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Le juge d’instruction est saisi pour enquêter sur les pollutions radioactives mesurées dans la Loire


En cours / Installation : Chinon


En 2019, une pollution hors norme au tritium a été mesurée dans l’eau de la Loire au niveau de Saumur, à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Chinon. Un an plus tard, rebelote : un taux de tritium au-dessus des seuils réglementaires est mesuré en aval de la centrale. Camouflage intentionnel d’EDF, rejet non maîtrisé ou surveillance défaillante de l’environnement ? Après deux plaintes restées lettres mortes, le Réseau "Sortir du nucléaire" saisit le juge d’instruction pour faire la lumière sur cette affaire.



Des pollutions d’origine nucléaire

Le tritium est très faiblement présent dans l’environnement à l’état naturel. Sa présence est caractéristique des rejets d’une centrale nucléaire.

Ainsi, la détection d’un taux anormal de tritium dans la Loire est forcément le résultat d’un écart dans la gestion de la centrale. Cela signifie que soit la centrale a rejeté une quantité de tritium plus importante que ce que les seuils réglementaires autorisent, soit qu’un incident d’exploitation (fuite, débordement d’un réservoir, etc.) est survenu.

La détection d’un taux anormal doit entraîner des investigations, afin d’en déterminer l’origine.

Or, en 2019 comme en 2020, les investigations menées par l’exploitant, par l’IRSN et par l’ASN n’ont pas permis de déterminer, avec certitude, l’origine de ce taux suspicieux.

Des pollutions qui restent encore inexpliquées

Cette pollution est doublement inquiétante : non seulement elle a dépassé l’enceinte de la centrale mais, pire encore, aucune des investigations entreprises n’a permis d’en comprendre l’origine.

Une des études menées par l’IRSN a toutefois révélé que la station multi-paramètre (SMP) aval de la centrale de Chinon (qui mesure le taux de tritium en aval de centrale dans le milieu récepteur) ne fonctionnait que lorsque le débit du fleuve est inférieur à 100 m3/s.

La SMP d’EDF ne surveille donc pas bien les rejets de Chinon. La principale conséquence est que, la plupart du temps, cette SMP, qui sert aussi à l’IRSN,ne peut donc pas détecter d’éventuels rejets non maîtrisés.

EDF est consciente du problème puisqu’elle mène des études qui « [contribuent] à alimenter la réflexion sur l’amélioration de la représentativité du point de prélèvement de la surveillance aval ». Elle a aussi reconnu, lors de la réunion du 22 mars 2021 du comité de suivi, que ce problème concerne aussi St Laurent des Eaux et parfois Belleville.

Depuis combien de temps le dysfonctionnement existe ? EDF a t-elle pu tirer avantage de cette situation en évacuant des rejets plus importants que ceux autorisés sans que cela ne puisse être détecté ?

Les deux plaintes que nous avions déposées auprès du parquet de Paris ont été classées dans suite. Le 10 juillet 2023, nous avons donc décidé de joindre les deux dossiers et de saisir le juge d’instruction pour que la vérité soit établie dans cette affaire.

 

Téléchargez notre plainte avec constitution de partie civile
Plainte avec constitution de partie civile

Des pollutions d’origine nucléaire

Le tritium est très faiblement présent dans l’environnement à l’état naturel. Sa présence est caractéristique des rejets d’une centrale nucléaire.

Ainsi, la détection d’un taux anormal de tritium dans la Loire est forcément le résultat d’un écart dans la gestion de la centrale. Cela signifie que soit la centrale a rejeté une quantité de tritium plus importante que ce que les seuils réglementaires autorisent, soit qu’un incident d’exploitation (fuite, débordement d’un réservoir, etc.) est survenu.

La détection d’un taux anormal doit entraîner des investigations, afin d’en déterminer l’origine.

Or, en 2019 comme en 2020, les investigations menées par l’exploitant, par l’IRSN et par l’ASN n’ont pas permis de déterminer, avec certitude, l’origine de ce taux suspicieux.

Des pollutions qui restent encore inexpliquées

Cette pollution est doublement inquiétante : non seulement elle a dépassé l’enceinte de la centrale mais, pire encore, aucune des investigations entreprises n’a permis d’en comprendre l’origine.

Une des études menées par l’IRSN a toutefois révélé que la station multi-paramètre (SMP) aval de la centrale de Chinon (qui mesure le taux de tritium en aval de centrale dans le milieu récepteur) ne fonctionnait que lorsque le débit du fleuve est inférieur à 100 m3/s.

La SMP d’EDF ne surveille donc pas bien les rejets de Chinon. La principale conséquence est que, la plupart du temps, cette SMP, qui sert aussi à l’IRSN,ne peut donc pas détecter d’éventuels rejets non maîtrisés.

EDF est consciente du problème puisqu’elle mène des études qui « [contribuent] à alimenter la réflexion sur l’amélioration de la représentativité du point de prélèvement de la surveillance aval ». Elle a aussi reconnu, lors de la réunion du 22 mars 2021 du comité de suivi, que ce problème concerne aussi St Laurent des Eaux et parfois Belleville.

Depuis combien de temps le dysfonctionnement existe ? EDF a t-elle pu tirer avantage de cette situation en évacuant des rejets plus importants que ceux autorisés sans que cela ne puisse être détecté ?

Les deux plaintes que nous avions déposées auprès du parquet de Paris ont été classées dans suite. Le 10 juillet 2023, nous avons donc décidé de joindre les deux dossiers et de saisir le juge d’instruction pour que la vérité soit établie dans cette affaire.

 

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Thèmes
 Le nucléaire et l’eau  Chinon