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Fukushima : 4 ans après le début de l’accident, la catastrophe continue à se déployer !




Il y a maintenant 4 ans, une des pires accidents nucléaires jamais survenus a frappé le Japon. Loin d’appartenir au passé, la catastrophe de Fukushima ne fait que commencer, démontrant le caractère ingérable d’un accident nucléaire. En solidarité avec le peuple japonais et pour éviter qu’un tel drame se produise demain en France, informons-nous et mobilisons-nous !



La catastrophe nucléaire continue

Depuis quatre ans, de l’eau doit être injectée en permanence pour refroidir les réacteurs, recueillie tant bien que mal sur le site de la centrale dans plus de 1000 cuves de qualité douteuse. Au moins 400 tonnes d’eau, parfois extrêmement contaminée, se déversent chaque jour vers la mer.

Plus de 6000 travailleurs se relaient en permanence sur le site, dangereusement exposés aux rayonnements. Face à la pénurie de travailleurs qualifiés et en bonne santé, l’industrie nucléaire va jusqu’à recourir aux Yakuzas, la mafia japonaise, pour recruter des SDF comme « liquidateurs » [1]

Les premiers effets sanitaires se révèlent

En mars 2011, le panache radioactif a répandu sur plusieurs centaines de kilomètres des éléments connus pour provoquer des atteintes aux os et viscères et des pathologies cardio-vasculaires. Selon l’ONG Green Cross, 32 millions de personnes ont été exposées à des radiations à des degrés divers du fait de la catastrophe. Alors que l’évacuation était restreinte à un périmètre dérisoire de 20 km autour de la centrale, il n’y a pas eu de distribution de comprimés d’iode. Quatre ans après, les examens de la thyroïde prévus pour les 370 000 enfants et jeunes de la préfecture de Fukushima ont déjà permis de détecter 87 cas de cancer, alors que cette pathologie est rarissime. « Aucun lien avec l’accident », martèlent les autorités tout en conservant les dossiers médicaux. Les autres maladies ne sont pas prises en compte et peu d’explications sont fournies aux familles qui ont l’impression que leurs enfants sont traités en cobayes.

En réponse à l’impossible décontamination, le déni des autorités

Certains éléments radioactifs, comme le Césium 137 ou le strontium 90, qui nécessiteront une trentaine d’année pour voir leur radioactivité diminuer de moitié, sont toujours présents dans les sols, les jardins et les rizières. Les travaux de « décontamination » sont dérisoires : couche de terre grattée, maisons passées au karcher…et les débris hautement radioactifs sont toujours entassés près des habitations, parfois même près des cours d’écoles.

Malgré un niveau de radioactivité ambiant élevé, hors de la zone d’exclusion, les enfants de la préfecture de Fukushima ne sont pas évacués. Condamnés à porter des dosimètres, ils doivent rester enfermés et peuvent très peu jouer dehors. De nombreuses familles ont explosé, les mères partant pour d’autres régions pour protéger leurs enfants alors que les pères n’envisagent pas de quitter leur travail.

Plus de 120 000 déplacés vivent toujours hors de chez eux suite à la catastrophe, dans des conditions précaires. Peu souhaitent revenir, mais ils subissent un ostracisme douloureux et très peu d’entre eux ont reçu une aide financière pour leur permettre de recommencer leur vie ailleurs. [2]

Au lieu de venir en aide à la population et de prévoir l’évacuation des plus exposés, le gouvernement encourage au contraire le retour des habitants dans des zones très contaminées. Des routes traversant des territoires où la radioactivité est élevée ont d’ailleurs été rouvertes. Le déni des risques sanitaires perdure et les autorités se contentent d’appeler les populations à « positiver » ! Déjà, on retrouve au Japon des organisations actives dans les territoires contaminés de Tchernobyl, qui prétendent qu’on peut très bien vivre avec la radioactivité et se contentent d’appeler chacun à se prendre en charge [3]} …

La résistance continue contre le lobby nucléaire

Malgré le risque sismique persistant et de nombreux scandales au sein des firmes nucléaires, le gouvernement envisage la relance des réacteurs, arrêtés depuis un an 1/2. Mais la population reste majoritairement opposée à leur redémarrage et la résistance continue : tandis que des collectifs s’organisent pour effectuer de vraies mesures de radioactivité près de chez eux, et plus de 14 000 personnes vont attaquer en justice les dirigeants de Tepco pour faire reconnaître leur responsabilité.

Fukushima, demain chez nous ? Pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise, mobilisons-nous pour une sortie du nucléaire dans le monde entier !

