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Sortir du nucléaire n°26



Février 2005

Solidarité

Faibles doses et contamination chronique

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°26 - Février 2005

 Tchernobyl  Nucléaire et santé
Article publié le : 1er février 2005


Youri Bandajevsky a été le premier à remettre en question le dogme hérité d’Hiroshima



C’est en examinant des enfants âgés de trois à cinq ans des territoires contaminés que Galina, pédiatre et épouse de Youri, a donné l’alerte. Un nombre élevé d’enfants présentaient des anomalies cardiaques, des arythmies notamment. « Quand Galina s’est rendu compte de ses résultats, elle a eu peur », raconte aujourd’hui son mari. En 1990, quatre ans après la catastrophe de Tchernobyl, le jeune docteur Bandajevsky, 33 ans, qui avait dirigé auparavant le Laboratoire central de recherche scientifique de Biélorussie, est nommé directeur de l’Institut de médecine de Gomel, dans les territoires contaminés.

En 1996, il présente ses travaux en France, devant des experts de l’Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN, devenu IRSN). « A l’époque, soutient-il, on ne m’a pas dit que mes données n’étaient pas intéressantes. »

Qu’a donc trouvé Bandajevsky ? Il affirme qu’il existe une « dépendance proportionnelle entre la quantité de césium incorporée dans l’organisme et la fréquence de lésions et de pathologies sur le muscle cardiaque, mais aussi le foie, les reins, les systèmes endocrinien et immunitaire ». Rien à voir avec les leucémies ou les cancers de la thyroïde, effets bien documentés d’une exposition soutenue à des radioéléments. Autre nouveauté dérangeante : selon Bandajevsky, même de petites doses provoquent des pathologies ou des lésions observables au microscope sur les tissus. Pour parvenir à ces conclusions, le chercheur biélorusse et ses élèves ont pratiqué des examens cliniques et biologiques sur des centaines d’enfants, des dizaines d’autopsies, et des expérimentations sur des milliers de rongeurs nourris avec des aliments contaminés au césium 137.

Jusqu’en 1999, Bandajevsky publie des dizaines de rapports, des livres, fait des conférences. Problème : jamais il n’a publié dans une revue internationale. La brochure résumant ses travaux, publiée en 2000 (après sa première arrestation), n’offre pas les caractéristiques d’une publication scientifique rigoureuse : les données expérimentales précises manquent.

« J’ai connu Bandajevsky longtemps avant sa nomination à Gomel. C’était un bon expert en anatomopathologie, mais il n’avait fait aucun travail sur la radioactivité, raconte Jacov Konigsberg, directeur de la Commission nationale de radioprotection. Depuis son bureau du Comité d’Etat Tchernobyl, à Minsk, au septième étage d’un immeuble terne, le professeur Konigsberg s’étonne que l’on s’intéresse tant à Bandajevsky. « Il y avait des erreurs méthodologiques dans ses travaux, mais il a persisté. Certes, toute dose radioactive a un impact sur l’ADN des cellules, mais l’ADN a une capacité d’autoréparation formidable. L’une de ses erreurs est de dire que le césium 137 se concentre dans des organes particuliers, notamment le cœur. Il se disperse dans tout le corps par la circulation sanguine », poursuit le professeur Konigsberg qui, de mai à novembre 1986, mesurait la radioactivité des aliments à quelques kilomètres du réacteur détruit de Tchernobyl, ce qui lui a valu la carte de « liquidateur ». En résumé, pour lui, Bandajevsky, c’est un acte de foi : « Il y a bien des gens qui croient encore que la Terre est plate ».

Comme pour prêter le flanc à cette critique de Jacov Konigsberg, Youri Bandajevsky estime que l’humanité entière est en danger, notamment à cause du césium radioactif répandu sur la Terre entière par les essais nucléaires atmosphériques. C’est un fait incontesté, on détecte du césium 137, radioélément artificiel, dans l’environnement, partout dans le monde, depuis les années 1960. Mais dans des quantités jugées jusqu’ici sans effet possible sur la santé.

