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La "renaissance du nucléaire" est décapitée : la "sûreté" des deux principaux réacteurs actuels,l’EPR français et l’AP 1000 américain, est gravement mise en cause

Communiqué du 2 novembre 2009



Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande l’annulation générale du programme EPR



Depuis plusieurs années, les dirigeants politiques et industriels annoncent un supposé "grand retour du nucléaire". Cette thèse est contredite par les faits, tant sur le plan économique que technique.

Sur le plan économique : plusieurs projets de construction de nouveaux réacteurs ont été annulés ces derniers mois (*), tout simplement parce que produire de l’électricité avec des réacteurs nucléaires nécessite de trop lourds investissements et parce que le retour sur investissement est peu probable.

Sur le plan technique : les deux principaux réacteurs actuellement sur le marché, l’EPR français et l’AP 1000 américain, rencontrent de très graves difficultés, tant sur le plan de la sûreté que sur les chantiers déjà engagés.


1) L’EPR :

- Défaillance du contrôle commande
Le 2 novembre 2009, les Autorités de sûreté britannique (HSE), finlandaise (STUK) et française (ASN) ont publié une déclaration commune sur la conception du système de contrôle-commande du réacteur EPR. Il faut néanmoins rappeler que c’est la HSE qui, dès juin 2009, avait mis à jour cette grave défaillance qui avait échappé à l’ASN et à la STUK. Il est d’ailleurs légitime de se poser des questions sur la compétence et/ou l’indépendance des ces "autorités".

- Vulnérabilité en cas de crash d’avion de ligne
Dès novembre 2003, le Réseau "Sortir du nucléaire" a révélé un document confidentiel défense issu d’EDF qui reconnaît que, contrairement à ce que prétendent les autorités françaises, le réacteur français EPR n’est pas conçu pour résister à un crash d’avion de ligne (**)

- Déconvenues sur les chantiers en cours
Le chantier EPR de Finlande, lancé par Areva en 2005, est un véritable désastre industriel et financier : il compte à ce jour, 44 mois de retard et 3 milliards d’euros de surcoût. Le chantier EPR de Flamanville (Manche), lancé par EDF en 2007, compte déjà un an de retard et 1 milliard d’euros de surcoût… en attendant la suite.



2) L’AP 1000

- Défaillance de la sûreté
Le 15 octobre, l’autorité de sûreté nucléaire des USA, la NRC, a jeté un incroyable pavé dans la mare (***) en recalant la "sûreté" du réacteur AP 1000, lequel ne semble pas apte à résister à des évènements naturels (séismes, inondations, etc) ou à un crash d’avion de ligne. Il s’agit d’un très grave contretemps, et peut-être d’un coup mortel pour le programme AP 1000 et donc pour les quelques projets nucléaires encore en cours aux USA.

- Déconvenue sur le chantier en cours
En août 2009, l’agence Platts révélait que de graves problèmes se posaient dans la fabrication des pièces prévues pour les réacteurs AP 1000 prévus à Sanmen (Chine).



Conclusions


- Les problématiques industrielle et économique se rejoignent :

Alors que les électriciens hésitent ou renoncent à commander des réacteurs nucléaires du fait de leurs coûts, les graves problèmes rencontrés sur les chantiers EPR et AP 1000 font exploser les coûts réels. De fait, le nombre de réacteurs qui vont être réellement commandés risquent bien de se compter sur les doigts des deux mains, voire d’une seule…


- Le prochain Tchernobyl sera-t-il chinois ?

On peut s’inquiéter en constatant que les responsables du nucléaire chinois ont validé la construction de l’AP 1000, qui est pourtant recalé par les USA, et celle de l’EPR, qui est pourtant recalé par la Finlande, la Grande-Bretagne et la France !


- Il faut stopper de toute urgence le programme EPR

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande l’annulation du projet de réacteur EPR prévu à Penly (Seine-Maritîme) mais aussi l’arrêt définitif du chantier EPR en cours à Flamanville (Manche). Ce ne serait d’ailleurs pas un précédent : plusieurs réacteurs en construction ou même déjà achevés ont été abandonnés dans différents pays.