Pour aller plus loin :


Notes

[1Pour en savoir plus : 4 ans après Fukushima - L’ombre des Yakuzas, article paru dans le magazine GQ de mars 2015

[2Pour en savoir plus, lire l’article de la sociologue Cécile Asanuma-Brice "De la gestion des flux migratoires par un État nucléariste dans un contexte de catastrophe nucléaire"

[3Pour en savoir plus, lire les articles des sociologues du CNRS Nadine et Thierry Ribault, Fukushima, cogérer l’agonie ou Cécile Asanuma-Brice, [À Fukushima, la population est dans une position inextricable]->https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-fukushima-la-population-est-dans-une-situation-inextricable

La catastrophe nucléaire continue

Depuis quatre ans, de l’eau doit être injectée en permanence pour refroidir les réacteurs, recueillie tant bien que mal sur le site de la centrale dans plus de 1000 cuves de qualité douteuse. Au moins 400 tonnes d’eau, parfois extrêmement contaminée, se déversent chaque jour vers la mer.

Plus de 6000 travailleurs se relaient en permanence sur le site, dangereusement exposés aux rayonnements. Face à la pénurie de travailleurs qualifiés et en bonne santé, l’industrie nucléaire va jusqu’à recourir aux Yakuzas, la mafia japonaise, pour recruter des SDF comme « liquidateurs » [1]

Les premiers effets sanitaires se révèlent

En mars 2011, le panache radioactif a répandu sur plusieurs centaines de kilomètres des éléments connus pour provoquer des atteintes aux os et viscères et des pathologies cardio-vasculaires. Selon l’ONG Green Cross, 32 millions de personnes ont été exposées à des radiations à des degrés divers du fait de la catastrophe. Alors que l’évacuation était restreinte à un périmètre dérisoire de 20 km autour de la centrale, il n’y a pas eu de distribution de comprimés d’iode. Quatre ans après, les examens de la thyroïde prévus pour les 370 000 enfants et jeunes de la préfecture de Fukushima ont déjà permis de détecter 87 cas de cancer, alors que cette pathologie est rarissime. « Aucun lien avec l’accident », martèlent les autorités tout en conservant les dossiers médicaux. Les autres maladies ne sont pas prises en compte et peu d’explications sont fournies aux familles qui ont l’impression que leurs enfants sont traités en cobayes.

En réponse à l’impossible décontamination, le déni des autorités

Certains éléments radioactifs, comme le Césium 137 ou le strontium 90, qui nécessiteront une trentaine d’année pour voir leur radioactivité diminuer de moitié, sont toujours présents dans les sols, les jardins et les rizières. Les travaux de « décontamination » sont dérisoires : couche de terre grattée, maisons passées au karcher…et les débris hautement radioactifs sont toujours entassés près des habitations, parfois même près des cours d’écoles.

Malgré un niveau de radioactivité ambiant élevé, hors de la zone d’exclusion, les enfants de la préfecture de Fukushima ne sont pas évacués. Condamnés à porter des dosimètres, ils doivent rester enfermés et peuvent très peu jouer dehors. De nombreuses familles ont explosé, les mères partant pour d’autres régions pour protéger leurs enfants alors que les pères n’envisagent pas de quitter leur travail.

Plus de 120 000 déplacés vivent toujours hors de chez eux suite à la catastrophe, dans des conditions précaires. Peu souhaitent revenir, mais ils subissent un ostracisme douloureux et très peu d’entre eux ont reçu une aide financière pour leur permettre de recommencer leur vie ailleurs. [2]

Au lieu de venir en aide à la population et de prévoir l’évacuation des plus exposés, le gouvernement encourage au contraire le retour des habitants dans des zones très contaminées. Des routes traversant des territoires où la radioactivité est élevée ont d’ailleurs été rouvertes. Le déni des risques sanitaires perdure et les autorités se contentent d’appeler les populations à « positiver » ! Déjà, on retrouve au Japon des organisations actives dans les territoires contaminés de Tchernobyl, qui prétendent qu’on peut très bien vivre avec la radioactivité et se contentent d’appeler chacun à se prendre en charge [3]} …

La résistance continue contre le lobby nucléaire

Malgré le risque sismique persistant et de nombreux scandales au sein des firmes nucléaires, le gouvernement envisage la relance des réacteurs, arrêtés depuis un an 1/2. Mais la population reste majoritairement opposée à leur redémarrage et la résistance continue : tandis que des collectifs s’organisent pour effectuer de vraies mesures de radioactivité près de chez eux, et plus de 14 000 personnes vont attaquer en justice les dirigeants de Tepco pour faire reconnaître leur responsabilité.

Fukushima, demain chez nous ? Pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise, mobilisons-nous pour une sortie du nucléaire dans le monde entier !

Pour aller plus loin :


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