La science de la radioprotection (la protection des hommes contre les radiations) s’est fondée depuis soixante ans sur les constatations tirées des retombées des bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki. Elle a établi que les faibles doses sont sans effet sur la santé. « Dire comme Bandajevsky qu’une exposition chronique à des petites doses a des effets propres, c’est remettre en question le dogme », résume Patrick Gourmelon, directeur de la radioprotection de l’homme à l’IRSN. Ce médecin spécialiste des irradiations avait reçu Bandajevsky dans les années 90. « C’est un chercheur sincère, mais sa démonstration n’est pas bonne. » En outre, soulève le docteur Gourmelon, « la médecine russe est très différente de la nôtre, elle a plus tendance à considérer l’organisme comme un tout. Il faudrait commencer par s’entendre sur un glossaire des pathologies. »

Pour autant, le problème de l’exposition chronique aux radioéléments n’est plus ignoré par la science officielle. Depuis deux ans, l’IRSN fait boire de l’uranium à très petites doses à des rats, dans le cadre de son programme Envirhom. Les premiers résultats qui doivent faire l’objet de plusieurs articles, scientifiques décrivent « des effets biologiques, pas forcément néfastes, mais qui n’étaient pas du tout pris en compte par le modèle Hiroshima », souligne Patrick Gourmelon. Ces effets seraient davantage liés à la toxicité chimique de l’uranium qu’à sa radioactivité. « Cela ne veut pas dire que ce que Bandajevsky a trouvé sur le césium est vrai, mais cela montre que l’effet des faibles doses chroniques existe ». Venant d’un institut aussi peu suspect d’être antinucléaire que l’IRSN, il s’agit là d’une atteinte historique au dogme.
Tchernobyl : hommage aux liquidateurs inconnus

En décernant au film « Le Sacrifice » le prix du meilleur documentaire scientifique et d’environnement, deux Festivals ont honoré les liquidateurs de Tchernobyl et mis en question la vérité scientifique officielle sur les effets de la plus grande catastrophe technologique de l’Histoire.

Le film « Le Sacrifice » sur les liquidateurs de Tchernobyl a reçu, en novembre 2004, le Prix du meilleur documentaire du Festival du film de l’environnement de la région Ile-de-France. Deux jours auparavant, le même film a reçu le prix du meilleur documentaire du Festival du film scientifique d’Oullins.

Que dit le film ?

Le graphite et l’uranium répandus sur le toit de la centrale de Tchernobyl irradiaient jusqu’à 20 000 Rœntgens/heure. Un morceau de graphite tenu entre les mains transmettait en une seconde et demie la dose accumulée pendant une vie entière en condition de radioactivité naturelle. Un million d’hommes, appelés liquidateurs, ont été lancés contre le réacteur, pour le recouvrir avec un « sarcophage » improvisé en condition de radioactivité terrifiante, et pour effacer les conséquences de la catastrophe partout dans les territoires. Ils ont combattu les radionucléides à mains nues, avec des pelles et des jets d’eau. Des dizaines de milliers sont morts et continuent de mourir.

Les scientifiques soviétiques calculaient que, si l’incendie de Tchernobyl n’était pas éteint pour le 8 mai, le combustible nucléaire en fusion aurait percé la dalle de béton sous-jacente, avait été précipité dans le bassin de refroidissement et aurait amorcé une explosion atomique vingt à cinquante fois supérieure à celle de Hiroshima. L’Europe aurait été inhabitable. Le 6 mai l’incendie était maîtrisé grâce au sacrifice extrême des liquidateurs. Mais ils ont été mal récompensés : la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie les ont abandonnés à eux-mêmes. L’Occident les ignore.

Les évidences du film « Le Sacrifice » accusent la science officielle d’ignorance et d’omission de secours à personnes en danger. Pour ne pas compromettre la réputation de l’industrie atomique, le lobby nucléaire et la médecine officielle condamnent sciemment, depuis bientôt 20 ans, des centaines de milliers de cobayes humains à expérimenter dans leur corps des pathologies inconnues.

Il incombe aux profesionnels de l’information, de la culture, de la science et de la médecine d’inciter l’opinion publique mondiale à condamner ce crime et à exiger des gouvernements les financements nécessaires pour des recherches scientifiques et médicales indépendantes dignes de ce nom.

Découvrez et faites découvrir ce documentaire remarquable.

Wladimir Tcherkoff a suivi, pendant quinze ans, cinq liquidateurs de Tchernobyl. En plus d’images prises juste après la catastrophe, il présente ici les témoignages de ces hommes qui se sont sacrifiés afin d’éviter une plus grande catastrophe encore. Un documentaire bouleversant à découvrir absolument.

Disponible uniquement en DVD, 23 mn : 23 €.

A commander au Réseau “Sortir du nucléaire”

9, rue Dumenge - 69317 Lyon Cedex 04

Chèque à l’ordre du Réseau “Sortir du nucléaire”.
Fabrice NODE-LANGLOIS,

envoyé spécial du Figaro à Minsk

Le Figaro - 12 octobre 2004
Soutien

Apportez votre aide pour que l’on ne musèle pas le Professeur Bandajevsky.

