiques qui ont représenté tant d’espoir ne puissent s’accorder sur cette vision à long terme, essentielle pour fabriquer le futur que nous voulons choisir ! Voulez-vous laisser dans l’histoire l’image d’un régiment d’autruches myopes et affolées ? Prenez en main ces graves problèmes dans un engagement à long terme, créez la surprise dans un raz-de-marée de décisions courageuses et de solutions humaines. […]

Pour vous, c’est plus porteur d’être les partis qui œuvreront pour les grands travaux du "nettoyage nucléaire" ; Cela vous parait trop loin ? Vous voudriez profiter dès maintenant de retombées positives pour vos images respectives ? Alors, allez-y, entrez dans l’histoire. Faites-vous une bonne com’ pour des siècles et des siècles ! Soyez ceux qui ont osé !

Si vous ne le faites pas, vos électeurs vous prendront tous pour des minables et vous pourrez allez à la pêche. Un consensus, ça s’obtient largement quand les décisions deviennent historiques. Soyez les partis intelligents qui traceront la voix d’un possible renouveau. On s’en moque de s’engager dans une période difficile. On n’est pas des benêts, on sait que ce n’est pas la voix impériale, on a fini de rêver ! Par contre, je refuse à jamais de voter pour des autruches, c’est simple, si vous ne savez pas prendre cette bonne décision là, quelle autre bonne décision pourriez-vous prendre ? [...]

Bernard Milcent, artisan boulanger (85) : La déclaration de François Hollande sur son renoncement à sortir du nucléaire est désespérante. Aurons-nous le choix entre la peste et le choléra pour les prochaines élections ? Pour moi, dans ce cas, ce sera ni l’un ni l’autre.

Philippe Gourves, étudiant (22) : Craignant un avenir incertain si nous continuons aveuglément dans le nucléaire, moi (étudiant) et les générations futures voulons le changement. Nous voulons des énergies renouvelables, sûres, propres qui apporteront de très nombreux emplois, une meilleure économie (puisque les dépenses de l’État ne seront plus inutiles dans le nucléaire arriéré). Moi-même et mes futurs enfants ne voulons pas payer pour un désastre nucléaire, nous voulons un respect écologique, économique et sociologique. Le nucléaire, c’est du passé, il est temps de tourner la page et d’évoluer vers une démocratie plus juste, qui ne sera plus une démocratie bafouée. Vous valez mieux que ça, montrez le chemin à prendre !

Jean-Luc François, conseiller en énergies renouvelables (35) : Chers dirigeants nationaux du PS, bonjour. Vous craignez de perdre vos relais locaux pro-nucléaires de Normandie : annoncez-leur une reconversion industrielle massive vers les énergies renouvelables, des milliers d’emplois dans l’éolien maritime, dans les énergies marines, des formations qualifiantes dans le solaire, la gestion de l’énergie... et vous verrez, ils voudront sortir du nucléaire, eux aussi. Cette saloperie ne tient que par les jobs qu’elle nourrit et l’argent qu’elle distribue, c’est-à-dire celui surtout de nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants qui devront payer la note u démantèlement... Ouvrez enfin les yeux, bon sang : le nucléaire ruine la France !

Noëlle Bouliou, standardiste (22) : Le choix du non-nucléaire sera déterminant dans mon vote du mois de mai. Tout candidat se déterminant pour la poursuite du programme nucléaire perdra ma voix et celle de beaucoup de monde ici en Bretagne, même au second tour. On n’attend pas la catastrophe avec le nucléaire : on l’arrête. Il n’y a jamais de sécurité absolue avec le nucléaire. Il y a toujours des transports et des stockages dangereux et des déchets ingérables, des coûts exorbitants, des risques intolérables. JE VEUX POUVOIR REGARDER MES ENFANTS EN FACE ! Je ne pourrai jamais prétendre que je ne savais pas. Et vous ? Ça suffit !

Benjamin Vives (98) : Si vous aviez acheté une voiture 10000€ et que juste avant la livraison on vous annonce qu’il faudra attendre 2 ans de plus et rajouter 20000€ pour qu’elle roule, que feriez- vous ? C’est l’exact ordre de grandeur du surcoût de l’EPR de Flamanville... Entre temps, l’Argus et ses équivalents finlandais et anglais auraient annoncé qu’elle ne respecte pas les normes européennes. Pour ma part, je porterais l’affaire devant les tribunaux et commanderais une autre marque. Changeons d’époque, investissons dans notre avenir !

Évelyne Guirriec (35) : En France on est très fort avec les impasses technologiques : Secam, Concorde, Minitel, nucléaire... Volonté de puissance, stratégie de distinction, etc. Et puis on finit par se rallier à d’autres solutions que d’autres ont inventées, développées, et qui s’avèrent mieux adaptées. C’est déprimant. D’ailleurs, je note que nous sommes les champions du monde du nucléaire et de la consommation de psychotropes. On attend quoi pour prendre une décision ? Qu’il y ait des milliers morts ? [...]

Nicolas F., 12 ans, collégien (07) : La sortie du nucléaire, pour moi c’est clair ! Je voudrais vivre dans un monde non détruit par la radioactivité.

Raymond Chaussin, ingénieur chimiste (14) : Lorsqu’on place les actions en faveur de la jeunesse au coeur de son projet de gouvernement, comment peut-on continuer la filière nucléaire qui produit des déchets que l’on ne sait pas décontaminer et que donc on refourgue aux générations futures ?

Élisabeth Baudry, assistante technique tourisme (08) : Il y a 35 ans, nous avons lutté contre l’implantation d’une deuxième centrale à Chooz, dans les Ardennes. C’était le pot de fer contre le pot de terre.... mais aujourd’hui le pot de fer est fêlé ! Que tous les pots de terre s’y mettent ensemble et le pot de fer va casser !



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