Faire un don

Sortir du nucléaire n°54



Eté 2012

Edito

13 octobre : agissons ensemble... avant la catastrophe

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°54 - Eté 2012

 Luttes et actions


Le 5 juillet, une commission indépendante d’investigation sur la catastrophe de Fukushima a remis ses conclusions à la Diète (le parlement japonais). Son verdict est éloquent : il s’agit bien d’une catastrophe "causée par l’homme".

Aujourd’hui, la centrale détruite constitue toujours une terrible menace : les combustibles usés stockés dans la piscine du réacteur n°4 pourraient en cas de nouveau séisme provoquer une nouvelle catastrophe d’une incroyable gravité.

Mais les Japonais le savent désormais : les alternatives existent pour affranchir leur pays de sa dépendance à l’atome. Dans l’urgence, en 2011, la société japonaise, pourtant l’une des plus énergivores et gaspilleuses au monde, a ainsi su réaliser des économies d’énergie très significatives.

Cette évolution favorable se voit malheureusement déjà mise à mal. Mi-juin, alors que l’intégralité des 54 réacteurs nucléaires japonais était à l’arrêt depuis plusieurs mois, le Premier ministre Yoshihiko Noda a en effet décidé, sous la pression de l’industrie nucléaire nippone, de rouvrir la centrale d’Ohi, pourtant située au-dessus d’une faille sismique probablement active.

© Matthias Lambrecht

La colère du peuple japonais enfle. Malgré une culture peu encline à la contestation, le mouvement d’opposition au nucléaire ne cesse de s’étendre parmi la population. Chaque semaine depuis mars, un rassemblement a lieu devant la résidence officielle du Premier ministre. De 300 au départ, les opposants étaient plus de 150 000 le 29 juin pour protester contre le redémarrage des réacteurs d’Ohi décidé quelques jours plus tôt, et plus nombreux encore le 7 juillet ; le 1er juillet, des milliers de gens ont convergé devant la centrale elle-même pour tenter d’entraver sa ré-ouverture. D’après le quotidien Asahi, de telles mobilisations sont inédites dans l’archipel depuis plus de 50 ans ; selon un parlementaire membre du parti démocrate, "au cœur du gouvernement, ils commencent à être effrayés" [1].

N’attendons pas une catastrophe nucléaire en France pour nous mobiliser en nombre afin de faire pression sur notre nouveau gouvernement. Réservez dans votre agenda le samedi 13 octobre 2012 pour la journée nationale d’action "Changeons d’ère, sortons du nucléaire", mais aussi le samedi 9 mars 2013, pour une mobilisation deux ans après Fukushima ; informez vos proches sur les dangers du nucléaire et les solutions pour s’en débarrasser ; rejoignez un groupe local du Réseau. Chacun-e a le pouvoir d’agir à son niveau... vous aussi !

Le Réseau "Sortir du nucléaire"


Notes

[1Fukushima Diary, 7 juillet, https://fukushima-diary.com

Le 5 juillet, une commission indépendante d’investigation sur la catastrophe de Fukushima a remis ses conclusions à la Diète (le parlement japonais). Son verdict est éloquent : il s’agit bien d’une catastrophe "causée par l’homme".

Aujourd’hui, la centrale détruite constitue toujours une terrible menace : les combustibles usés stockés dans la piscine du réacteur n°4 pourraient en cas de nouveau séisme provoquer une nouvelle catastrophe d’une incroyable gravité.

Mais les Japonais le savent désormais : les alternatives existent pour affranchir leur pays de sa dépendance à l’atome. Dans l’urgence, en 2011, la société japonaise, pourtant l’une des plus énergivores et gaspilleuses au monde, a ainsi su réaliser des économies d’énergie très significatives.

Cette évolution favorable se voit malheureusement déjà mise à mal. Mi-juin, alors que l’intégralité des 54 réacteurs nucléaires japonais était à l’arrêt depuis plusieurs mois, le Premier ministre Yoshihiko Noda a en effet décidé, sous la pression de l’industrie nucléaire nippone, de rouvrir la centrale d’Ohi, pourtant située au-dessus d’une faille sismique probablement active.

© Matthias Lambrecht

La colère du peuple japonais enfle. Malgré une culture peu encline à la contestation, le mouvement d’opposition au nucléaire ne cesse de s’étendre parmi la population. Chaque semaine depuis mars, un rassemblement a lieu devant la résidence officielle du Premier ministre. De 300 au départ, les opposants étaient plus de 150 000 le 29 juin pour protester contre le redémarrage des réacteurs d’Ohi décidé quelques jours plus tôt, et plus nombreux encore le 7 juillet ; le 1er juillet, des milliers de gens ont convergé devant la centrale elle-même pour tenter d’entraver sa ré-ouverture. D’après le quotidien Asahi, de telles mobilisations sont inédites dans l’archipel depuis plus de 50 ans ; selon un parlementaire membre du parti démocrate, "au cœur du gouvernement, ils commencent à être effrayés" [1].

N’attendons pas une catastrophe nucléaire en France pour nous mobiliser en nombre afin de faire pression sur notre nouveau gouvernement. Réservez dans votre agenda le samedi 13 octobre 2012 pour la journée nationale d’action "Changeons d’ère, sortons du nucléaire", mais aussi le samedi 9 mars 2013, pour une mobilisation deux ans après Fukushima ; informez vos proches sur les dangers du nucléaire et les solutions pour s’en débarrasser ; rejoignez un groupe local du Réseau. Chacun-e a le pouvoir d’agir à son niveau... vous aussi !

Le Réseau "Sortir du nucléaire"



Soyez au coeur de l'information !

Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD, alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages, etc.

Je m'abonne à la revue du Réseau