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EPR en Chine / Soupçons de corruption : les dénégations d’Areva peu convaincantes

Communiqué du 14 août 2009



 Un dirigeant d’Areva a été retenu plusieurs semaines en Chine après la vente des EPR
- Les PDG d’Areva et d’EDF ont signé des accords en Chine concernant ces réacteurs
- Seule l’hypothèse de la corruption peut expliquer que les Chinois aient acheté des EPR
- La vente des deux EPR à la Chine pourrait sous peu être définitivement annulée



Après les accusations de corruption portées par les autorités chinoises à l’encontre de Kang Rixin, chef du programme nucléaire chinois et président de la société China National Nuclear Corporation (CNNC), les dénégations d’Areva, soupçonnée de corruption, sont fort peu convaincantes.

En effet, Areva se défend en expliquant avoir signé ses contrats avec l’électricien chinois CGNPC (China Guangdong Nuclear Power Company) et non avec CNNC. Or :

- jusqu’à ce jour, Kang Rixin n’était pas seulement président de CNNC, il était aussi le grand chef de l’ensemble du programme nucléaire chinois et avait à ce titre toute latitude pour intervenir sur le dossier EPR

- un dirigeant d’Areva, Paul Felten, a été retenu plusieurs semaines en Chine fin 2007 et début 2008... et il s’agissait déjà de soupçons de corruption


Qui plus est, l’hypothèse de la corruption donne enfin une explication à l’incompréhensible intérêt des Chinois pour l’EPR. En effet, les deux chantiers EPR en cours sont des désastres industriels et financiers (1), tant pour Areva en Finlande que pour EDF à Flamanville (Manche). Cela dissuade fort logiquement la quasi totalité des acheteurs potentiels de faire l’acquisition de réacteurs EPR, ou les pousse à annuler les achats d’EPR prévus comme c’est le cas d’Eskom (Afrique du Sud) (2) et d’AmerenUE (Missouri, USA) (3). Il est désormais possible, voire probable, que les Chinois annulent définitivement l’achat des deux EPR.

Pour contourner le problème, EDF a racheté British energy à grand frais pour commander elle-même des EPR et les construire en Grande-Bretagne. Mais, le 1er juillet, l’Autorité de sûreté nucléaire britannique a mis à jour une grave faille de sûreté (4) dans le système de contrôle de l’EPR, réduisant à néant les espoirs d’Areva et EDF, cette dernière ayant donc déboursé 15 milliards pour rien.

Seuls les pays dont les dirigeants ne connaissent rien au nucléaire - comme M Sarkozy (France) et M Berlusconi (Italie) - envisagent encore la construction de réacteurs EPR, mais ils devraient assez rapidement prendre conscience de la réalité et prendre enfin des décisions sérieuses (c’est-à-dire économiser l’énergie et développer les énergies renouvelables).

Enfin, si Kang Rixin est corrompu... c’est bien qu’il a fait affaire avec des corrupteurs. Areva et EDF étant les bénéficiaires de la transaction, il est légitime de se demander si les PDG de ces deux entreprises n’ont pas "oublié" quelques millions de dollars dans la voiture de Kang Rixin après avoir signé des accords avec lui (cf https://fce.ccifc.org/2007-11/doc/contrats.pdf) pour la construction (par Areva) et la co-exploitation (par EDF) des deux EPR en question.

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(1) https://www.romandie.com/infos/news2/090128145612.11l8clh1.asp
(2) https://www.enviro2b.com/2008/12/08/nucleaire-lafrique-du-sud-annule-son-projet-epr
(3) https://www.romandie.com/infos/news2/090423195314.nwvkt3ei.asp
(4) https://business.timesonline.co.uk/tol/business/industry_sectors/natural_resources/article6613960.ece

 Un dirigeant d’Areva a été retenu plusieurs semaines en Chine après la vente des EPR
- Les PDG d’Areva et d’EDF ont signé des accords en Chine concernant ces réacteurs
- Seule l’hypothèse de la corruption peut expliquer que les Chinois aient acheté des EPR
- La vente des deux EPR à la Chine pourrait sous peu être définitivement annulée



Après les accusations de corruption portées par les autorités chinoises à l’encontre de Kang Rixin, chef du programme nucléaire chinois et président de la société China National Nuclear Corporation (CNNC), les dénégations d’Areva, soupçonnée de corruption, sont fort peu convaincantes.

En effet, Areva se défend en expliquant avoir signé ses contrats avec l’électricien chinois CGNPC (China Guangdong Nuclear Power Company) et non avec CNNC. Or :

- jusqu’à ce jour, Kang Rixin n’était pas seulement président de CNNC, il était aussi le grand chef de l’ensemble du programme nucléaire chinois et avait à ce titre toute latitude pour intervenir sur le dossier EPR

- un dirigeant d’Areva, Paul Felten, a été retenu plusieurs semaines en Chine fin 2007 et début 2008... et il s’agissait déjà de soupçons de corruption


Qui plus est, l’hypothèse de la corruption donne enfin une explication à l’incompréhensible intérêt des Chinois pour l’EPR. En effet, les deux chantiers EPR en cours sont des désastres industriels et financiers (1), tant pour Areva en Finlande que pour EDF à Flamanville (Manche). Cela dissuade fort logiquement la quasi totalité des acheteurs potentiels de faire l’acquisition de réacteurs EPR, ou les pousse à annuler les achats d’EPR prévus comme c’est le cas d’Eskom (Afrique du Sud) (2) et d’AmerenUE (Missouri, USA) (3). Il est désormais possible, voire probable, que les Chinois annulent définitivement l’achat des deux EPR.

Pour contourner le problème, EDF a racheté British energy à grand frais pour commander elle-même des EPR et les construire en Grande-Bretagne. Mais, le 1er juillet, l’Autorité de sûreté nucléaire britannique a mis à jour une grave faille de sûreté (4) dans le système de contrôle de l’EPR, réduisant à néant les espoirs d’Areva et EDF, cette dernière ayant donc déboursé 15 milliards pour rien.

Seuls les pays dont les dirigeants ne connaissent rien au nucléaire - comme M Sarkozy (France) et M Berlusconi (Italie) - envisagent encore la construction de réacteurs EPR, mais ils devraient assez rapidement prendre conscience de la réalité et prendre enfin des décisions sérieuses (c’est-à-dire économiser l’énergie et développer les énergies renouvelables).

Enfin, si Kang Rixin est corrompu... c’est bien qu’il a fait affaire avec des corrupteurs. Areva et EDF étant les bénéficiaires de la transaction, il est légitime de se demander si les PDG de ces deux entreprises n’ont pas "oublié" quelques millions de dollars dans la voiture de Kang Rixin après avoir signé des accords avec lui (cf https://fce.ccifc.org/2007-11/doc/contrats.pdf) pour la construction (par Areva) et la co-exploitation (par EDF) des deux EPR en question.

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(1) https://www.romandie.com/infos/news2/090128145612.11l8clh1.asp
(2) https://www.enviro2b.com/2008/12/08/nucleaire-lafrique-du-sud-annule-son-projet-epr
(3) https://www.romandie.com/infos/news2/090423195314.nwvkt3ei.asp
(4) https://business.timesonline.co.uk/tol/business/industry_sectors/natural_resources/article6613960.ece


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