Soutenez l’association “Enfants de Tchernobyl Belarus” qui rassemble les fonds nécessaires pour qu’il puisse poursuivre son travail de façon indépendante :


“Enfants de Tchernobyl Belarus”

20 rue Principale

68480 Biederthal (France)

En savoir plus :

www.comite-bandajevsky.org

C’est en examinant des enfants âgés de trois à cinq ans des territoires contaminés que Galina, pédiatre et épouse de Youri, a donné l’alerte. Un nombre élevé d’enfants présentaient des anomalies cardiaques, des arythmies notamment. « Quand Galina s’est rendu compte de ses résultats, elle a eu peur », raconte aujourd’hui son mari. En 1990, quatre ans après la catastrophe de Tchernobyl, le jeune docteur Bandajevsky, 33 ans, qui avait dirigé auparavant le Laboratoire central de recherche scientifique de Biélorussie, est nommé directeur de l’Institut de médecine de Gomel, dans les territoires contaminés.

En 1996, il présente ses travaux en France, devant des experts de l’Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN, devenu IRSN). « A l’époque, soutient-il, on ne m’a pas dit que mes données n’étaient pas intéressantes. »

Qu’a donc trouvé Bandajevsky ? Il affirme qu’il existe une « dépendance proportionnelle entre la quantité de césium incorporée dans l’organisme et la fréquence de lésions et de pathologies sur le muscle cardiaque, mais aussi le foie, les reins, les systèmes endocrinien et immunitaire ». Rien à voir avec les leucémies ou les cancers de la thyroïde, effets bien documentés d’une exposition soutenue à des radioéléments. Autre nouveauté dérangeante : selon Bandajevsky, même de petites doses provoquent des pathologies ou des lésions observables au microscope sur les tissus. Pour parvenir à ces conclusions, le chercheur biélorusse et ses élèves ont pratiqué des examens cliniques et biologiques sur des centaines d’enfants, des dizaines d’autopsies, et des expérimentations sur des milliers de rongeurs nourris avec des aliments contaminés au césium 137.

Jusqu’en 1999, Bandajevsky publie des dizaines de rapports, des livres, fait des conférences. Problème : jamais il n’a publié dans une revue internationale. La brochure résumant ses travaux, publiée en 2000 (après sa première arrestation), n’offre pas les caractéristiques d’une publication scientifique rigoureuse : les données expérimentales précises manquent.

« J’ai connu Bandajevsky longtemps avant sa nomination à Gomel. C’était un bon expert en anatomopathologie, mais il n’avait fait aucun travail sur la radioactivité, raconte Jacov Konigsberg, directeur de la Commission nationale de radioprotection. Depuis son bureau du Comité d’Etat Tchernobyl, à Minsk, au septième étage d’un immeuble terne, le professeur Konigsberg s’étonne que l’on s’intéresse tant à Bandajevsky. « Il y avait des erreurs méthodologiques dans ses travaux, mais il a persisté. Certes, toute dose radioactive a un impact sur l’ADN des cellules, mais l’ADN a une capacité d’autoréparation formidable. L’une de ses erreurs est de dire que le césium 137 se concentre dans des organes particuliers, notamment le cœur. Il se disperse dans tout le corps par la circulation sanguine », poursuit le professeur Konigsberg qui, de mai à novembre 1986, mesurait la radioactivité des aliments à quelques kilomètres du réacteur détruit de Tchernobyl, ce qui lui a valu la carte de « liquidateur ». En résumé, pour lui, Bandajevsky, c’est un acte de foi : « Il y a bien des gens qui croient encore que la Terre est plate ».

Comme pour prêter le flanc à cette critique de Jacov Konigsberg, Youri Bandajevsky estime que l’humanité entière est en danger, notamment à cause du césium radioactif répandu sur la Terre entière par les essais nucléaires atmosphériques. C’est un fait incontesté, on détecte du césium 137, radioélément artificiel, dans l’environnement, partout dans le monde, depuis les années 1960. Mais dans des quantités jugées jusqu’ici sans effet possible sur la santé.

