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Tchernobyl : 33 ans de catastrophe Des mobilisations partout en France pour dénoncer le risque d’accident nucléaire

Communiqué du 25 avril 2019



Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait. 33 ans plus tard, les conséquences sanitaires et écologiques de la catastrophe continuent de se déployer. En France, alors que les choix récents en matière de politique énergétique promettent un accroissement des risques, des mobilisations auront lieu pour dénoncer le risque d’accident.



Tchernobyl : la catastrophe est toujours en cours

33 ans après l’accident, la catastrophe de Tchernobyl n’est pas finie : certaines substances radioactives resteront encore présentes dans les sols pendant plusieurs siècles. Plus de 3,5 millions de personnes - parmi lesquelles des enfants et des femmes enceintes – vivent dans des territoires contaminés et ingèrent quotidiennement des substances radioactives. Les conséquences sanitaires de cette faible exposition chronique sont lourdes et les effets délétères sur le génome humain ne se résorbent pas : ils augmentent, perdurant de génération en génération.

Des données récemment collectées par l’association Enfants de Tchernobyl Belarus révèlent des taux anormalement élevés de malformations congénitales dans la population enfantine de la région de Minsk, capitale de la Biélorussie pourtant située à 475 km de Tchernobyl. Les malformations cardiaques y sont par exemple de 10 à 20 fois plus fréquentes que la normale et le nombre d’enfants rendus invalides par une maladie cardiaque a doublé entre 2014 et 2017. Lassées, les personnes habitant dans les zones contaminées baissent la garde sur les précautions concernant leur alimentation, ce qui fait les affaires des autorités, qui ne font pas le nécessaire pour gérer la crise et aider ses victimes sur le temps long. La faune et la flore sont également touchées : la radioactivité continue d’affecter les rongeurs, les oiseaux, les plantes...

Bientôt un accident de type Tchernobyl en France ?

Même l’Autorité de sûreté nucléaire reconnaît qu’en France aussi, un accident de type Tchernobyl n’est pas exclu. Pour protéger les populations, le bon sens exigerait donc d’engager rapidement une sortie du nucléaire. Mais les orientations imposées par le gouvernement n’en prennent pas le chemin. Au contraire, il est prévu de prolonger le fonctionnement de la quasi-totalité des usines et des réacteurs nucléaires existants jusqu’à 50 ans et plus.

Pourtant, certaines pièces en fin de vie ne peuvent être remplacées, de graves malfaçons sont constatées sur de nombreux équipements pourtant cruciaux pour la sûreté et les problèmes de maintenance s’aggravent, renforcés par les économies réalisées par EDF et les cadences infernales imposées aux travailleur.ses sous-traitant.es. Dans ces conditions, prolonger des installations nucléaires dangereuses et vétustes, c’est rogner sur les marges de sûreté et c’est risquer un peu plus l’accident majeur, chez nous aussi. Et malgré les défauts en série sur le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche), EDF persiste à vouloir démarrer ce réacteur, remettant les réparations à plus tard.

Des actions partout en France pour dénoncer le risque d’accident

Pour alerter sur le risque d’accident majeur, des événements auront lieu partout en France autour du 26 avril, jour anniversaire de la catastrophe. Dans plusieurs régions – et notamment autour de la centrale du Bugey - des actions seront organisées afin de matérialiser le périmètre des « Plans Particuliers d’Intervention », qui inclut les zones destinées à être évacuées en cas d’accident et dont le rayon a récemment été élargi à 20 km autour des centrales nucléaires françaises.

Les personnes qui habitent et fréquentent ce périmètre sont-elles conscientes du danger permanent qui les guette ? Et celles qui habitent quelques centaines de mètres plus loin savent-elles qu’en cas d’accident, elles ne bénéficieront pas de mesures de protection déjà insuffisantes ? Au moment où certaines personnes se remémoreront la désinformation qui avait sévi en France lors les retombées radioactives de Tchernobyl - « stoppées à la frontière » - ces actions seront aussi l’occasion de rappeler qu’en cas d’accident nucléaire majeur, un nuage radioactif ne reste pas sagement confiné dans un cercle administrativement défini.

