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Mise en cause de la sûreté de l’EPR par les autorités britanniques : "Sortir du nucléaire" demande l’abandon du programme EPR

Communiqué du 1er juillet 2009



 Failles de sûreté, déroute sur les chantiers en cours : l’EPR est un échec industriel
- Les milliards prévus pour le programme EPR doivent être investis dans les alternatives


Déjà accusé de ne pas être conçu pour résister à un crash d’avion de ligne (1), le réacteur français nucléaire français EPR est aujourd’hui mis en cause par les autorités britanniques concernant son système de contrôle. Selon The Times (2), l’Inspection des installations nucléaires (NII) a écrit à Areva et EDF, affirmant "Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant votre projet, qui permet à des systèmes de sécurité de classe inférieure de passer outre (’override’) des systèmes de sécurité de classe supérieure".

La NII menace désormais d’interdire la construction de l’EPR en Grande-Bretagne. Il est d’ailleurs à noter que l’EPR n’est certifié ni en Grande-Bretagne, ni aux USA (où le processus court jusqu’en juin 2011 et pourrait bien se terminer par un avis négatif) : les nombreuses annonces d’Areva et EDF concernant leurs projets nucléaires dans ces deux pays ne sont à ce jour que poudre aux yeux.

Ces graves problèmes de sûreté ne sont pas les seuls à faire du programme EPR un incroyable échec industriel : les deux chantiers EPR en cours, en Finlande et à Flamanville (France) rivalisent de malfaçons, de retards et de surcoûts. Il est même possible que ces réacteurs n’entrent jamais en service tant les malfaçons se multiplient.

Le chantier EPR de Finlande, dirigé tant bien que mal par Areva depuis fin 2005, compte aux dernières nouvelles 38 mois de retard (3) et au moins 2,5 milliards d’euros de surcoût... que les Finlandais entendent bien facturer aux Français (4).

Sur le chantier de l’EPR de Flamanville, EDF suit la même voie qu’Areva en Finlande : commencé deux ans plus tard, fin 2007, le chantier accumule les déconvenues (5) compte déjà près d’un milliard d’euros de surcoût et d’un an de retard (6). Qui plus est, comme l’a montré le chantier finlandais, les problèmes se multiplient et le retard du chantier s’aggrave au fil du temps.

Enfin, de façon logique, les électriciens étrangers se détournent de l’EPR. Par exemple, le 23 avril 2009, l’américain AmerenUE a annoncé qu’il annulait son projet de construire un EPR dans le Missouri (7), estimant ce réacteur trop cher à construire. Il est évident que le même raisonnement sera tenu par d’autres industriels. Il est donc nécessaire d’arrêter au plus vite les frais en annulant le programme EPR.

Notons d’ailleurs que l’annulation du programme EPR est la seule chance pour la France d’atteindre son objectif européen de 23% d’énergies renouvelables en 2020, à condition toutefois de reverser vers les économies d’énergie et les énergies renouvelables les milliards prévus pour le nucléaire.




(1) https://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/confidentiel-defense.html
(2) https://business.timesonline.co.uk/tol/business/industry_sectors/natural_resources/article6613960.ece
(3) https://tinyurl.com/kqn4u7
(4) https://www.romandie.com/infos/news2/090128145612.11l8clh1.asp
(5) Par exemple : https://tinyurl.com/n4hmln
(6) https://www.lejdd.fr/cmc/economie/200849/l-epr-usine-a-gaz-d-edf_170176.html
(7) https://www.romandie.com/infos/news2/090423195314.nwvkt3ei.asp

 Failles de sûreté, déroute sur les chantiers en cours : l’EPR est un échec industriel
- Les milliards prévus pour le programme EPR doivent être investis dans les alternatives


Déjà accusé de ne pas être conçu pour résister à un crash d’avion de ligne (1), le réacteur français nucléaire français EPR est aujourd’hui mis en cause par les autorités britanniques concernant son système de contrôle. Selon The Times (2), l’Inspection des installations nucléaires (NII) a écrit à Areva et EDF, affirmant "Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant votre projet, qui permet à des systèmes de sécurité de classe inférieure de passer outre (’override’) des systèmes de sécurité de classe supérieure".

La NII menace désormais d’interdire la construction de l’EPR en Grande-Bretagne. Il est d’ailleurs à noter que l’EPR n’est certifié ni en Grande-Bretagne, ni aux USA (où le processus court jusqu’en juin 2011 et pourrait bien se terminer par un avis négatif) : les nombreuses annonces d’Areva et EDF concernant leurs projets nucléaires dans ces deux pays ne sont à ce jour que poudre aux yeux.

Ces graves problèmes de sûreté ne sont pas les seuls à faire du programme EPR un incroyable échec industriel : les deux chantiers EPR en cours, en Finlande et à Flamanville (France) rivalisent de malfaçons, de retards et de surcoûts. Il est même possible que ces réacteurs n’entrent jamais en service tant les malfaçons se multiplient.

Le chantier EPR de Finlande, dirigé tant bien que mal par Areva depuis fin 2005, compte aux dernières nouvelles 38 mois de retard (3) et au moins 2,5 milliards d’euros de surcoût... que les Finlandais entendent bien facturer aux Français (4).

Sur le chantier de l’EPR de Flamanville, EDF suit la même voie qu’Areva en Finlande : commencé deux ans plus tard, fin 2007, le chantier accumule les déconvenues (5) compte déjà près d’un milliard d’euros de surcoût et d’un an de retard (6). Qui plus est, comme l’a montré le chantier finlandais, les problèmes se multiplient et le retard du chantier s’aggrave au fil du temps.

Enfin, de façon logique, les électriciens étrangers se détournent de l’EPR. Par exemple, le 23 avril 2009, l’américain AmerenUE a annoncé qu’il annulait son projet de construire un EPR dans le Missouri (7), estimant ce réacteur trop cher à construire. Il est évident que le même raisonnement sera tenu par d’autres industriels. Il est donc nécessaire d’arrêter au plus vite les frais en annulant le programme EPR.

Notons d’ailleurs que l’annulation du programme EPR est la seule chance pour la France d’atteindre son objectif européen de 23% d’énergies renouvelables en 2020, à condition toutefois de reverser vers les économies d’énergie et les énergies renouvelables les milliards prévus pour le nucléaire.




(1) https://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/confidentiel-defense.html
(2) https://business.timesonline.co.uk/tol/business/industry_sectors/natural_resources/article6613960.ece
(3) https://tinyurl.com/kqn4u7
(4) https://www.romandie.com/infos/news2/090128145612.11l8clh1.asp
(5) Par exemple : https://tinyurl.com/n4hmln
(6) https://www.lejdd.fr/cmc/economie/200849/l-epr-usine-a-gaz-d-edf_170176.html
(7) https://www.romandie.com/infos/news2/090423195314.nwvkt3ei.asp


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