La science de la radioprotection (la protection des hommes contre les radiations) s’est fondée depuis soixante ans sur les constatations tirées des retombées des bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki. Elle a établi que les faibles doses sont sans effet sur la santé. « Dire comme Bandajevsky qu’une exposition chronique à des petites doses a des effets propres, c’est remettre en question le dogme », résume Patrick Gourmelon, directeur de la radioprotection de l’homme à l’IRSN. Ce médecin spécialiste des irradiations avait reçu Bandajevsky dans les années 90. « C’est un chercheur sincère, mais sa démonstration n’est pas bonne. » En outre, soulève le docteur Gourmelon, « la médecine russe est très différente de la nôtre, elle a plus tendance à considérer l’organisme comme un tout. Il faudrait commencer par s’entendre sur un glossaire des pathologies. »

Pour autant, le problème de l’exposition chronique aux radioéléments n’est plus ignoré par la science officielle. Depuis deux ans, l’IRSN fait boire de l’uranium à très petites doses à des rats, dans le cadre de son programme Envirhom. Les premiers résultats qui doivent faire l’objet de plusieurs articles, scientifiques décrivent « des effets biologiques, pas forcément néfastes, mais qui n’étaient pas du tout pris en compte par le modèle Hiroshima », souligne Patrick Gourmelon. Ces effets seraient davantage liés à la toxicité chimique de l’uranium qu’à sa radioactivité. « Cela ne veut pas dire que ce que Bandajevsky a trouvé sur le césium est vrai, mais cela montre que l’effet des faibles doses chroniques existe ». Venant d’un institut aussi peu suspect d’être antinucléaire que l’IRSN, il s’agit là d’une atteinte historique au dogme.
Tchernobyl : hommage aux liquidateurs inconnus

En décernant au film « Le Sacrifice » le prix du meilleur documentaire scientifique et d’environnement, deux Festivals ont honoré les liquidateurs de Tchernobyl et mis en question la vérité scientifique officielle sur les effets de la plus grande catastrophe technologique de l’Histoire.

Le film « Le Sacrifice » sur les liquidateurs de Tchernobyl a reçu, en novembre 2004, le Prix du meilleur documentaire du Festival du film de l’environnement de la région Ile-de-France. Deux jours auparavant, le même film a reçu le prix du meilleur documentaire du Festival du film scientifique d’Oullins.

Que dit le film ?

Le graphite et l’uranium répandus sur le toit de la centrale de Tchernobyl irradiaient jusqu’à 20 000 Rœntgens/heure. Un morceau de graphite tenu entre les mains transmettait en une seconde et demie la dose accumulée pendant une vie entière en condition de radioactivité naturelle. Un million d’hommes, appelés liquidateurs, ont été lancés contre le réacteur, pour le recouvrir avec un « sarcophage » improvisé en condition de radioactivité terrifiante, et pour effacer les conséquences de la catastrophe partout dans les territoires. Ils ont combattu les radionucléides à mains nues, avec des pelles et des jets d’eau. Des dizaines de milliers sont morts et continuent de mourir.

Les scientifiques soviétiques calculaient que, si l’incendie de Tchernobyl n’était pas éteint pour le 8 mai, le combustible nucléaire en fusion aurait percé la dalle de béton sous-jacente, avait été précipité dans le bassin de refroidissement et aurait amorcé une explosion atomique vingt à cinquante fois supérieure à celle de Hiroshima. L’Europe aurait été inhabitable. Le 6 mai l’incendie était maîtrisé grâce au sacrifice extrême des liquidateurs. Mais ils ont été mal récompensés : la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie les ont abandonnés à eux-mêmes. L’Occident les ignore.

Les évidences du film « Le Sacrifice » accusent la science officielle d’ignorance et d’omission de secours à personnes en danger. Pour ne pas compromettre la réputation de l’industrie atomique, le lobby nucléaire et la médecine officielle condamnent sciemment, depuis bientôt 20 ans, des centaines de milliers de cobayes humains à expérimenter dans leur corps des pathologies inconnues.

Il incombe aux profesionnels de l’information, de la culture, de la science et de la médecine d’inciter l’opinion publique mondiale à condamner ce crime et à exiger des gouvernements les financements nécessaires pour des recherches scientifiques et médicales indépendantes dignes de ce nom.

Découvrez et faites découvrir ce documentaire remarquable.

Wladimir Tcherkoff a suivi, pendant quinze ans, cinq liquidateurs de Tchernobyl. En plus d’images prises juste après la catastrophe, il présente ici les témoignages de ces hommes qui se sont sacrifiés afin d’éviter une plus grande catastrophe encore. Un documentaire bouleversant à découvrir absolument.

Disponible uniquement en DVD, 23 mn : 23 €.

A commander au Réseau “Sortir du nucléaire”

9, rue Dumenge - 69317 Lyon Cedex 04

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Fabrice NODE-LANGLOIS,

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