Contact presse

Philippe Lambersens - 06 83 53 89 82

Charlotte Mijeon – 06 64 66 01 23

Pour plus d’informations sur l’action organisée dans l’Isère : Jean-Pierre Collet – 06 81 09 75 87

Tchernobyl : la catastrophe est toujours en cours

33 ans après l’accident, la catastrophe de Tchernobyl n’est pas finie : certaines substances radioactives resteront encore présentes dans les sols pendant plusieurs siècles. Plus de 3,5 millions de personnes - parmi lesquelles des enfants et des femmes enceintes – vivent dans des territoires contaminés et ingèrent quotidiennement des substances radioactives. Les conséquences sanitaires de cette faible exposition chronique sont lourdes et les effets délétères sur le génome humain ne se résorbent pas : ils augmentent, perdurant de génération en génération.

Des données récemment collectées par l’association Enfants de Tchernobyl Belarus révèlent des taux anormalement élevés de malformations congénitales dans la population enfantine de la région de Minsk, capitale de la Biélorussie pourtant située à 475 km de Tchernobyl. Les malformations cardiaques y sont par exemple de 10 à 20 fois plus fréquentes que la normale et le nombre d’enfants rendus invalides par une maladie cardiaque a doublé entre 2014 et 2017. Lassées, les personnes habitant dans les zones contaminées baissent la garde sur les précautions concernant leur alimentation, ce qui fait les affaires des autorités, qui ne font pas le nécessaire pour gérer la crise et aider ses victimes sur le temps long. La faune et la flore sont également touchées : la radioactivité continue d’affecter les rongeurs, les oiseaux, les plantes...

Bientôt un accident de type Tchernobyl en France ?

Même l’Autorité de sûreté nucléaire reconnaît qu’en France aussi, un accident de type Tchernobyl n’est pas exclu. Pour protéger les populations, le bon sens exigerait donc d’engager rapidement une sortie du nucléaire. Mais les orientations imposées par le gouvernement n’en prennent pas le chemin. Au contraire, il est prévu de prolonger le fonctionnement de la quasi-totalité des usines et des réacteurs nucléaires existants jusqu’à 50 ans et plus.

Pourtant, certaines pièces en fin de vie ne peuvent être remplacées, de graves malfaçons sont constatées sur de nombreux équipements pourtant cruciaux pour la sûreté et les problèmes de maintenance s’aggravent, renforcés par les économies réalisées par EDF et les cadences infernales imposées aux travailleur.ses sous-traitant.es. Dans ces conditions, prolonger des installations nucléaires dangereuses et vétustes, c’est rogner sur les marges de sûreté et c’est risquer un peu plus l’accident majeur, chez nous aussi. Et malgré les défauts en série sur le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche), EDF persiste à vouloir démarrer ce réacteur, remettant les réparations à plus tard.

Des actions partout en France pour dénoncer le risque d’accident

Pour alerter sur le risque d’accident majeur, des événements auront lieu partout en France autour du 26 avril, jour anniversaire de la catastrophe. Dans plusieurs régions – et notamment autour de la centrale du Bugey - des actions seront organisées afin de matérialiser le périmètre des « Plans Particuliers d’Intervention », qui inclut les zones destinées à être évacuées en cas d’accident et dont le rayon a récemment été élargi à 20 km autour des centrales nucléaires françaises.

Les personnes qui habitent et fréquentent ce périmètre sont-elles conscientes du danger permanent qui les guette ? Et celles qui habitent quelques centaines de mètres plus loin savent-elles qu’en cas d’accident, elles ne bénéficieront pas de mesures de protection déjà insuffisantes ? Au moment où certaines personnes se remémoreront la désinformation qui avait sévi en France lors les retombées radioactives de Tchernobyl - « stoppées à la frontière » - ces actions seront aussi l’occasion de rappeler qu’en cas d’accident nucléaire majeur, un nuage radioactif ne reste pas sagement confiné dans un cercle administrativement défini.

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