(*) Voir ici : https://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=599
(**) Document confidentiel défense : https://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/confidentiel-defense.html
(***) https://www.cbsnews.com/stories/2009/10/15/ap/government/main5387439.shtml

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande l’annulation générale du programme EPR



Depuis plusieurs années, les dirigeants politiques et industriels annoncent un supposé "grand retour du nucléaire". Cette thèse est contredite par les faits, tant sur le plan économique que technique.

Sur le plan économique : plusieurs projets de construction de nouveaux réacteurs ont été annulés ces derniers mois (*), tout simplement parce que produire de l’électricité avec des réacteurs nucléaires nécessite de trop lourds investissements et parce que le retour sur investissement est peu probable.

Sur le plan technique : les deux principaux réacteurs actuellement sur le marché, l’EPR français et l’AP 1000 américain, rencontrent de très graves difficultés, tant sur le plan de la sûreté que sur les chantiers déjà engagés.


1) L’EPR :

- Défaillance du contrôle commande
Le 2 novembre 2009, les Autorités de sûreté britannique (HSE), finlandaise (STUK) et française (ASN) ont publié une déclaration commune sur la conception du système de contrôle-commande du réacteur EPR. Il faut néanmoins rappeler que c’est la HSE qui, dès juin 2009, avait mis à jour cette grave défaillance qui avait échappé à l’ASN et à la STUK. Il est d’ailleurs légitime de se poser des questions sur la compétence et/ou l’indépendance des ces "autorités".

- Vulnérabilité en cas de crash d’avion de ligne
Dès novembre 2003, le Réseau "Sortir du nucléaire" a révélé un document confidentiel défense issu d’EDF qui reconnaît que, contrairement à ce que prétendent les autorités françaises, le réacteur français EPR n’est pas conçu pour résister à un crash d’avion de ligne (**)

- Déconvenues sur les chantiers en cours
Le chantier EPR de Finlande, lancé par Areva en 2005, est un véritable désastre industriel et financier : il compte à ce jour, 44 mois de retard et 3 milliards d’euros de surcoût. Le chantier EPR de Flamanville (Manche), lancé par EDF en 2007, compte déjà un an de retard et 1 milliard d’euros de surcoût… en attendant la suite.



2) L’AP 1000

- Défaillance de la sûreté
Le 15 octobre, l’autorité de sûreté nucléaire des USA, la NRC, a jeté un incroyable pavé dans la mare (***) en recalant la "sûreté" du réacteur AP 1000, lequel ne semble pas apte à résister à des évènements naturels (séismes, inondations, etc) ou à un crash d’avion de ligne. Il s’agit d’un très grave contretemps, et peut-être d’un coup mortel pour le programme AP 1000 et donc pour les quelques projets nucléaires encore en cours aux USA.

- Déconvenue sur le chantier en cours
En août 2009, l’agence Platts révélait que de graves problèmes se posaient dans la fabrication des pièces prévues pour les réacteurs AP 1000 prévus à Sanmen (Chine).



Conclusions


- Les problématiques industrielle et économique se rejoignent :

Alors que les électriciens hésitent ou renoncent à commander des réacteurs nucléaires du fait de leurs coûts, les graves problèmes rencontrés sur les chantiers EPR et AP 1000 font exploser les coûts réels. De fait, le nombre de réacteurs qui vont être réellement commandés risquent bien de se compter sur les doigts des deux mains, voire d’une seule…


- Le prochain Tchernobyl sera-t-il chinois ?

On peut s’inquiéter en constatant que les responsables du nucléaire chinois ont validé la construction de l’AP 1000, qui est pourtant recalé par les USA, et celle de l’EPR, qui est pourtant recalé par la Finlande, la Grande-Bretagne et la France !


- Il faut stopper de toute urgence le programme EPR

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(*) Voir ici : https://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=599
(**) Document confidentiel défense : https://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/confidentiel-defense.html
(***) https://www.cbsnews.com/stories/2009/10/15/ap/government/main5387439.shtml


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